tag:blogger.com,1999:blog-6907366348818833322024-03-14T05:58:36.721+01:00EquerrePhilosophique et humaniste, ce blog a pour but de partager toutes les réflexions qui sont susceptibles d'œuvrer pour le progrès de l'humanité, dans un idéal de fraternité et de solidarité.Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.comBlogger312125tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-35392524847129439292023-07-13T17:12:00.001+02:002023-07-13T17:12:00.153+02:00Comment se faire des amis - Dale Carnegie (1888-1955)<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyGKHCYgL1BYepAO21zdSbw__1mrkxcsUv_KsihyZC95_6J0AAJodf7c5UZs3l56Kq7KWyjafUirZcMen1ZdcGXK9MjOXXSh4gFZyO8qvc2d3naNfbbx6_uEsGwig596iQ_GcoR0WxFiczN9Wmi4w-gvZ0KtD4EqMJ8lYKJsHkRbiL4uB60UjfX8bvDw/s736/comment%20se%20faire%20des%20amis.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="736" data-original-width="476" height="376" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyGKHCYgL1BYepAO21zdSbw__1mrkxcsUv_KsihyZC95_6J0AAJodf7c5UZs3l56Kq7KWyjafUirZcMen1ZdcGXK9MjOXXSh4gFZyO8qvc2d3naNfbbx6_uEsGwig596iQ_GcoR0WxFiczN9Wmi4w-gvZ0KtD4EqMJ8lYKJsHkRbiL4uB60UjfX8bvDw/w243-h376/comment%20se%20faire%20des%20amis.jpg" width="243" /></a></div><div style="text-align: justify;">Ce livre parle de l'importance des relations sociales et de la manière de se faire des amis. Voici quelques principes de base pour y parvenir :</div></div><p style="text-align: justify;">-Montrer de l'intérêt pour les autres : Pour se faire des amis, il est important d'être intéressé par les autres, de poser des questions sur leurs intérêts, leurs passions et d'écouter attentivement leurs réponses.<br /><br />-Sourire et être amical : Un sourire chaleureux et une attitude amicale attirent les autres et les mettent à l'aise. Soyez ouvert et accueillant lorsque vous interagissez avec les gens.<br /><br />-Faire preuve d'empathie : Essayez de vous mettre à la place des autres et de comprendre leurs émotions et leurs perspectives. Montrez de la compassion et de l'écoute lorsque quelqu'un partage ses difficultés ou ses joies.<br /><br />-Apprendre à écouter : L'écoute active est essentielle pour établir des liens solides. Soyez attentif aux paroles de l'autre personne, posez des questions pertinentes et montrez que vous vous intéressez réellement à ce qu'elle dit.<br /></p><p style="text-align: justify;">-Trouver des points communs : Cherchez des intérêts communs avec les autres, que ce soit dans les loisirs, les passe-temps ou les valeurs. Cela crée une base solide pour développer des relations amicales.<br /><br />Maintenant, voici une liste d'actions concrètes que vous pouvez entreprendre pour mettre en œuvre ces principes dans votre vie quotidienne :<br /><br />-Souriez et saluez les autres : Un simple geste amical peut créer une atmosphère positive et encourager les interactions.<br />-Posez des questions sur les intérêts des autres : Lorsque vous rencontrez quelqu'un, montrez de l'intérêt pour ses hobbies, ses activités préférées ou ses projets en cours. Cela montre que vous vous souciez de sa vie et que vous êtes prêt à l'écouter.<br />-Pratiquez l'écoute active : Lorsque vous discutez avec quelqu'un, concentrez-vous sur ses paroles et évitez de vous laisser distraire. Posez des questions pertinentes pour approfondir la conversation et montrer que vous vous intéresses réellement à ce qu'il dit.<br />-Organisez des activités sociales : Invitez des amis potentiels à faire des activités ensemble, que ce soit un film, une sortie au parc ou une soirée jeux. Cela permet de renforcer les liens et de créer des souvenirs communs.<br />-Montrez de la gratitude : Exprimez votre reconnaissance envers les autres. Dites merci lorsque quelqu'un vous aide ou vous fait plaisir, et n'hésitez pas à faire des compliments sincères pour valoriser les autres.<br />-Soyez vous-même : N'essayez pas de changer votre personnalité pour plaire aux autres. Restez authentique et montrez votre véritable moi. Les vrais amis apprécieront votre sincérité.<br />-Sortez de votre zone de confort : Faites l'effort d'engager des conversations avec de nouvelles personnes et d'explorer de nouveaux environnements sociaux. Participer à des clubs, des groupes d'intérêts ou des événements communautaires peut vous offrir l'opportunité de rencontrer des personnes partageant les mêmes centres d'intérêt.<br />-Pratiquez l'empathie : Essayez de vous mettre à la place des autres et de comprendre leurs sentiments et leurs perspectives. Soyez ouvert à différentes opinions et montrez de la compréhension, même si vous n'êtes pas d'accord.<br />-Cultivez une attitude positive : Montrez-vous optimiste et encourageant envers les autres. Évitez les critiques constantes et cherchez plutôt à mettre en avant les qualités et les réalisations des personnes que vous côtoyez.<br />-Investissez du temps et de l'énergie dans vos relations : Les amitiés nécessitent du temps et de l'investissement. Organisez des rencontres régulières, en personne ou en ligne, pour entretenir vos relations et créer des liens plus profonds.<br />-Soyez respectueux et bienveillant : Traitez les autres avec respect et gentillesse. Évitez les jugements hâtifs et les comportements blessants. La bienveillance crée un environnement propice à des relations durables et positives.<br /><br />Rappellez-vous que se faire des amis demande de la pratique et de la patience. Soyez ouvert aux opportunités de rencontrer de nouvelles personnes, mais n'oubliez pas de prendre le temps de développer des relations de qualité avec ceux qui comptent déjà dans votre vie.<br /><br /></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.ambiance-sticker.com/images/Image/sticker-citation-recette-de-l-amitie-ambiance-sticker-KC7482.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="400" src="https://www.ambiance-sticker.com/images/Image/sticker-citation-recette-de-l-amitie-ambiance-sticker-KC7482.png" width="400" /></a> <br /></div><p></p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-71406349528589096812023-06-18T17:06:00.000+02:002023-06-18T17:06:43.247+02:00Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même - Lise BourbeauCe livre parle de cinq blessures
émotionnelles que beaucoup de gens peuvent ressentir. Ces blessures
peuvent nous empêcher d'être nous-mêmes et d'atteindre notre plein
potentiel. Les cinq blessures sont :<div class="post-outer"><div class="post"><div class="post-body entry-content float-container" id="post-body-8323326292219918725"><p style="text-align: left;"><b>Le rejet </b>:
C'est quand on se sent exclu, pas aimé ou pas accepté par les autres.
Pour guérir cette blessure, il est important de se rappeler que chacun
est unique et précieux.<br /><br /><b>L'abandon</b> : C'est quand on a
l'impression d'être laissé seul ou de ne pas compter pour les autres.
Pour guérir cette blessure, il est important de développer une confiance
en soi et de se rappeler que l'on peut compter sur ses propres
ressources.<br /><br /><b>L'humiliation </b>: C'est quand on se sent
rabaissé ou ridiculisé par les autres. Pour guérir cette blessure, il
est important de développer une estime de soi positive et de se rappeler
que personne n'a le droit de nous humilier.<br /><br /><b>La trahison </b>:
C'est quand on se sent trahi ou trompé par les autres. Pour guérir
cette blessure, il est important de reconstruire la confiance en soi et
de choisir des relations basées sur la loyauté et l'intégrité.<br /><br /><b>L'injustice</b>
: C'est quand on se sent traité injustement ou victime de circonstances
difficiles. Pour guérir cette blessure, il est important de cultiver un
esprit de justice et de prendre des mesures pour changer les situations
injustes.</p><p style="text-align: left;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUvTe9qVF09bNAyj7zlFo5EieC-TfsHmxSkhjymv87eoTKDzIo5SuymCaUbl0CQdqlx1xgOZnyk8kqhXXND-9rdVNlmifad5NQe9ZXwj50jv7VFi5WUZQG6b7vnEvfQHfRtOeuAjCxF-fP8oPdA02nudUdZmX3rJiYeIo1HZ1OoUE-a0JU99OBpA/s1000/5%20blessures.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="540" data-original-width="1000" height="173" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUvTe9qVF09bNAyj7zlFo5EieC-TfsHmxSkhjymv87eoTKDzIo5SuymCaUbl0CQdqlx1xgOZnyk8kqhXXND-9rdVNlmifad5NQe9ZXwj50jv7VFi5WUZQG6b7vnEvfQHfRtOeuAjCxF-fP8oPdA02nudUdZmX3rJiYeIo1HZ1OoUE-a0JU99OBpA/s320/5%20blessures.png" width="320" /></a></div><p style="text-align: left;">Maintenant,
voici une liste d'actions concrètes que vous pouvez entreprendre pour
mettre en œuvre ces principes dans votre vie quotidienne :<br /><br />-Pratiquez l'auto-acceptation : Apprenez à vous aimer et à vous accepter tel que vous êtes, avec toutes vos imperfections.<br />-Développez votre confiance en vous : Identifiez vos forces et vos talents, et croyez en vos capacités à réussir.<br />-Communiquez
vos besoins : Exprimez vos besoins de manière assertive et
respectueuse, en demandant ce dont vous avez besoin pour vous sentir
bien.<br />-Établissez des limites saines : Apprenez à dire non lorsque
quelque chose ne correspond pas à vos valeurs ou ne vous convient pas.<br />-Entourez-vous
de relations positives : Choisissez des personnes qui vous soutiennent,
vous respectent et vous encouragent à être vous-même.<br />-Pardonnez et lâchez prise : Libérez-vous du fardeau du passé en pratiquant le pardon envers vous-même et les autres.<br />-Cultivez la gratitude : Prenez le temps de reconnaître et d'apprécier les aspects positifs de votre vie.<br />-Prenez
soin de vous : Accordez-vous du temps pour vous ressourcer, pratiquer
des activités qui vous plaisent et prendre soin de votre bien-être
physique, émotionnel et mental.<br />-Recherchez un soutien
professionnel : Si vous sentez que les blessures émotionnelles sont
profondes et intensément présentes dans votre vie, il peut être
bénéfique de rechercher un soutien professionnel, tel qu'un thérapeute
ou un coach de vie. Ils pourront vous accompagner dans votre parcours de
guérison et vous fournir des outils adaptés à votre situation.<br /><br />N'oubliez
pas que le processus de guérison des blessures émotionnelles peut
prendre du temps, et chacun progresse à son rythme. Soyez patient avec
vous-même et faites preuve de bienveillance. En intégrant ces principes
dans votre vie quotidienne, vous pourrez progressivement libérer votre
plein potentiel et vous épanouir en étant authentiquement vous-même.</p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlLhNmZljvKTrqHV1jkgMJ-rTNM4BjtuAJyQBLEJ-BRcM1i3cE6__xVsIFlNHJ9aLqieI30UxdHjiOjdtXimB-TEtVLvEelOAQu4liikqIgw1YtirOa-lR3QdRxWSMiY5LdNnIJUrewYojfIAr-KZn6HWCf_fyrQZKxhuYD7989tgzAZUxaB2gUo4IdQ/s960/les-5-blessures.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="684" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlLhNmZljvKTrqHV1jkgMJ-rTNM4BjtuAJyQBLEJ-BRcM1i3cE6__xVsIFlNHJ9aLqieI30UxdHjiOjdtXimB-TEtVLvEelOAQu4liikqIgw1YtirOa-lR3QdRxWSMiY5LdNnIJUrewYojfIAr-KZn6HWCf_fyrQZKxhuYD7989tgzAZUxaB2gUo4IdQ/w456-h640/les-5-blessures.jpg" width="456" /></a></p>
</div>
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<h3 class="title">Commentaires</h3>
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Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-4366052338233521112023-05-15T17:50:00.001+02:002023-06-18T17:09:00.414+02:00Les Incasables - Rachid Zerrouki (1992- )<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-UnP7DK6-GBU/YH75PfaiSYI/AAAAAAAAGd0/K9Z8Rp03fHM1nHL0m_KgWMaPrLG4K4rEQCLcBGAsYHQ/s576/les%2Bincasables.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="576" data-original-width="351" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-UnP7DK6-GBU/YH75PfaiSYI/AAAAAAAAGd0/K9Z8Rp03fHM1nHL0m_KgWMaPrLG4K4rEQCLcBGAsYHQ/s320/les%2Bincasables.jpg" /></a></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Professeur des écoles, Rachid
Zerrouki livre un témoignage poignant sur son expérience de professeur des
écoles dans une Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté d’un
collège marseillais. Les SEGPA sont les classes à effectif réduit dans
lesquelles se retrouvent toutes sortes de profils d’enfants en grande
difficulté scolaire, avec des troubles du comportement et des problèmes
familiaux…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Tout ce petit monde doit vivre
ensemble, progresser sous l’œil bienveillant du professeur. Comment leur faire
comprendre qu’ils ne seront pas vétérinaires, astronautes ou Prix Nobel ?
Comment leur faire comprendre qu’ils peuvent être de belles personnes capables
de relever des défis de taille ? A travers une pièce de théâtre, des
projets généreux élaborés par tout le groupe, Rachid Zerrouki nous montre
qu’une classe est comme un orchestre qu’il faut guider dans l’harmonie pas à
pas quotidiennement.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Enseigner à des enfants si particuliers
qui n’entrent pas ou peu dans les codes et les apprentissages de l’école n’est
pas simple mais donne tellement de sens au métier qu’il en est difficile de
s’en extraire selon Rachid Zerrouki.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Extrait : A moi l’école a
tout donné mais qu’en est-il des autres, ceux qui se présentent à elle sans
héritage culturel ni prédisposition à apprendre ? Que leur propose-t-elle
si ce n’est d’ajouter au poids de l’échec celui de la culpabilité ?
L’ancienne société de classes accordait au moins à ceux qui étaient en bas de
l’échelle la liberté d’être et de se sentir victimes d’une injustice, mais
aujourd’hui la promesse républicaine d’égalité et de méritocratie portée par
l’Ecole leur fait comprendre qu’ils sont les seuls responsables de leur
situation. C’est un mensonge. Parmi les multitudes de chiffres qui le
démontrent<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>on peut citer ceux-ci :
79% des enfants de cadres ou de professions intellectuelles supérieures sont
diplômés du supérieur, contre 29% des enfants d’ouvriers. Partant de ce
constat, certains défendent l’idée selon laquelle l’Ecole est inégalitaire par
essence et non par erreur, mais la volonté d’une institution est aussi
déterminée par celle des individus qui la composent, et j’ai rencontré trop
d’altruisme et d’abnégation en salle des professeurs pour adhérer à un tel
degré de cynisme. »</p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-22356403103267571692023-04-13T20:53:00.001+02:002023-04-14T05:25:11.381+02:00Pierre Soulages (1919 - 2022)<div style="text-align: justify;"></div><p style="text-align: justify;"><b>L'art de la lumière dans l'obscurité</b></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 0px; margin-right: 0px; text-align: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9oyD4bQhOiRaF3n_R4HB4R34uMpKnY2tCJmHJZ_3WbVvpir3ArQPy_inSMhiYB60pfd075umgHWtkMn35me_b2r-Ins6o3CzBEG4CDDYKpP-bQZFQD0cVIVgCT669duq9rBdKKjuVfqo8uwHmlevuYG10vltd0MguHD-r8ru5QuVzVwoMAtXPk0sK3g/s2320/soulages-l'oeuvre%20au%20noir.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2320" data-original-width="1683" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9oyD4bQhOiRaF3n_R4HB4R34uMpKnY2tCJmHJZ_3WbVvpir3ArQPy_inSMhiYB60pfd075umgHWtkMn35me_b2r-Ins6o3CzBEG4CDDYKpP-bQZFQD0cVIVgCT669duq9rBdKKjuVfqo8uwHmlevuYG10vltd0MguHD-r8ru5QuVzVwoMAtXPk0sK3g/w290-h400/soulages-l'oeuvre%20au%20noir.jpg" title="L'oeuvre au noir 1959" width="290" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L’œuvre au noir 1959<br /></td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;">Pierre Soulages, peintre français né à Rodez en 1919, mort en 2022 est souvent surnommé le "maître du noir". Son œuvre artistique unique est centrée sur l'exploration de la couleur noire et de la lumière dans l'art contemporain, et son concept innovant d'"Outre Noir" a marqué l'histoire de la peinture. <br /><br />Pierre Soulages a commencé à peindre dès son plus jeune âge, mais c'est dans les années 1940 qu'il a commencé à développer son style distinctif axé sur la couleur noire. Il s'est rapidement éloigné de la peinture figurative pour embrasser l'abstraction, explorant les limites de la couleur noire dans son travail. Pour lui, le noir n'était pas seulement l'absence de couleur, mais une couleur à part entière qui pouvait être utilisée pour exprimer la lumière et la profondeur.<br /><br />L'une des œuvres les plus emblématiques de Soulages est sa série d'œuvres intitulée "Outre Noir". L'Outre Noir est une technique picturale unique créée par Soulages dans les années 1970, dans laquelle il applique des couches épaisses de peinture noire sur la toile, qu'il gratte et sculpte ensuite pour créer des effets de lumière et de texture. C'est un procédé complexe qui nécessite une maîtrise technique et une compréhension profonde des propriétés de la couleur noire.<br /><br />L'Outre Noir de Soulages est bien plus qu'une simple utilisation de la couleur. C'est une exploration de la lumière dans l'obscurité, une réflexion sur la manière dont la couleur noire peut être utilisée pour capturer et exprimer la lumière d'une manière inattendue. Les couches de peinture noire superposées créent des contrastes, des reflets et des jeux de lumière qui varient en fonction de l'angle de vue et de l'éclairage, conférant à ses œuvres une profondeur et une présence uniques.<br /><br />Une autre caractéristique distinctive du travail de Soulages est sa gestuelle puissante et expressive. Ses coups de pinceau larges et énergiques sont une partie intégrante de son processus artistique, ajoutant une dimension dynamique et mouvementée à ses œuvres abstraites. La combinaison de la gestuelle et de la couleur noire crée des compositions audacieuses et captivantes qui invitent le spectateur à explorer les textures, les formes et les jeux de lumière de chaque toile.<br /><br />L'œuvre de Soulages a été reconnue à l'échelle internationale et il a reçu de nombreux prix et distinctions pour sa contribution à l'art contemporain. En 2014, le musée Soulages a été inauguré à Rodez, sa ville natale, pour célébrer son travail et présenter une vaste collection de ses œuvres, y compris ses célèbres Outre Noir. Le musée, conçu par l'architecte Rafael Moneo, offre aux visiteurs une expérience immersive de l'œuvre de Soulages, mettant en valeur sa créativité, sa technique et son exploration de la couleur noire.<br /><br />L'impact de Pierre Soulages sur le monde de l'art ne se limite pas seulement à son usage novateur de la couleur noire et à sa création de l'Outre Noir. Son travail a également inspiré de nombreux artistes contemporains et a ouvert de nouvelles perspectives sur la manière dont la couleur noire peut être utilisée dans l'art. Sa philosophie artistique repose sur l'idée que l'obscurité n'est pas une absence de lumière, mais plutôt une source potentielle de lumière et de création artistique. Ses œuvres sont une exploration poétique de la relation entre la lumière et l'obscurité, de la profondeur et de la texture, et de la gestuelle et de l'expression.<br /><br />En plus de son travail pictural, Soulages a également expérimenté d'autres médiums artistiques, tels que la gravure, la sculpture et l'architecture. Son approche multidisciplinaire de l'art lui a permis de repousser les limites de sa créativité et de continuer à innover tout au long de sa carrière, faisant de lui l'un des artistes les plus influents et prolifiques de son temps. </p><p style="text-align: justify;"><i>"J’aime l’autorité du noir. C’est une couleur qui ne transige pas. Une couleur violente mais qui incite pourtant à l’intériorisation. À la fois couleur et non-couleur. Quand la lumière s’y reflète, il la transforme, la transmute. Il ouvre un champ mental qui lui est propre."</i><br /></p><p><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span>Pierre Soulages<br /></p><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDzNNcVAzQ2ufpkhnszbtlTUcclrC8DVOZDuSYmoWXsjfPgNBKh5UbQDJ-4FKZkNg2VwYuk82q3HLHnIIbBxLir65ucWO2ndmuo4XcUZp52PsrqD3so3ws7CuWy8dh62lJCaYWOGtJkWWx13QmNZa8lOrolL-RaerfjkpLlHjop7yrQ1xwgFeodgLR7g/s1300/soulages-outrenoir%201979.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1300" data-original-width="975" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDzNNcVAzQ2ufpkhnszbtlTUcclrC8DVOZDuSYmoWXsjfPgNBKh5UbQDJ-4FKZkNg2VwYuk82q3HLHnIIbBxLir65ucWO2ndmuo4XcUZp52PsrqD3so3ws7CuWy8dh62lJCaYWOGtJkWWx13QmNZa8lOrolL-RaerfjkpLlHjop7yrQ1xwgFeodgLR7g/s320/soulages-outrenoir%201979.jpg" width="240" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Outrenoir 1979<br /></td></tr></tbody></table>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-4597638731696765222021-06-12T21:04:00.001+02:002021-06-12T21:04:00.226+02:00Un discours brillant sur le bonheur - Pedro Correa<p style="text-align: left;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-QLWDf9y797g/YIW-k42twtI/AAAAAAAAGgA/Eitoo3t2yCwpJABYat-j3l3uDPn0TThLwCLcBGAsYHQ/s456/Pedro%2BCorrea.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;">C’était le 28 novembre 2019 à l’UCLouvain en Belgique. Pour cette cérémonie, l’université avait invité Pedro Correa, docteur en sciences appliquées et photographe, à dire quelques mots aux jeunes diplômés. Résultat ? Un très grand discours qui s’adresse à tous. En voici le texte :</p><p style="text-align: justify;"> «<i><i><a href="https://1.bp.blogspot.com/-s14CapSKLDE/YIW_PN6F21I/AAAAAAAAGgI/Hjxdp4vOTZE--CrrwAg2c5px5VYvn4G0gCLcBGAsYHQ/s456/Pedro%2BCorrea.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="456" data-original-width="317" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-s14CapSKLDE/YIW_PN6F21I/AAAAAAAAGgI/Hjxdp4vOTZE--CrrwAg2c5px5VYvn4G0gCLcBGAsYHQ/s320/Pedro%2BCorrea.jpg" /></a></i> Bonsoir et félicitations aux ingénieurs fraichement diplômés,
Je voulais aussi féliciter l’AILouvain, d’avoir fait preuve de courage, non seulement en m’invitant dans ce panel (ce qui est déjà assez courageux) mais surtout en mettant au centre de ces interventions et de leur programme de conférences des termes comme « le sens », « le bonheur » « et la joie au travail », au-delà de ceux sur lesquels on insistait uniquement lors des discours que j’avais à votre âge en ingénieur, et qui étaient plutôt à l’époque « le sacrifice », « le sérieux », « la compétitivité » ou « l’excellence ». </i></p><p></p><p style="text-align: justify;"><i> Merci donc vraiment à l’UCL pour cet élan de vent frais.
Je suis d’autant plus ravis d’être ici que je parle au même endroit que l’une de mes idoles du moment (certains ont des idoles qui remplissent des stades, moi c’est un ingénieur français) : il s’appelle Philippe Bihouix et lors de la conférence qu’il a donné ici il y a quelques mois il vous invitait déjà à mettre à profit tout votre savoir-faire non pas dans les High-Techs, mais plutôt dans les Low-Techs: ces technologies qui remplacent ce qui se fait aujourd’hui, mais avec des techniques plus simples et plus sobres. Si ce que vous recherchez c’est du sens et de mettre à profit vos études d’ingénieur pour diminuer notre empreinte écologique à tous, je vous invite vraiment à lire son livre: l’Age des Low-Tech. </i></p><p style="text-align: justify;"><i> Tout d’abord je vous rassure: je ne suis pas venu vous donner de conseils, et encore moins de leçons. Faire un Doctorat en Sciences Appliquées pour finir artiste photographe, je pense que cela doit figurer dans le top 3 des cauchemars des parents ici présents…
Mais si je ne vais pas vous donner de conseils, c’est surtout parce que je me rends compte que nous, les plus vieux, n’avons rien à vous apprendre, et que bien au contraire, nous ferions mieux de plus vous écouter. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Quand je vois les valeurs de consommation, d’égocentrisme, de compétition et de croissance continue, sur lesquelles les deux générations précédentes ont bâti le système dans lequel on surnage pour l’instant, et quand je vois les élans de solidarité, d’empathie, de collaboration, et de quête de sens qui brillent au fond des yeux des jeunes aujourd’hui… je me dis que vous êtes celles et ceux qui peuvent inverser la tendance vers une société plus heureuse et plus juste… et que vous avez déjà tout en vous. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Je vais par contre commencer par une statistique que je vais poser là, exprès pour vous faire un peu peur. C’est une donnée que l’on entend très rarement, et qui représente à mes yeux le canari dans la mine qui devrait nous alerter que quelque chose va mal : depuis 5 ans, la Belgique dépense plus de budget national en malades de longue durée (essentiellement des dépressions et des burn-outs), qu’en charges liées au chômage. Cela veut donc dire que contrairement à ce que l’on nous martèle chaque jour à propos du chômage, en sortant d’ici, vous avez plus de risque de tomber malade ou de devenir dépressifs à cause de votre emploi, que de ne pas en trouver. </i></p><p style="text-align: justify;"><i> Passionné de développement personnel, je me suis penché sur les causes de cette donnée, et ce résultat n’est finalement pas si étonnant. Toutes les études scientifiques en neurosciences et en psychologie du bonheur sont unanimes : placer des termes anxiogènes comme le « sérieux », l' »excellence », la « compétitivité » ou le « sacrifice » au centre de notre vie, sans en placer d’autres, essentiels, comme « la joie », « le sens » ou « la collaboration », c’est prouvé, cela ne peut que mener à la tristesse, à la fatigue, et au final, à la maladie… au burn-out. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Certains vous feront miroiter des contrats avec d’énormes voitures à la clé, et ils vous assureront que c’est la preuve ultime de la réussite. De mon côté, je ne peux que vous parler avec le gage de mon propre bonheur lorsque je me lève chaque matin pour faire mon travail, que je reste absorbé pendant des heures sans voir le temps passer à capturer des instants de beauté éphémère, et le bonheur de mes enfants avec qui je passe de longues après-midis.
Je ne peux donc que vous partager mon expérience, qui a tout d’abord été de me rendre compte que le bonheur, ça se travaille. Le bonheur ne nous tombe pas du ciel en regardant notre vie s’écouler sur des rails construits par d’autres, des rails qui vont on-ne-sait-où, plutôt que de mettre en pratique nos propres envies. (…)
La mauvaise nouvelle, c’est que trouver son bonheur ça prend toute une vie. La bonne nouvelle, c’est que lorsque l’on sait que ça prend toute une vie, on peut se donner le temps. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Mon chemin a commencé par cette condition, indispensable je pense, d’écouter mes propres envies, d’écouter ma voix intérieure. Cette voix intérieure n’a rien de mystique, c’est juste la propre voix de chacun, cette voix authentique qui n’a de compte à rendre à personne, celle qui vous prend aux tripes. Elle est très difficile à entendre parce que depuis tout jeunes, nous avons entassé d’autres voix par-dessus : la voix des parents, des professeurs, des pubs…
Lorsque vous regardez des enfants, vous vous rendez compte qu’ils n’ont encore que cette voix-là, leur juste voix, et c’est justement pour ça qu’ils savent exactement ce qui les rend heureux à chaque instant.
Nous avons tous en nous la voix qui sait ce qui est mieux pour nous. Il faut juste du travail sur soi pour l’entendre et la reconnaitre. </i></p><p style="text-align: justify;"><i> Pour moi, cela a été plus rapide: j’ai pris un raccourci et j’ai pu éviter des années d’écoute attentive pour arriver à l’entendre. C’est un raccourci, certes, mais que je ne souhaite à personne: c’était de voir mourir mon père, soudainement. Il avait 56 ans, j’en avais 29. Il était fort comme un roc un jour, et parti le lendemain. Nous savons tous que nous sommes mortels, mais la nuance est énorme entre savoir que nous sommes mortels et savoir que nous allons mourir, et que ça peut arriver du jour au lendemain.
A ce moment-là, ma voix intérieure a pris un mégaphone et a percé toutes les autres voix, pour me demander chaque jour très clairement : « maintenant que tu sais que tu pourrais mourir demain, aurais-tu changé quelque chose à cette dernière journée que tu viens de passer ? »
Et c’est impossible de vivre comme avant lorsque l’on se pose cette question à la fin de chaque journée. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Cette prise de conscience a été douloureuse au début. De là sont nés d’abord de petits changements, des compromis, puis des plus grands, et puis petit à petit, cette voix est devenue un guide sur le chemin vers le bonheur.
Pour être heureux, il m’a fallu aussi trouver du sens. Je pense qu’il faut que notre vie à tous (et donc notre métier, où nous passons 8h par jour) ait du sens à nos yeux. Car notre voix intérieure sait que nous sommes tous sur le même bateau, et le bonheur ne pourra donc être atteint que si nos actions ont un impact réel sur ce bateau. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Et pour finir, il nous faut aussi du courage, parce qu’en plus d’entendre et de reconnaître votre voix, il faudra aussi avoir le courage de l’écouter, car elle ne va pas toujours dire des choses évidentes à mettre en place, ni des choses qui vont plaire à votre entourage.
On m’a souvent dit : « Mais quel courage ! Ça ne doit pas être facile de vivre en tant qu’artiste ! ». Ce à quoi je répondais : « Parce que vous croyez que c’est facile, pour un artiste, de vivre en tant que banquier? ». </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Je vais terminer. Et vous l’avez compris, j’ai menti, je vous ai quand-même donné un conseil tout au long de ce discours : celui de ne pas m’écouter. Vous êtes des adultes, vous avez votre diplôme, la vie est à vous. Alors n’écoutez plus ceux issus de ce monde périmé, de ce constat d’échec que nous vivons. Ne m’écoutez plus moi, n’écoutez plus les parents, n’écoutez plus les professeurs, n’écoutez plus les pubs ni les médias, et écoutez-vous, écoutez-vous en tout premier. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Le monde n’a plus besoin de battants, de gens qui réussissent, il a besoin de rêveurs, de personnes capables de reconstruire et de prendre soin… et surtout, surtout, on a tous besoin aujourd’hui, plus que jamais, de gens heureux. </i></p><p style="text-align: justify;"><i>Merci.</i> »</p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-89558035385538153122021-05-22T18:30:00.001+02:002021-05-22T18:30:00.228+02:00William Butler Yeats (1865 – 1939)<p> </p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>Si je pouvais t’offrir le bleu
secret du ciel,</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>Brodé de lumière d’or et de
reflets d’argent,</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>Le mystérieux secret, le secret
éternel,</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>De la vie et du jour, de la nuit
et du temps,</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>Avec tout mon amour je le
mettrais à tes pieds.</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>Mais moi qui suis pauvre et n’ai
que mes rêves,</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>Sous tes pas je les ai déroulés.</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i>Marche doucement car tu marches
sur mes rêves.</i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p><i> </i></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">William Butler Yeats, Lui qui
aurait voulu pouvoir offrir le ciel, 1899</p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p></blockquote>
<br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-e8fnlEI42c8/YH8B6p4yKkI/AAAAAAAAGd8/q58PucglvHAMpX5PzylOdQvjOKXdUC1AACLcBGAsYHQ/s1069/800px-Yeats_Boughton.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1069" data-original-width="800" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-e8fnlEI42c8/YH8B6p4yKkI/AAAAAAAAGd8/q58PucglvHAMpX5PzylOdQvjOKXdUC1AACLcBGAsYHQ/s320/800px-Yeats_Boughton.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photographie d'Alice Broughton 1903</td></tr></tbody></table></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">William Butler Yeats naît à
Dublin le 13 juin 1865. Fils du peintre John Butler Yeats, William évolue dans
une famille où l’art a une grande importance. En 1867, la famille Yeats
déménage, et quitte Dublin pour le comté de Sligo où Yeats passera une enfance
douce et agréable. Il n’aura de cesse dans sa poésie de retranscrire l’amour et
la nostalgie que lui évoque cette terre.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Quelques années plus tard, la
famille Yeats est contrainte de déménager pour se rendre à Londres, afin de
faciliter les perspectives de carrière du père de William. Ce déménagement est
vécu comme un véritable déracinement pour William, qui préfère largement la
campagne de Sligo aux rues londoniennes… </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Yeats suit alors en 1877 des
études à la Godolphin School, puis retourne en 1880 à Dublin. Il intègre alors
la Erasmus Smith High School, et se découvre 2 passions : l’écriture, et la
politique. Il s’entoure alors des écrivains et artistes les plus influents de Dublin,
et épouse la cause nationaliste. Dès 1884, il suit des études artistiques à la
Metropolitan School of Art de Dublin, et s’initie au théâtre.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il crée alors avec d’autres
écrivains, un nouveau cercle littéraire, connu sous le nom de « Irish Literary
Revival » (ou Renouveau de la Littérature Irlandaise). Ce groupe ouvre le 27
décembre 1904, un théâtre à Dublin nommé « Theatre ». On y joue principalement
les pièces de théâtre de Yeats, et de Lady Gregory. C’est à cette époque que
Yeats rencontre Maud Gonne, une femme profondément engagée dans la cause
nationaliste et aimant le théâtre.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Très vite, il tombe amoureux de
cette femme, et emménage avec elle. Elle lui donne l’inspiration nécessaire
pour ses poèmes, tandis qu’il lui fait découvrir l’occultisme, une science qui
l’attire tout particulièrement. Tout deux donnent alors naissance à une petite
fille nommée Iseut.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais Yeats est bien plus amoureux
que Gonne et cette dernière rompt finalement avec lui pour épouser John McBride,
un militaire de l’Irish Brigade, en 1903.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Yeats décide alors de poursuivre
l’écriture, et de s’inspirer de la mythologie des héros irlandais en
l’appliquant à la cause nationaliste. Il ne cesse d’emprunter des symboles
issus de l’Histoire irlandaise, et de la religion pour illustrer ses propos.
Son engouement pour la politique est d’ailleurs particulièrement fiévreux dans
certains de ses poèmes. Mais l’écriture ne semble pas suffire à Yeats, qui
décide de devenir sénateur au sein du Sénat de l’Etat Libre d’Irlande (de 1922
à 1928)… Ses participations sont hautement appréciées, et Yeats bénéficie d’une
large popularité au sein du milieu politico-culturel irlandais. On lui décerne
d’ailleurs en 1923 le Prix Nobel de la Littérature, et le poète est encensé par
ses pairs. William Butler Yeats décide pourtant en 1930 de se retirer de la
politique, et quitte Dublin pour le Sud de la France. Il y mène 9 années
d’existence paisible, puis décède en 1939 à Roquebrune-Cap Martin. Sur sa
demande, il fut enterré dans le comté de Sligo, au cimetière de l’église de
Drumcliff.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-29723847535479326042021-04-02T18:23:00.001+02:002021-04-02T18:23:04.699+02:00Chez soi Une odyssée de l'espace domestique - Mona Chollet<p> Le foyer, un lieu de repli frileux où l’on s’avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l’on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l’ardeur que l’on met à se blottir chez soi ou à rêver de l’habitation idéale s’exprime ce qu’il nous reste de vitalité, de foi en l’avenir.<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-AM2L4L3JG7Q/YClflAmeGsI/AAAAAAAAGcs/XUL2wR5mpjEln_zCnIA4JJzRTuY_Q4gFwCLcBGAsYHQ/s1175/chez-soi.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1175" data-original-width="800" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-AM2L4L3JG7Q/YClflAmeGsI/AAAAAAAAGcs/XUL2wR5mpjEln_zCnIA4JJzRTuY_Q4gFwCLcBGAsYHQ/w273-h400/chez-soi.jpg" width="273" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition Zones 2015</td></tr></tbody></table><br /><br /></p><p>Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l’on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l’état de « famine temporelle » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question « Qui fait le ménage ? », persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l’on rencontre des modes de vie bien plus inventifs…</p><p>Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d’y voir plus clair, et de se sentir mieux.</p><p>Sana Guessous (journaliste <a href="https://sanaguessouspro.wordpress.com/">https://sanaguessouspro.wordpress.com/</a>) nous présente son œuvre:</p><p>Dès les premières pages, Mona Chollet affirme que de nos jours, « <i>on n'a pas le droit d'habiter sa maison, sous peine de se heurter à une censure immédiate. </i>» Habiter au sens d'imprégner son lieu de vie, de faire corps avec lui, de le laisser infuser lentement en soi. À l'inverse, ce qui est toléré et encouragé, c'est de consommer sa maison. Y accumuler des monticules de gadgets, de meubles et de robots, les remplacer frénétiquement, à la moindre craquelure, ou dès qu'un vague à l'âme inexplicable s'empare de nous. Y faire régner un ordre obsessionnel, la transformer en brochure Ikéa vivante, en temple fonctionnel et moderne, miroir de notre sacrosainte efficacité. « <i>On retrouve là le double standard moral dont notre société est prisonnière : dureté envers soi-même, exigence de rendement, mortification et sacrifice dans la plupart des domaines de la vie ; satisfaction immédiate de tous les désirs, réconfort et consolation dans le seul domaine de la consommation </i>», écrit l'autrice.</p><p>Acheter et racheter toujours plus neuf, plus luisant, plus grisant, désespérément. Jusqu'à en oublier que notre identité se construit par touches lentes et appliquées, qu'elle implique d'après le philosophe allemand Hartmut Rosa de « s'approprier les choses progressivement, voire de s'attacher à elles. »</p><p>Pour Mona Chollet, loin de « <i>flatter nos aspirations domestiques</i> », la société de consommation « <i>entrave notre capacité à habiter.</i> »</p><p>Assouvir nos besoins de repli, de solitude, d'évasion.</p><p>« <i>La maison abrite la rêverie, la maison protège le rêveur, la maison nous permet de rêver en paix. Il n'y a pas que les pensées et les expériences qui sanctionnent les valeurs humaines </i>», écrit Gaston Bachelard dans La Poétique de l'espace. le philosophe français a réconcilié l'autrice de Chez soi avec ses besoins profonds de « <i>repli, de solitude et d'évasion </i>», lui a offert des mots salvateurs pour affronter les «<i> injonctions à se secouer, à se faire violence, à ne pas s'écouter.</i> »</p><p>Des mots que Mona Chollet s'approprie, recompose pour les offrir à son tour à mes sens assoiffés et reconnaissants : « <i>Il faudrait pouvoir émerger en douceur d'une nuit de sommeil qui vous déposerait sur la grève du jour comme le ressac d'une mer calme, au lieu de subir l'élancement au coeur, la déchirure du rêve que provoque la stridence du réveil. Il faudrait pouvoir rester encore un peu allongé, bien au chaud, à écouter les bruits les plus ténus dans la maison et au-dehors, à rêvasser, à contempler le plafond et à passer en revue les mille bonnes raisons de se lever, à réfléchir à ce que l'on projette de faire, à se pourlécher en composant le menu du petit-déjeuner (…) Alors l'élan nécessaire pour repousser la couette d'une ruade, pour renouer avec la verticalité et poser le pied par terre, répondrait à une nécessité intérieure irrésistible, le coeur battant d'impatience, plutôt qu'à ce sursaut de courage et de résignation mêlés par lequel on se boute soi-même hors du lit. </i>»</p><p>Je vois quelques sourcils se froncer là-bas, au fond. J'entends des voix réprobatrices mugir : « <i>Mais c'est de la paresse enrobée dans de la poésie !</i> » C'est sûr que si on envisage son existence comme une succession d'objectifs et de résultats à atteindre, à améliorer, à valoriser, on ne risque pas d'apprécier la beauté étrange, luxueuse et gratuite du Non faire. Une quiétude que trop de gens (re)découvrent, sidérés, parfois à leur corps défendant, après un burnout ravageur.</p><p>Assiégés jusque dans nos canapés</p><p>« <i>Comment restaurer la dignité d'un temps qui se présente à nous comme le déchet de celui mis sur le marché ? </i>», s'interroge Mona Chollet. Se réapproprier ce temps pour vivre, pour être soi-même, sans obligation de performance, peut s'avérer ardu, tant les distractions et les stimulations sont grandes. Dans le chapitre Une foule dans mon salon, la journaliste confie ses efforts pour ne pas devenir « <i>l'esclave des flux</i> » Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest, etc.</p><p>Difficile de restituer en une seule note ce livre dense, plein de couloirs, de tiroirs et de cachettes secrètes. J'ai adoré m'y perdre, y dissiper mes illusions, notamment sur le mouvement des Tiny Houses – « <i>les adeptes du small living occupent exactement la place qu'un ordre social inique leur assigne. Ils se contorsionnent pour entrer dans le placard qu'on veut bien leur laisser et prétendent réaliser par là leurs désirs les plus profonds.</i> » </p><p>J'ai aimé me lover délicieusement dans certains de ses interstices. Je songe particulièrement au dernier chapitre, Des palais plein la tête, imaginer la maison idéale, dans lequel Mona Chollet aborde l'architecture et son impact indélébile sur nos vies. Pourquoi ce sujet nous indiffère-t-il tant ? Pour le philosophe Alain de Botton, s'y intéresser revient à réaliser avec consternation que les mauvaises architectures nous assombrissent la vie. « <i>Si une pièce peut modifier notre état d'âme, si notre bonheur peut dépendre de la couleur des murs ou de la forme d'une porte, que nous arrivera-t-il dans la plupart des lieux que nous sommes contraints de regarder et où nous devons habiter ?</i> », écrit-il dans L'Architecture du bonheur.</p><p>À l'inverse, que se passerait-il si, au lieu de vivoter dans un intérieur insalubre, étroit ou désincarné, l'on habitait une maison à la fois apaisante et stimulante pour nos sens, où les escaliers nous emmèneraient de surprises en ébahissements, comme le suspens haletant d'un bon roman ? Car ces havres malicieux et amicaux existent. Ils possèdent « <i>une qualité sans nom </i>», comme l'appelle l'architecte anglais Christopher Alexander dans The Timeless Way of Building. Une âme, si j'ose dire.</p><p>Les Japonais, comme Terunobu Fujimori ou Shigeru Ban, excellent dans cet art de bâtir des maisons vivantes, véritables écrins de douceur et d'harmonie pour leurs habitants. Mona Chollet affirme que l'usage des matériaux naturels comme le bois, la terre, la pierre ou la paille y est pour quelque chose. Des matériaux qui s'usent, perdent lentement l'éclat de la jeunesse pour la patine gracieuse de l'âge et « <i>rappellent le caractère transitoire de toute chose.</i> » Cette vision subtile et poétique contredit celle d'architectes occupés, à grands renforts de béton, à construire des maisons donnant « <i>l'impression qu'elles vont durer toujours. » « Conséquence : leurs bâtiments se délabrent au lieu de vieillir.</i> »</p><p>Mona Chollet, née à Genève en 1973, est journaliste et essayiste suisse. Depuis 2016, elle est cheffe d'édition au Monde diplomatique.</p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-58573067285314083132021-03-13T14:37:00.005+01:002021-03-13T14:37:00.272+01:00La lettre que votre adolescent ne peut pas vous écrire<div style="text-align: justify;"></div><p style="text-align: left;"></p><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">« <i>Cher parent,</i></span></span></span></span><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>Voici la lettre que je voudrais pouvoir t’écrire.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>Ce conflit dans lequel nous sommes maintenant, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas l’expliquer parce que je n’ai pas le vocabulaire pour le faire et parce que, de toute façon, ce que je dirais n’aurait pas de sens. Mais j’ai besoin de ce combat. Désespérément.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>J’ai besoin de te détester pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives au fait que je te haïsse et que tu me haïsses.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe ce sur quoi nous sommes en conflit : heure du coucher, les devoirs, le linge sale, ma chambre en désordre, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d’amis, mauvaises fréquentations. Peu importe. J’ai besoin de me battre avec toi au sujet de ces choses et j’ai besoin que tu t’opposes à moi en retour.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>J’ai désespérément besoin que tu tiennes l’autre extrémité de la corde. Que tu t’y accroches fermement pendant que je tire de mon côté, que je tente de trouver des appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>Avant, je savais qui j’étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus.<br />En ce moment, je cherche mes limites et, parfois je ne peux les trouver qu’en te poussant à bout. Repousser les limites me permet de les découvrir. Alors je me sens exister, et pendant une minute je peux respirer.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>Je sais que tu te rappelles l’enfant doux que j’étais. Je le sais, parce que cet enfant me manque aussi et, parfois, cette nostalgie est ce qu’il y a de plus pénible pour moi.<br />J’ai besoin de ce combat et de constater que, peu importe combien terribles ou exagérés sont mes sentiments, ils ne nous détruiront ni toi ,ni moi. Je veux que tu m’aimes même quand je donne le pire de moi-même, même quand il semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que tu t’aimes toi et que tu m’aimes moi, pour nous deux.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>Je sais que ça craint de ne pas être aimé et d’être étiqueté comme étant le méchant. Je ressens la même chose à l’intérieur mais j’ai besoin que tu le tolères et que tu obtiennes de l’aide d’autres adultes. Parce que, moi, je ne peux pas t’aider pour le moment. Si tu veux te réunir avec tes amis adultes et former un « groupe de soutien pour survivre à la fureur de votre adolescent », c’est ok pour moi. Ou parler de moi derrière mon dos, je m’en fiche. Seulement ne m’abandonne pas. N’abandonne pas ce combat. J’en ai besoin.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>C’est ce conflit qui va m’apprendre que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signifient pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter moi-même, quand bien même cela pourrait décevoir les autres.<br />Et ce conflit particulier prendra fin. Comme tout orage, il se calmera. Et je vais l’oublier, et tu l’oublieras. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu t’accroches de nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore, pendant des années.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>Je sais qu’il n’y a rien de satisfaisant pour toi dans ce rôle. Je sais que je ne te remercierai jamais probablement pour ça, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait, pour tout cela, je vais probablement te critiquer. Il semblera que rien de ce que tu ne fais ne soit jamais assez. Et pourtant, je m’appuie entièrement sur ta capacité à rester dans ce conflit. Peu importe à quel point je m’oppose, peu importe combien je boude. Peu importe à quel point je m’enferme dans le silence.<br />S’il te plaît, accroche-toi à l’autre extrémité de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important que quelqu’un puisse faire pour moi en ce moment.</i></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>Avec amour, ton adolescent.</i> »</span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-7tUq1IhdEMk/YCfXRIivfuI/AAAAAAAAGbY/sM8oRnFchSgWhKNOmq9A7MoRxFwk1TOQQCLcBGAsYHQ/s1440/Teenage-brain-1440x810.jpg" marked="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="810" data-original-width="1440" height="225" src="https://1.bp.blogspot.com/-7tUq1IhdEMk/YCfXRIivfuI/AAAAAAAAGbY/sM8oRnFchSgWhKNOmq9A7MoRxFwk1TOQQCLcBGAsYHQ/w400-h225/Teenage-brain-1440x810.jpg" width="400" /></a></span></span></div><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><br /></span><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">Gretchen
Schmelzer est une psychologue américaine. Afin d’expliquer aux parents
ce que leurs enfants ressentent, elle a imaginé une lettre : « La lettre
que votre adolescent ne peut pas vous écrire. » </span></span></span></span></span><br /><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="color: #b45f06;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">Cette
lettre, beaucoup de parents aimeraient la recevoir. Mais cela
n’arrivera probablement jamais. Telles sont les terribles règles du jeu
de l’adolescence. Mais c’est précisément ce qui rend ce courrier
imaginaire aussi utile, et percutant…</span></span></span></span></span></span></span></span> <br /></span></span><p></p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-45415721237974400612021-03-04T16:33:00.001+01:002021-03-04T16:33:00.706+01:00 Freakonomics - Steven D. Levitt (1967- ) & Stephen J. Dubner (1963- )<p>Le choix d'un prénom forge-t-il un destin ? <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-5agu5mIpndo/YCfzWphfF3I/AAAAAAAAGbs/xLWNDuYKjpUU3UMVeuII26sNqYp3Wvi4wCLcBGAsYHQ/s1000/fre.webp" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="607" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-5agu5mIpndo/YCfzWphfF3I/AAAAAAAAGbs/xLWNDuYKjpUU3UMVeuII26sNqYp3Wvi4wCLcBGAsYHQ/s320/fre.webp" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition Folio actuel 2005</td></tr></tbody></table>Les lutteurs de sumo, réputés pour être l'incarnation de l'honnêteté, sont-ils véritablement au-dessus de tous soupçons ? La légalisation de l'avortement a-t-elle fait baisser le taux de criminalité dans les années 1990 aux Etats-Unis ? Est-ce que donner de l'argent aux élèves qui ont de bonnes notes encourage ceux qui en ont de mauvaises à en avoir de meilleures ? Toutes ces questions, incongrues en économie, reçoivent des réponses surprenantes, le livre mettant au jour des liens de cause à effet inattendus.</p><p>Mêlant culture populaire et théories sérieuses, bizarreries sociologiques et vérités statistiques, Freakonomics transforme l'économie en divertissement accessible.</p><p>En analysant des données liées à des événements qui sont apparemment les plus anodins de la vie quotidienne - du prénom d'un enfant à la vente d'un bien immobilier -, les auteurs donnent un éclairage drôle et déroutant sur l'éducation, le crime ou la corruption. Avec 5 millions d'exemplaires vendus dans le monde, le livre est devenu un best-seller. La "freakonomy", qu'on pourrait traduire par "économie saugrenue" est née.</p><p>L'économétrie n’intéresse pas Stephen D. Levitt. La Bourse est un milieu qui lui est hermétique… Lui, ce qui le passionne ce sont les petits faits de tous les jours. C'est étudier notre société avec la loupe de l'économiste afin de mieux comprendre les interactions entre agents et les possibilités de chacun. Mais pas pour en faire des théories, non, pour justement prendre du recul sur les préjugés et les relations de causalité souvent mis en valeur. L'économie est alors vue sous un nouvel angle.</p><p>Ce livre peut s'apparenter à de la maïeutique. Il ne propose pas une méthodologie propre. Il nous guide, par les questionnements des auteurs, et remet en question nos idées reçues. Au fil de notre lecture, on va donc passer du lien entre la législation de l'avortement et la baisse de la criminalité aux États-Unis, à l'étude de la motivation des agents immobiliers dans une vente, en passant par le lien entre réussite personnelle et prénom, ou encore répondre à la simple question : pourquoi les revendeurs de drogue vivent-ils plus longtemps chez leur mère. </p><p>L’économie saugrenue aiguise sans doute notre esprit critique et remet en cause certaines vérités que l'on pensait irréfutables.</p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-55009724004685314462021-02-14T17:45:00.003+01:002021-02-14T18:02:24.558+01:00 Maïmouna Guerresi (1951- )<p><b>Humanité et Nature sont interconnectées.</b></p><p style="text-align: center;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-GwNuB5QlGEg/YClPlL-cgZI/AAAAAAAAGb4/q7Uh8SJ_F9414yntMA881FMesazbfs1igCLcBGAsYHQ/s992/Maimouna-Guerresi_Beyond-the-Border_Yayfall.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="992" data-original-width="620" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-GwNuB5QlGEg/YClPlL-cgZI/AAAAAAAAGb4/q7Uh8SJ_F9414yntMA881FMesazbfs1igCLcBGAsYHQ/w250-h400/Maimouna-Guerresi_Beyond-the-Border_Yayfall.jpg" width="250" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Yay Fall 2019 Au-delà de la frontière</td></tr></tbody></table><p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p style="text-align: justify;">Maïmouna Guerresi est née à Vicence (Italie) en 1951. Elle vit et travaille actuellement entre l'Italie et le Sénégal. Elle a de nombreuses participations à son actif, tant dans des musées internationaux, l'Institut culturel de l'Islam à Paris, le musée national de Sharjah et le musée national de Bamako; ainsi que dans des festivals et biennales, comme la Biennale de Venise, Les Rencontres de Bamako, la Biennale Dak'Art. Ses œuvres font partie des collections publiques, telles que le Smithsonian African Art Museum de Washington, le LACMA Museum de Los Angeles et le MIA Minneapolis Institute of Art.</p><p style="text-align: justify;">Dans ses œuvres de format impressionnant (plus de 3m. de haut parfois), la photographe donne à ses personnages une monumentalité presque éthérée, suspendue entre réalité et transcendance. Il y a de fréquentes références à la croyance soufie, une pratique musulmane spécifique au caractère mystique et ascétique qui place l'homme au centre de l'univers, en relation directe avec le divin.</p><p style="text-align: justify;">Les femmes du travail de la photographe italo-sénégalaise Maïmouna Guerresi se conforment rarement aux règles ou aux normes de notre monde. Beaucoup d'entre elles sont des géantes, dominant même les arbres les plus hauts, tandis que d'autres flottent au-dessus du sol. Certaines ont des racines qui poussent de leur tête ou de leurs pieds au fur et à mesure qu'elles fusionnent et ne font plus qu'un avec la nature qui les entoure. Chaque personnage donne l'impression d'une conscience accrue ou d'une convergence avec son environnement, et ainsi chaque image dégage un sentiment de spiritualité.</p><p style="text-align: justify;">La spiritualité est au cœur de tous les aspects de la vie de Maïmouna. «À ce moment-là de ma vie, mon esprit était prêt à entreprendre un voyage vers de nouvelles formes de connaissance», dit-elle . «<i>De nouvelles pratiques, réflexions, recherches et curiosité m'ont amené à en apprendre davantage sur l'islam.</i>» A travers la Shahadah, la déclaration de foi musulmane et l'un des cinq piliers de l'islam, elle prend le nom de Maïmouna, et commence à s'intégrer dans la communauté de la ville sainte sénégalaise de Touba.</p><p style="text-align: justify;">Le soufisme est une forme mystique de l'islam, et il met l'accent sur l'utilisation de l'introspection pour trouver Dieu, en évitant le matérialisme. Il n'est lié à aucun élément de la religion et encourage tous les croyants à rechercher une paix intérieure puissante. Pour Maïmouna, la conversion au soufisme a tout changé, et elle a vite hâte d'exprimer sa paix retrouvée à travers son art.</p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-8XCn1wde0qE/YClQJjyIm2I/AAAAAAAAGcA/DmWQqiCzaussHcieMSjxRwYwELrwAKA4QCLcBGAsYHQ/s960/1178.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="600" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-8XCn1wde0qE/YClQJjyIm2I/AAAAAAAAGcA/DmWQqiCzaussHcieMSjxRwYwELrwAKA4QCLcBGAsYHQ/w250-h400/1178.jpg" width="250" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Série The Giants 2007-2009</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">La spiritualité est souvent vue comme une connexion à quelque chose de plus grand que nous-mêmes, et l'objectif photographique de Maïmouna est de capturer cette sensation. Bien qu'elle soit elle-même souvent concentrée sur sa relation spirituelle avec Dieu, elle essaie de trouver des moyens de visualiser la spiritualité de manière à ce que tout le monde puisse s'identifier. Ce n'est pas facile, car les concepts abstraits, en particulier ceux qui sont si personnels et subjectifs, sont difficiles à représenter visuellement, mais Maïmouna a passé des années à chercher différentes façons de se représenter.</div><p style="text-align: justify;">Au fil du temps, elle a découvert que la meilleure façon de le faire est de communiquer des sentiments tels que la paix et l'harmonie en montrant aux gens un lien profond avec la nature ou en allant littéralement au-delà de leur corps physique vers quelque chose de plus.</p><p style="text-align: justify;">Dans sa série Beyond the Border , les femmes ont des branches et des graines qui poussent de leur corps, et l'une se tient au sommet d'une énorme racine tentaculaire, comme si elle-même était l'arbre dans lequel ces racines ont grandi. Leurs esprits semblent quitter leur corps et s'entremêler avec tout ce qui les entoure. Les yeux légèrement fermés des personnages, leurs costumes sereins et le fond peint en vert ou en bleu créent immédiatement un univers onirique, et Maïmouna crée tous ses décors à la main. "<i>Il est essentiel que le résultat ne ressemble pas à une personne en costume, mais à un personnage mystique et transcendantal</i>", dit-elle. "<i>Les objets symboliques, les costumes de théâtre et les poses légèrement emphatiques contribuent à cette métamorphose: du quotidien au sacré."</i></p><p style="text-align: justify;">La nature est l'un des thèmes clés sur lesquels Maïmouna revient dans chaque série. «L'humanité et la nature sont intimement liées. Chaque individu est connecté à tout ce qui existe sur terre, et il s'ensuit que le sort de notre planète est influencé par nos propres actions individuelles », dit-elle. Maïmouna est profondément inspirée par l'histoire de l'arbre Tuba, un arbre sacré mentionné dans certaines écritures islamiques, qui a le pouvoir de guérir tout ce qui l'entoure. "<i>Pour moi, les arbres représentent un pont métaphysique entre le ciel et la terre "</i>, dit-elle.</p><p style="text-align: justify;">Maïmouna a poursuivi la sculpture pendant un certain temps, et la compréhension de la physicalité et de la forme qu'elle lui a donné est maintenant visible dans son travail de photographie. Sa série Aisha in Wonderland montre le monde spirituel intérieur d'une femme au cours de son voyage à travers la vie. Sur toutes les photos, elle porte des robes longues et fluides et des foulards qui changent complètement sa silhouette, et ses vêtements sont ornés des mêmes motifs que le paysage derrière elle. Le visage d'Aisha est visible sur chaque photo, montrant qu'elle est une personne vivante, mais ces changements subtils que Maïmouna apporte à son environnement la font parfois apparaître comme une sculpture, un objet inanimé qui flotte à travers chaque scène, ce qui ajoute au sens qu'elle a trouvé. paix avec le monde.</p><p style="text-align: justify;">Ailleurs dans la série, Maïmouna trouve d'autres moyens de montrer Aisha quittant et transcendant son corps physique immédiat. Dans une image, la scène est divisée en segments, le corps d'Aisha étant coincé dans l'un d'entre eux. Elle tend la main, franchit la frontière, comme si elle atteignait un autre royaume d'existence. Sur une autre photo, elle a été montrée immobile dans une robe rouge, et des fils rouges sont expulsés de sa silhouette, zigzaguant le long des murs, comme si une partie de son être se répandait dans l'espace.</p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-vPm7HbLNKsk/YClQ6mGFYNI/AAAAAAAAGcM/I2Y_hbUeVd0WG9NmrAISzVOpXoEYAl7XACLcBGAsYHQ/s620/Maimouna-Guerresi_Flow_Beyond-the-Border_620.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="231" data-original-width="620" height="209" src="https://1.bp.blogspot.com/-vPm7HbLNKsk/YClQ6mGFYNI/AAAAAAAAGcM/I2Y_hbUeVd0WG9NmrAISzVOpXoEYAl7XACLcBGAsYHQ/w563-h209/Maimouna-Guerresi_Flow_Beyond-the-Border_620.jpg" width="563" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">2019 Au delà de la frontière</td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;">Plutôt que d'être le protagoniste de la série, Aisha est un moyen par lequel le spectateur peut explorer à quoi ressemble un monde spirituel. "<i>À travers son regard, nous pouvons accéder à l'univers caché qui s'ouvre à une personne lorsqu'elle se lance dans une évolution physique et spirituelle"</i>, explique Maïmouna. Comme Aisha, Maïmouna traverse également une telle évolution, et à travers tous ses projets de photographie, nous voyons le monde dans lequel elle vit alors qu'elle se dirige vers l'illumination spirituelle, et qu'elle explore les moyens de nous traduire cette expérience visuellement.</p><p style="text-align: justify;">"<i>Mon souhait est de conduire le spectateur dans un univers intérieur, qui dépasse l'image elle-même</i>", dit-elle. "<i>Souvent, dans mes photographies, les personnages montrent des facultés surnaturelles. Ils flottent dans les airs, se fondent dans la nature, communiquent par télépathie. Tout cela est possible grâce à cette dimension extraordinaire dans laquelle ils se retrouvent dans leur recherche de spiritualité. Un espace cosmique, intemporel et anhistorique.</i> "</p></blockquote><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-JkH78yo7R-Y/YClTMgWw1wI/AAAAAAAAGcY/lLyNDUZ0RNkPDWVey649481Nq01B9iCMgCLcBGAsYHQ/s700/Rencontre-avec-lartiste-Mamouna-Guerresi.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="700" height="328" src="https://1.bp.blogspot.com/-JkH78yo7R-Y/YClTMgWw1wI/AAAAAAAAGcY/lLyNDUZ0RNkPDWVey649481Nq01B9iCMgCLcBGAsYHQ/w509-h328/Rencontre-avec-lartiste-Mamouna-Guerresi.jpg" width="509" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.maimounaguerresi.com/">https://www.maimounaguerresi.com/</a></td></tr></tbody></table>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-36130649399309144922021-02-13T13:19:00.004+01:002021-02-13T20:58:45.966+01:00 Les Trois Portes de la Sagesse<p>Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.<br /><br />– Éclaire-moi sur le Chemin de la Vie, demanda le Prince.<br /><br />– Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras trois portes. Lis les préceptes inscrits sur chacune d’elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t’en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t’en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-da_BacoJ230/YCfDmf4iFjI/AAAAAAAAGbI/5VfSkGQHBcY6308QRgpbacVnMQH-F8iHQCLcBGAsYHQ/s748/porte-basse.webp" marked="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="406" data-original-width="748" src="https://1.bp.blogspot.com/-da_BacoJ230/YCfDmf4iFjI/AAAAAAAAGbI/5VfSkGQHBcY6308QRgpbacVnMQH-F8iHQCLcBGAsYHQ/s320/porte-basse.webp" width="320" /></a></div><p></p><p>Le Vieux Sage disparut et le Prince s’engagea sur le Chemin de la Vie. Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire:<br /><br /> <b>“Change le Monde.”</b><br /><br />C’était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas.<br /><br />Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses, mais beaucoup d’autres lui résistèrent.<br /><br />Bien des années passèrent. Un jour, il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda:<br /><br />– Qu’as-tu appris sur le chemin ?<br /><br />– J’ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas.<br /><br />– C’est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise. Et il disparut.<br /><br />Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire:<br /><br /> <b> “Change les Autres.”</b><br /><br />C’était bien là mon intention, pensa-t-il . Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration.<br /><br />Et il s’insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Bien des années passèrent.<br /><br />Un jour, alors qu’il méditait sur l’inutilité de ses tentatives de vouloir changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda:<br /><br />– Qu’as-tu appris sur le chemin ?<br /><br />– J’ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses.<br /><br />– Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Sois reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir.<br /><br />Et le Vieil Homme disparut. Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots<br /><br /> <b>”Change-toi toi-même.”</b><br /><br />Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c’est bien ce qui me reste à faire, se dit-il. Et il entama son troisième combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.<br /><br />Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda:<br /><br />– Qu’as-tu appris sur le chemin ?<br /><br />– J’ai appris, répondit le Prince, qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser.<br /><br />– C’est bien, dit le Sage.<br /><br />– Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J’ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise.<br /><br />– C’est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d’aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. Et il disparut.<br /><br />Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la troisième porte et s’aperçut qu’elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait:<br /><br /> <b>“Accepte-toi toi-même.”</b><br /><br />Le Prince s’étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi la porte la première fois, dans l’autre sens.<br />– Quand on combat, on devient aveugle se dit-il.<br /><br />Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui: ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s’aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.<br /><br />Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda:<br /><br />– Qu’as-tu appris sur le chemin ?<br /><br />– J’ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement, inconditionnellement.<br /><br />– C’est bien, dit le Vieil Homme, c’est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte.<br /><br />À peine arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut:<br /><br /> <b>“Accepte les Autres.”</b><br /><br />Tout autour de lui il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie. Celles qu’il avait aimées et celles qu’il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait tellement gêné et contre quoi il s’était battu.<br /><br />Il rencontra à nouveau le Vieux Sage.<br /><br />– Qu’as-tu appris sur le chemin ? demanda ce dernier.<br /><br />– J’ai appris, répondit le Prince, qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement.<br /><br />– C’est bien, dit le Vieux Sage. C’est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte. Arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut:<br /><br /> <b>“Accepte le Monde.“</b><br /><br />Curieux, se dit-il, que je n’aie pas vu cette inscription la première fois.<br /><br />Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l’éclat et la beauté de toute chose. Par leur Perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois. Était-ce le monde qui avait changé ou son regard ?<br /><br />Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda:<br /><br />– Qu’as-tu appris sur le chemin ?<br /><br />– J’ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là, il existe, c’est tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à l’accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement.<br /><br />– C’est la troisième Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde.<br /><br />Un profond sentiment de Paix, de Sérénité, de Plénitude envahit le Prince. Le Silence l’habita.<br /><br />– Tu es prêt, maintenant, à franchir le Dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du Silence de la Plénitude à la Plénitude du Silence.<br /><br />Et le Vieil Homme disparut.<br /><br /><br />Charles Brulhart / Décembre 1995 Metafora.ch <br /></p>Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-59360769355164783692021-01-09T08:45:00.000+01:002021-02-13T13:22:46.040+01:00La suite de Fibonacci<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-W_-Y4XwDeOc/UkCd9qZZr5I/AAAAAAAAEzo/o_667227Jps/s1600/cyclone.jpg" marked="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="277" src="http://1.bp.blogspot.com/-W_-Y4XwDeOc/UkCd9qZZr5I/AAAAAAAAEzo/o_667227Jps/s320/cyclone.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
La suite de Fibonacci tient son nom du mathématicien italien Leonardo Fibonacci, qui a vécu à Pise au XIIème siècle (1175-1240). </div>
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<br /></div>
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Il est connu pour avoir introduit et popularisé en Europe et en Occident la numérotation indo-arabe qui a remplacé pour les calculs la notation romaine peu pratique aux opérations arithmétiques.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais il est aussi connu pour avoir mis en évidence une suite mathématique qui porte désormais son nom. Dans la suite de Fibonacci, il n’est pas nécessaire de mémoriser chacun des termes ou nombres de la suite (qui est d’ailleurs infinie). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il suffit de se rappeler sa règle de construction : </div>
<div style="text-align: justify;">
Chaque terme de la suite, à partir du rang 2, s'obtient en additionnant les deux précédents, les deux premiers termes étant 0 et 1. Le troisième terme est donc 1 (0 + 1 = 1), le quatrième terme 2 (1 + 1 = 2), le cinquième 3 (1 + 2 = 3), le sixième 5 (2 + 3 = 5), et ainsi de suite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89,…</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il suffit de prendre deux nombres de départ. Les ajouter donne le troisième, puis le deuxième + le troisième donne le quatrième et ainsi de suite. Les termes de cette suite sont appelés nombres de Fibonacci.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La suite de Fibonacci possède de nombreuses propriétés très utilisées en mathématiques. Une d’entre elles est que le rapport de deux nombres consécutifs de la suite est alternativement supérieur et inférieur au nombre d’or, un nombre remarquable qui vaut exactement <b>1.61803398</b>…</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-1A5Ebsu0-V8/UkCePJqTMOI/AAAAAAAAEzw/7b3kQ0ovK2o/s1600/nombre_or.png" marked="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-1A5Ebsu0-V8/UkCePJqTMOI/AAAAAAAAEzw/7b3kQ0ovK2o/s1600/nombre_or.png" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans la nature, on retrouve très souvent des motifs basé sur la suite Fibonacci et sur le nombre d’or. Il semblerait que la nature marque une prédilection pour la suite de Fibonacci et pour le nombre d’or.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
les pommes de pins (pives)</div>
<div style="text-align: justify;">
les marguerites</div>
<div style="text-align: justify;">
les ananas</div>
<div style="text-align: justify;">
les tournesols</div>
<div style="text-align: justify;">
les cactus</div>
<div style="text-align: justify;">
les étoiles de mer</div>
<div style="text-align: justify;">
les coquilles de mollusques</div>
<div style="text-align: justify;">
les galaxies</div>
<div style="text-align: justify;">
les cyclones météorologiques</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-H6UM1hhyLYs/UkCeY-5gYjI/AAAAAAAAEz4/1wss-OjQPBc/s1600/spirale-logarithmique.gif" marked="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="199" src="http://2.bp.blogspot.com/-H6UM1hhyLYs/UkCeY-5gYjI/AAAAAAAAEz4/1wss-OjQPBc/s320/spirale-logarithmique.gif" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
On remarque par exemple que le nombre de pétales des fleurs est souvent un des nombres de la suite de Fibonacci: 3, 5, 8, 13, 21, 34 ou 55. Par exemple, les lis ont 3 pétales, les boutons d’or en ont 5, les chicorées en ont 21, les marguerites ont souvent 34 ou 55 pétales, etc…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans certains objets de la nature, on observe aussi très souvent des spirales (spirales logarithmique) dans lesquelles intervient le nombre d’or. Cette spirale d’or s’inscrit dans un rectangle dont les proportions (rapport de la longueur sur la hauteur) correspondent au nombre d’or (on peut construire une spirale d’or en traçant des 1/4 de cercle dans chaque carré).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour expliquer pourquoi la nature semble si proche des mathématiques, il faut prendre en compte la question d’efficacité dans ces arrangements géométriques, par exemple pour favoriser le processus de croissance des plantes et l’optimisation du remplissage de l’espace. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En finance dans l’analyse technique des marchés financiers, on utilise un outil appelé retracement de Fibonacci. Les retracements de Fibonacci correspondent généralement à des supports ou à des résistances naturelles sur lesquels les prix vont buter. On se base donc sur l’idée que l’on peut prédire les mouvements boursiers en fonction de ratios ou seuils qui font référence à la suite de Fibonacci. Les ratios sont obtenus en divisant un nombre de la suite de Fibonacci par le nombre suivant.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwRle37BW2xljiYjlB8HLRESz2NFwIt-LWE2CFBDIiEo8N_Qm-B__AxbjoqAQua7znibehRKPsxy8Ge7s-zow' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
</div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-70856426121426348252020-12-04T20:11:00.000+01:002021-02-13T20:34:16.485+01:00L'abbaye de Fontenay, Bourgogne, Côte-d'Or (21)<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-v8ZCBr8Vy2E/Tbml7zFDD0I/AAAAAAAAAWk/1EKMz2SSwYc/s1600/L%2527%25C3%25A9glise+abbatiale-++Fontenay.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
<div style="text-align: justify;">
L'abbaye de Fontenay est une abbaye cistercienne (aujourd'hui désaffectée) fondée en 1118 sur la commune française de Marmagne, dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne. Elle est située à la confluence de la combe Saint-Bernard et de la vallée du ruisseau de Fontenay, entourée d'une forêt dense.<br />
<br />
Fontenay est la plus ancienne abbaye cistercienne d'Europe, caractéristique par son dépouillement dans l'ornementation. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862, et inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1981. L´abbaye a traversé plus de huit siècles sans que le temps n´altère sa magnifique architecture romane. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-zopV7Mxgzpw/TbmerNOA6gI/AAAAAAAAAWU/nhAq3UBxOQ8/s1600/Abbaye+Fontenay.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="267" src="http://1.bp.blogspot.com/-zopV7Mxgzpw/TbmerNOA6gI/AAAAAAAAAWU/nhAq3UBxOQ8/s400/Abbaye+Fontenay.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - vue du ciel</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'abbaye de Fontenay, fondée par Bernard de Clairveaux en 1118, est entourée d'une forêt, participant à rendre le lieu serein et apaisant. Fontenay se veut consacrée à la recherche de Dieu et non aux fastes et extravagances. L’ancienne Abbaye de Fontenay (XIIème siècle) est l’un des premiers monuments français à avoir été inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco. Ce classement a distingué en 1981 la valeur exceptionnelle de Fontenay et de son environnement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Epargnée après la Révolution Française, elle a conservé l’ensemble de ses bâtiments de style roman : l’église, le dortoir, le cloître, la salle capitulaire, le scriptorium, et la forge.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’abbaye est située au creux d’un vallon entièrement préservé sur une étendue de deux hectares. Le parc paysagé de l’Abbaye de Fontenay a été classé "Jardin Remarquable" en 2004 par le Conseil National des Parcs et Jardins.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-ywkUJklg5_k/TbmfJMHLxGI/AAAAAAAAAWY/g0LhoKayvcI/s1600/Abbaye+Fontenay+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="http://4.bp.blogspot.com/-ywkUJklg5_k/TbmfJMHLxGI/AAAAAAAAAWY/g0LhoKayvcI/s400/Abbaye+Fontenay+2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay -Cloître</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Histoire </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
L'abbaye de Fontenay, fondée en 1118 par Bernard de Clairvaux. Elle est consacrée par le pape cistercien Eugène III le 21 septembre 1147 en présence de dix cardinaux, huit évêques et de nombreux abbés du jeune Ordre, dont celui de Clairvaux.<br />
<br />
* Le premier abbé est Geoffroi de la Roche-Vanneau, proche de Bernard de Clairvaux, dont il était cousin et l’un des compagnons lorsque celui-ci entra à Cîteaux, l’un des premiers moines de Clairvaux et bénéficiant toute sa vie de la confiance de l’abbé de Clairvaux. Il démissionne en 1126 pour revenir à Clairvaux, où il remplace le prieur parti fonder Igny. Il deviendra ensuite évêque de Langres où Bernard de Clairvaux le poussa et l’installa, au péril de la querelle (« la tempête de Langres » selon le mot de Pierre le Vénérable) de 1139 à 1162 (date incertaine), avant de se retirer une nouvelle fois à Clairvaux pour y mourir en 1165.</div>
<div style="text-align: justify;">
* Son successeur est Guillaume d’Épiry (de Spiriaco), autre parent de Bernard de Clairvaux. Sous son abbatiat, en 1131, Fontenay fonde l’abbaye des Écharlis. Il reçoit, vraisemblablement en 1145, Ebrard ou Everard de Calne, évêque de Norwich consacré le 21 juin 1121, ancien chapelain du roi Henri Ier Beauclerc, qui se retire à Fontenay, peut-être pour expier des aliénations du temporel épiscopal.<br />
<br />
* Le troisième abbé est Arnaud de Bourgogne (vers 1154-1162). Bien qu'absent des généalogies ducales, certains auteurs font de lui un fils du duc Hugues II de Bourgogne, et donc un frère du duc Eudes II de Bourgogne, de Henri, évêque d'Autun et de Gautier, évêque de Langres.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
* En 1170 : Bulle du pape Alexandre III qui confirme l'abbaye dans ses biens et permet aux moines d'élire un abbé.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
* Aux XIIe et XIIIe siècles, l'abbaye est très prospère, les moines y développent des activités métallurgiques et sidérurgiques. À cette époque un hôtel particulier est bâti à Montbard pour l'abbé : le Petit Fontenet, qui sera plus tard occupé par Buffon.</div>
<div style="text-align: justify;">
* En 1259, le roi de France Saint Louis exempte l'abbaye de tout droit fiscal.</div>
<div style="text-align: justify;">
* En 1269, Fontenay devient abbaye royale : Les rois Jean II, puis Charles VIII, et Louis XII continueront ces largesses.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-bkphsTaexY8/TbmhtDF82OI/AAAAAAAAAWc/wJ0sv3p7L14/s1600/Abbaye+fontenay+3.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://2.bp.blogspot.com/-bkphsTaexY8/TbmhtDF82OI/AAAAAAAAAWc/wJ0sv3p7L14/s400/Abbaye+fontenay+3.jpeg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay -Cloître</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Malgré cette protection royale, elle est pillée à plusieurs reprises pendant les guerres qui ravagent la Bourgogne. Elle jouit d'une influence croissante jusqu'au XVIe siècle. Mais l'instauration du régime de la "commende", qui supprime l'élection des abbés par les moines au profit de l'arbitraire royal, marque le début du déclin.<br />
<br />
À partir du XVIIIe siècle, l'abbaye de Fontenay n'est plus que l'ombre de ce qu'elle avait été : les moines sont obligés, faute de pouvoir l'entretenir financièrement, de détruire le réfectoire. L'Hôtel particulier de Montbard, le Petit Fontenet est vendu en 1768 au naturaliste Buffon qui y installe sa Bibliothèque et son laboratoire de Chimie. La Révolution ne chasse qu'une dizaine de moines de l'abbaye alors qu'elle en avait abrité plusieurs centaines.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-nUpdbD3cfA4/TbmiC-HBBPI/AAAAAAAAAWg/WY7hVjJ-IMM/s1600/Abbaye+Fontenay+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="261" src="http://3.bp.blogspot.com/-nUpdbD3cfA4/TbmiC-HBBPI/AAAAAAAAAWg/WY7hVjJ-IMM/s400/Abbaye+Fontenay+4.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay -Cloître</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
* En 1791, l'abbaye est vendue pour 78 000 Francs, avec toutes ses terres à Claude Hugot qui la transforme en papeterie, elle le reste pendant près d'un siècle.</div>
<div style="text-align: justify;">
* En 1820, elle devient la propriété d'Élie de Montgolfier (de la famille des inventeurs de la montgolfière).<br />
<br />
* En 1906, l'abbaye est rachetée par Édouard Aynard, banquier lyonnais et amateur d'art. Entre 1905 et 1911 de grands travaux de restauration sont entrepris pour lui rendre son aspect médiéval. Les usines sont démolies, le sol de l'église dégagé sur 80 cm et l'aile gauche du cloître est remontée pierre par pierre.<br />
<br />
* En 1981, l'abbaye est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.<br />
<br />
* En 2006, elle est toujours la propriété de la famille Aynard. On peut en visiter une grande partie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>L'église abbatiale</b></span><br />
<br />
Elle a été construite de 1127 à 1150 selon un plan cruciforme et des proportions qui lui valent d'être considérée comme une église-type de l'architecture cistercienne. Elle mesure 66 mètres de long, le transept mesurant 19 mètres. La nef de 8 m de large, est flanquée de deux bas-côtés. Les arcades sont en voûte brisée reposant sur des colonnes aux chapiteaux à décor lancéolé avec un faible relief, respectant ainsi la règle cistercienne. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-v8ZCBr8Vy2E/Tbml7zFDD0I/AAAAAAAAAWk/1EKMz2SSwYc/s1600/L%2527%25C3%25A9glise+abbatiale-++Fontenay.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://3.bp.blogspot.com/-v8ZCBr8Vy2E/Tbml7zFDD0I/AAAAAAAAAWk/1EKMz2SSwYc/s400/L%2527%25C3%25A9glise+abbatiale-++Fontenay.jpeg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - L'église abbatiale - Façcade</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Le chœur, de forme carrée, est plus bas que la nef. Le pavage est fait de céramiques, qui recouvraient auparavant l'ensemble du sol de l'édifice. Au Moyen Âge, la façade était précédée d'un porche.<br />
<br />
À l'intérieur, on peut admirer une Vierge à l'enfant datant du XIIIe siècle. Cette statue fut longtemps exposée aux intempéries dans le cimetière de Touillon (commune voisine de l'abbaye). La Vierge porte l'enfant Jésus sur son bras gauche, il entoure le cou de sa mère de son bras droit et tient sur sa poitrine une colombe aux ailes déployées avec sa main gauche. Nul autre mobilier n'est visible, les stalles originales ayant été abîmées par l'humidité, obligeant à un relèvement du sol de près d'un mètre à la fin du XVIIIe siècle.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-HV8ZQviuyao/TbmmUKuJOZI/AAAAAAAAAWo/aFt7Xl8Hh4U/s1600/L%2527%25C3%25A9glise+abbatiale+-+Fontenay+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="261" src="http://3.bp.blogspot.com/-HV8ZQviuyao/TbmmUKuJOZI/AAAAAAAAAWo/aFt7Xl8Hh4U/s400/L%2527%25C3%25A9glise+abbatiale+-+Fontenay+2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - L'église abbatiale -Intérieur</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Le cloître</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le cloître est une galerie couverte encadrant la cour du monastère. Il s'agit d'une des parties les plus remarquables du site. Il mesure trente-six mètres sur trente-huit, les quatre galeries, tout en conservant une grande unité, présentent certaines différences de construction. Elles sont composées chacune de huit travées formant archivolte et double arcades reposant sur des piliers avec double colonnettes à chapiteaux lancéolés. </div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-SjJlJSLZV_0/TbmnnDYG8GI/AAAAAAAAAWs/KFUIoZw28SM/s1600/Clo%25C3%25AEtre+Abbaye+Fontenay.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="261" src="http://1.bp.blogspot.com/-SjJlJSLZV_0/TbmnnDYG8GI/AAAAAAAAAWs/KFUIoZw28SM/s400/Clo%25C3%25AEtre+Abbaye+Fontenay.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Galeries du cloître</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est le cœur de l'abbaye, car c'est là que se croisaient les moines, la galerie située à l'est, était la plus fréquentée, car elle est en prise directe sur la nef de l'église, et menait les moines aux offices, à la salle capitulaire et à son extrémité sud, un escalier menait au dortoir. En 1911, lors de travaux, on y découvrit l’armarium qui était l'armoire creusée dans le mur dans laquelle les moines déposaient leurs livres avant d'aller aux offices. La galerie sud est la galerie du réfectoire. Elle contenait un lavabo, disparu depuis, côté cour, en face de la porte du réfectoire. Dans le cloître, se déroulaient les processions, des promenades de lecture ou de prière.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-hmujzhmArKE/TbmntNyHruI/AAAAAAAAAWw/zCGNLFK47WM/s1600/Clo%25C3%25AEtre+Abbaye+Fontenay+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-hmujzhmArKE/TbmntNyHruI/AAAAAAAAAWw/zCGNLFK47WM/s400/Clo%25C3%25AEtre+Abbaye+Fontenay+2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Galerie du cloître</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>La salle capitulaire (ou chapitre)</b></span><br />
<br />
C'est la partie la plus importante de la vie de l'abbaye, c'est là qu'étaient prises les décisions concernant la communauté après lecture d'un chapitre de la Règle de Saint Benoît. Elle s'ouvre sur la galerie Est du cloître par une grande arcade cintrée, flanquée de chaque côté d'une double baie. À l'origine la salle capitulaire était parfaitement carrée, elle était formée de trois larges travées en voûte d'ogive et reposant sur des colonnettes, la troisième travée fut détruite par un incendie vers 1450. Au début du XXe siècle on a abattu la cloison entre la salle capitulaire et le parloir. Les clés de voûte sont ornées par un motif floral simple.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-jPzdS_UEmDE/Tbmoy6C5gXI/AAAAAAAAAW4/KLZ6jnefWTY/s1600/La+salle+capitulaire+2.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://4.bp.blogspot.com/-jPzdS_UEmDE/Tbmoy6C5gXI/AAAAAAAAAW4/KLZ6jnefWTY/s400/La+salle+capitulaire+2.jpeg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Salle capitulaire</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>La salle des moines</b></span><br />
<br />
Dans le prolongement de la salle capitulaire et du parloir, se trouve la salle des moines, c'est sans doute ici que les moines copistes recopiaient et enluminaient les manuscrits. Elle mesure trente mètres de long, elle est recouverte de douze voutes d'ogives formant six travées.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-VTuDBMSE25M/TbmoYecRzmI/AAAAAAAAAW0/HgfqOLEmBxE/s1600/La+salle+capitulaire+1.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="261" src="http://2.bp.blogspot.com/-VTuDBMSE25M/TbmoYecRzmI/AAAAAAAAAW0/HgfqOLEmBxE/s400/La+salle+capitulaire+1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Salle des moines</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Le dortoir</b></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le dortoir occupe tout le premier étage du bâtiment des moines, au-dessus de la salle capitulaire. On y accède par un escalier d'une vingtaine de marches. Il fut incendié au XVe siècle, et la charpente fut remplacée par celle que l'on peut admirer de nos jours et qui a une forme de coque de navire renversé. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La règle de Saint Bernard imposait une salle commune avec des paillasses disposées à même le sol, et non des chambres individuelles.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-ggtlceQjL3w/TbmpzZcd0vI/AAAAAAAAAW8/1iyu9vY3SaY/s1600/Abbaye+Fontenay+Grande+salle+Dortoir.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="http://1.bp.blogspot.com/-ggtlceQjL3w/TbmpzZcd0vI/AAAAAAAAAW8/1iyu9vY3SaY/s640/Abbaye+Fontenay+Grande+salle+Dortoir.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Le dortoir</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>La forge</b></span><br />
<br />
Le bâtiment se trouve à la limite sud de la propriété, il mesure cinquante-trois mètres de long sur treize mètres cinquante, sur voutes d'ogives reposant sur des colonnes centrales et aux murs sur des culots en pyramide tronquée. Il a été construit par les moines à la fin du XIIe siècle afin de travailler le minerai qui étaient extrait de la colline dominant le monastère. La dérivation du ruisseau de Fontenay, le long du mur de la forge, faisait tourner des roues qui actionnaient les martinets pour battre le fer.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-AHgz3d-toAM/Tbmqi9KlHQI/AAAAAAAAAXA/z4sDD6ItDOk/s1600/Abbaye+de+Fontenay+-+Forge.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://3.bp.blogspot.com/-AHgz3d-toAM/Tbmqi9KlHQI/AAAAAAAAAXA/z4sDD6ItDOk/s400/Abbaye+de+Fontenay+-+Forge.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - La forge </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-vGqQ4SETF74/TbmrOPM94oI/AAAAAAAAAXE/kOJtQL3GsgU/s1600/Abbaye+Fontenay+D%25C3%25A9tail.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br />
</a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Les bâtiments qui ne se visitent pas</b></span><br />
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-vGqQ4SETF74/TbmrOPM94oI/AAAAAAAAAXE/kOJtQL3GsgU/s1600/Abbaye+Fontenay+D%25C3%25A9tail.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-vGqQ4SETF74/TbmrOPM94oI/AAAAAAAAAXE/kOJtQL3GsgU/s320/Abbaye+Fontenay+D%25C3%25A9tail.jpg" width="210" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Salle des moines</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
* Pigeonnier et chenil<br />
<br />
* L'enfermerie qui comme son nom l'indique devait servir de prison, édifiée au XVIe siècle sur l'emplacement de l'ancien réfectoire des moines.<br />
<br />
* La galerie Seguin datant de 1850.<br />
<br />
* Le logis abbatial et la maison rouge, destinés aux abbés nommés par le pape, habitations coquettes, loin de la rigueur cistercienne.<br />
<br />
* Le pigeonnier et le chenil.<br />
<br />
* L'infirmerie, à l'écart de l'abbaye proprement-dite.<br />
<br />
* La porterie, destinée à abriter le frère portier.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Coordonnées</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Abbaye de Fontenay<br />
Adresse : BP 6<br />
CP et Ville : 21500 - Marmagne<br />
Tél : 03 80 92 15 00<br />
Fax : 03 80 92 16 88<br />
Mail : info@abbayedefontenay.com<br />
Site : <a href="http://www.abbayedefontenay.com%20/">www.abbayedefontenay.com </a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Document interactif: <a href="http://agnes.pleutin.free.fr/abbayeMA/index.html">Une abbaye au Moyen-Age</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-ThsydIeShcY/Tbmr5vw5NcI/AAAAAAAAAXI/lM-ZGj3Q17Q/s1600/Eglise+Abbatiale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="http://3.bp.blogspot.com/-ThsydIeShcY/Tbmr5vw5NcI/AAAAAAAAAXI/lM-ZGj3Q17Q/s640/Eglise+Abbatiale.jpg" width="420" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - L'église abbatiale -Intérieur</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-FyV7KmGO6XI/TbmsR8X-PxI/AAAAAAAAAXM/huc4YdrHCbc/s1600/Clo%25C3%25AEtre+Abbaye-de-Fontenay.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://4.bp.blogspot.com/-FyV7KmGO6XI/TbmsR8X-PxI/AAAAAAAAAXM/huc4YdrHCbc/s400/Clo%25C3%25AEtre+Abbaye-de-Fontenay.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Galeries du cloître</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-Z3icJDP9iFU/TbmszNKGb4I/AAAAAAAAAXQ/JrBO6kDSNys/s1600/Clo%25C3%25AEtre+detail+Abbaye-de-Fontenay.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="http://1.bp.blogspot.com/-Z3icJDP9iFU/TbmszNKGb4I/AAAAAAAAAXQ/JrBO6kDSNys/s640/Clo%25C3%25AEtre+detail+Abbaye-de-Fontenay.jpg" width="418" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Abbaye de Fontenay - Détail galerie du cloître</td></tr>
</tbody></table>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-45434970869931600362020-11-29T11:19:00.000+01:002021-02-13T20:29:51.071+01:00Vouloir refaire le monde<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-W7GzYV5MQxM/TbK3vXwsmOI/AAAAAAAAATk/9kgt0ivx6kw/s1600/aquarelle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-W7GzYV5MQxM/TbK3vXwsmOI/AAAAAAAAATk/9kgt0ivx6kw/s320/aquarelle.jpg" width="224" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Aquarelle de <a href="http://www.chat-reunion.com/forumCR/viewtopic.php?f=46&t=1232">Zozim</a></td></tr>
</tbody></table>
Assis confortablement à la table du jardin, verre de vin à la main et en agréable compagnie, nous nous plaisons tous à « refaire le monde ». Nous aimons exposer les absurdités de la société, ses problèmes et ses enjeux, et nous prenons un malin plaisir à en repenser les fondations et à restructurer tout ce qui « ne va pas». Ce faisant, lorsque nous nous penchons sur les raisons d’être d’un tel état de choses, la majorité d’entre nous en arrive rapidement à la conclusion que nous sommes victimes de nos dirigeants car ceux-ci nous manipulent, nous contrôlent via des techniques dignes de Machiavel, nous conditionnent par l’entremise des médias et ne font de nous qu’une main-d’œuvre bon marché sur leur échiquier économique. Nous ne nous gênons pas non plus pour clamer haut et fort que les religions de ce monde nous ont manipulés depuis la nuit des temps et que le système monétaire nous a corrompu l’esprit et a fait de nous d’avares matérialistes.<br />
<br />
Certes, tout cela est vrai et lorsque nous en prenons réellement conscience, notre réaction est unanime et sans équivoque : nous voulons refaire le monde.<br />
<br />
Puisqu’il est malade, nous voulons le guérir en éradiquant pauvreté et maladie, et puisqu’il est en désordre, nous désirons sincèrement le replacer adéquatement en mettant fin aux guerres et à l’avarice. C’est ainsi que, confortablement assis dans le jardin de notre résidence secondaire, nous remettons tout le système social en cause : chaque parcelle de sa constitution et chaque principe de sa fondation sont, selon nous, à revoir entièrement. Et si nous étions les élus et acteurs de ce système, s’ensuivraient discussions, réflexions, comités de sélection, votes et nouvelles lois, politiques et règlements plus « justes ».<br />
<br />
Mais à bien y penser, puisque la dynamique de base demeurerait la même, il est fort à parier que rien ne changerait réellement. Il est simple de refaire ainsi le monde, dans le confort même de celui-ci, dénonçant hypocritement son caractère matérialiste alors que nous sommes entourés de biens superflus, nous indignant devant sa mentalité perverse alors que nous jugeons sévèrement chacun de ses participants.<br />
<br />
Mais nous ne nous demandons pratiquement jamais s’il ne serait pas possible qu’une société, quelle qu’elle soit, ne soit pas réellement à l’image de ses constituants de base, c’est-à-dire des êtres qui la forment. Il nous arrive rarement de nous rendre compte que la société dans laquelle nous vivons n’est qu’un reflet, un miroir, et que l’image qu’elle nous renvoie n’est en réalité que notre propre image. En effet, comment une société, aussi malsaine et pernicieuse soit-elle, pourrait-elle être ainsi si chacun de nous, intérieurement (et habituellement sans se l’avouer) n’étions pas ainsi ? Et si toutes les faiblesses et perversions de la société actuelle n’étaient autres que le reflet, à plus grande échelle, de nos propres états d’âme, de notre propre façon d’être, de penser et d’agir ?<br />
<br />
Il n’est certes pas agréable de nous imaginer aussi « dysfonctionnel » que le système égocentrique qui nous entoure, mais il faut nous rendre à l’évidence : si nous y vivons, si nous y participons, c’est que nous l’acceptons, d’une façon ou d’une autre, et l’alimentons de surcroît. Sans quoi, nous n’en ferions pas (ou plus) partie.<br />
<br />
Il va donc sans dire que chacun de nous qui accepte de vivre selon les normes établies, qui accepte que « ce soit ainsi », continue alors, jour après jour, à prêter serment en quelque sorte, à signer ce contrat d’ « union légale » avec ce système et accepte ainsi la sentence inscrite au bas de celui-ci en caractères minuscules (sentence que nous ne connaissons d’ailleurs que rarement puisque nous prenons rarement le temps de la lire et d’y réfléchir).<br />
<br />
La société est donc ainsi faite. Qu’on le veuille ou non, elle est constituée d’êtres endormis et inconscients : d’êtres indifférents à la sentence commune. Elle se compose d’esclaves qui se croient souverains tant et aussi longtemps qu’ils ne perdent pas trop au jeu qu’on leur impose. En somme, elle est faite d’êtres faibles qui refusent de prendre leurs responsabilités et préfèrent qu’on les dirige. Puisque nous refusons obstinément de prendre notre pouvoir personnel en main et d’ainsi diriger nos vies comme nous l’entendons, sans « pouvoir officiel » pour nous mener vers le « droit chemin », nous n’utilisons ni ne cultivons notre habileté à penser par nous-mêmes, mais préférons grandement accepter nonchalamment les consensus et les prêts-à-penser dans le confort et l’indifférence.<br />
<br />
Et voilà que lorsque nous nous affairons à « changer le monde », c’est dans le confort que celui-ci nous apporte et c’est surtout à défaut d’entreprendre la difficile tâche de se remettre soi-même en cause. En effet, il est beaucoup plus facile de pointer du doigt les rouages inadéquats du système en place que de reconnaître les faiblesses en soi. Et le tout selon la fausse rhétorique que si le système change, notre vie changera. Mais notre façon d’être, dans l’état actuel des choses, continuera d’exiger un système qui nous prenne en charge, prenne soin de nous et aille même jusqu’à penser pour nous. Et c’est ainsi qu’à coups de réunions, de décrets de lois et de signatures de contrats qui détermineront qui s’occupera de quoi que rien n’aura réellement changé, puisque nous désirons toujours que quelqu’un d’autre prenne la responsabilité à notre place.<br />
<br />
Si le système est ainsi fait, c’est que nous sommes ainsi, tout simplement.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Vers un changement de soi ?</b></span><br />
<br />
Il faut donc se rendre à l’évidence : ce que nous devons changer, c’est nous-mêmes, car c’est la seule chose que nous pouvons changer. C’est seulement en refusant notre dynamique interne que nous pouvons y parvenir car c’est uniquement en réalisant que le système présent utilise nos faiblesses pour réussir à être ce qu’il est, et qu’il est indispensable de nous défaire de celles-ci plutôt que du système lui-même.<br />
<br />
Mais ce n’est pas chose aisée de laisser tomber ce que nous avons trop longtemps considéré comme « soi-même », notre personnalité, notre « identité », c’est-à-dire nos habitudes physiques, mentales et émotionnelles, notre confort et nos conceptions habituelles du monde. Tout cela n’est pas une mince tâche : tenter de modifier ne serait-ce que la plus petite de nos habitudes, de façon substantielle, semble parfois relever de l’impossible et s’avère normalement d’une difficulté déconcertante.<br />
<br />
Mais comme si cela n’était pas déjà assez ardu, s’ajoute à cette difficulté initiale un autre élément de taille, celui de connaître réellement ce qu’est soi-même. Cela peut sembler sorti tout droit d’un biscuit de fortune existentialiste, mais nous définissons notre « soi-même » trop souvent et à tort comme étant l’ensemble de nos habitudes. Ne serions-nous en réalité que cela ? Et si nous modifiions fondamentalement une ou plusieurs de nos habitudes (car nous le pouvons), cesserions-nous d’être nous-mêmes ? Lorsque nous fermons les yeux et tentons de trouver cet espace intérieur, savons-nous réellement ce que nous sommes ? Nous arrive-t-il de nous rendre compte que cet espace intérieur est indépendant de nos habitudes ?<br />
<br />
Le message des enseignements traditionnels est majoritairement axé sur la connaissance de soi. Si nous ne nous connaissons pas réellement, ou pire, croyons à tort nous connaître en fonction de nos habitudes, comment pouvons-nous réellement espérer changer la plus petite parcelle de ce monde en ne sachant même pas nous définir nous-mêmes et encore moins changer ce nous-mêmes d’un iota ?<br />
<br />
Et c’est ainsi que, verre de vin à la main à notre résidence secondaire et en agréable compagnie, nous nous vautrons dans cette gymnastique intellectuelle qui vise à exprimer notre ressentiment face à ce qui nous entoure sans même nous rendre compte que chacun de nous crée cette société dans laquelle nous vivons, et ce, au même titre que chaque arbre participe à la création de la forêt dont il fait partie. Nous disons souvent que c’est « l’arbre qui cache la forêt », mais dans ce cas-ci, c’est la forêt qui devient un prétexte pour l’arbre.</div>
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Tvpf_GLc5lE/TbKZFX-ec-I/AAAAAAAAATg/KcTVCVcrfoA/s1600/Colonnes.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-Tvpf_GLc5lE/TbKZFX-ec-I/AAAAAAAAATg/KcTVCVcrfoA/s1600/Colonnes.jpg" /></a><br />
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<i style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Cet article a été Publié par Zone-7 - E-mail : Zone-7@Zone-7.Net - Site web : <a href="http://zone-7.net/">http://Zone-7.Net</a></span></i></div>
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Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-27955388456698832372020-11-20T21:22:00.000+01:002021-02-13T13:27:55.509+01:00Gandhi (1869-1948)<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Y0GQJ9WRCrg/TZh_D5nJ1RI/AAAAAAAAAL4/brV1SudbLvU/s1600/mahatma-gandhi.jpg" marked="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-Y0GQJ9WRCrg/TZh_D5nJ1RI/AAAAAAAAAL4/brV1SudbLvU/s320/mahatma-gandhi.jpg" width="245" /></a></div>
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Mohandas Karamchand Gandhi naît le 2 octobre 1869 à Porbandar dans l'état du Gujarat, au nord-ouest de l'Empire britannique des Indes. Il est issu de la caste des Vayshia et sa famille (des commerçants), est relativement aisée. Enfant, sa mère lui inculque les valeurs hindouistes mais il apprend aussi à connaître les autres religions et la tolérance à leur égard. C'est sans doute pendant cette période que se forgent les convictions morales de Gandhi. Il est fasciné par le jaïnisme, cette religion prônant la non-violence. <br />
<br />
Conformément aux coutumes de sa caste, sa famille le marie à 14 ans avec Kasturbai qui restera son épouse toute sa vie. En grandissant Gandhi devient convaincu qu'il ne sera quelqu'un qu'en rompant avec les coutumes de l'Inde et en copiant le style de vie des anglais. Il s'embarque donc pour l'Angleterre en 1888 en laissant femme et enfant pour y faire ses études de droit. C'est paradoxalement à Londres que Gandhi lit les principaux textes de l'hindouisme, notamment la Baghavad-Gita qui l'influencera profondément. Il découvre aussi la vie de Bouddha, Jésus, Mahomet et fait la connaissance des théosophes anglais. </div>
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Après trois années en Angleterre et son diplôme d'avocat en poche, Gandhi rentre en Inde. Malheureusement sa vie professionnelle s'enlise et il reste tiraillé entre ses racines hindoues et son attirance pour la bourgeoisie occidentale. <br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>L'Afrique du Sud</b></span><br />
<br />
En 1893 une entreprise indienne lui propose de se rendre en Afrique du Sud pour y défendre ses intérêts lors d'un procès. Gandhi accepte. Il ne le sait pas encore, mais c'est le tournant de sa vie. Il va y passer quasiment vingt ans.<br />
<br />
Dès son arrivée là-bas il est confronté à la discrimination raciale. Expulsé d'un train il s'aperçoit très vite que les britanniques et les Boers dominent sans partage les populations noires et immigrées (à cette époque 100 000 indiens vivent en Afrique du Sud). Il est choqué de voir que les sujets de l'empire britannique ne sont pas traités de la même manière suivant la couleur de leur peau. Affecté par des vexations racistes de la part des Blancs, comme de devoir descendre d'un compartiment de train de première classe, il s'érige en défenseur des immigrants indiens et forge une doctrine originale fondée sur la non-violence, la maîtrise de soi et le respect de la vérité (la "satyagraha"). Il préconise en vertu de cette doctrine la désobéissance passive et collective pour lutter contre les discriminations.<br />
<br />
En 1894, à l'issue du procès, gagné, pour le lequel il était venu, Gandhi décide de lutter contre une loi visant à interdire aux Indiens le droit d'élire des représentants à l'assemblée de l'état du Natal. Il fait signer une pétition à 10 000 personnes et obtient le retrait du projet de loi. Gandhi avait surtout réussi à faire prendre conscience aux Indiens qu'il fallait s'unir. Devenu populaire, Gandhi décide de poursuivre le combat. En 1896, il va chercher sa femme et ses enfants en Inde et revient en Afrique du Sud. Il travaille comme avocat jusqu'en 1899. <br />
Malgré son engagement, il se comporte loyalement à l'égard des Britanniques pendant leur guerre contre les Boers, en 1899-1901, et organise un service d'ambulances avec un personnel indien. Gandhi appelle ses compatriotes à soutenir les anglais. <br />
<br />
En 1906 une nouvelle loi ségrégationniste est votée au Transvall. Elle enjoint les asiatiques à se faire inscrire sur des listes destinées à contrôler de près leurs activités. Gandhi réussit à convaincre 3000 délégués de ne pas se soumettre à la nouvelle loi et de résister quel qu'en soit le coût, mais sans violence. Gandhi est arrêté et incarcéré pendant six mois. En 1909 il publie "Hind Swaraj", livre dans lequel il développe les théories du combat par la non-violence : "la satyagraha". Pendant huit ans, Gandhi ne cessera de s'opposer aux lois ségrégationnistes et au Général Smuts ce qui lui vaudra d'autres séjours en prison. Finalement, le 30 juin 1914, Smuts et Gandhi signent un accord sur l'abrogation d'une grande partie des lois raciales. Au prix de plusieurs séjours en prison, Gandhi a remporté de spectaculaires succès face aux gouvernants britanniques.<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Retour au pays</b></span><br />
<br />
Le 18 juillet 1914 Gandhi quitte l'Afrique du Sud pour toujours et rentre en Inde. Il décide, dès son retour, de partir à la découverte de son pays natal. Son périple dure un an à l'issue duquel il établit un ashram près d'Ahmedabad. Son nom est désormais associé à la lutte contre l'injustice. Gandhi bénéficie déjà d'une solide réputation d'ascète et de héros qui lui vaut d'être surnommé par le grand poète indien Tagore "Mahatma", d'après un mot hindi qui veut dire "Grande âme". Il est décidé à mettre un terme à l'exploitation coloniale de son pays, sans répandre une goutte de sang. <br />
<br />
C'est pourquoi, début 1917, Gandhi se rend au Bihar à l'appel des cultivateurs de l'indigo exploités sans vergogne par les industriels anglais. Devant les risques d'émeutes, le gouvernement donne satisfaction aux planteurs. A peine rentré à Ahmedabad, Gandhi soutient un mouvement de grève des ouvriers textiles et utilise, pour la première fois, le jeûne pour faire pression sur les patrons et pour marquer son entière solidarité avec les grévistes.<br />
<br />
Gandhi accède à la présidence du parti du Congrès et mène dès lors la lutte pour l'autonomie du pays puis pour son indépendance, tout en prônant l'émancipation des femmes et des Intouchables (les hors-castes de l'hindouisme). Avec bienveillance, il surnomme ces derniers les Harijans ou gens de Dieu (les Intouchables récusent aujourd'hui ce terme paternaliste et lui préfèrent celui de Dalits ou opprimés).<br />
<br />
Plein de curiosité pour les systèmes philosophiques et les grandes religions, il n'en reste pas moins fidèle à son héritage hindou. Il se rapproche de l'Inde profonde des villages et préconise l'autosuffisance économique et le retour à une économie traditionnelle. Le Mahatma donne l'exemple de l'ascétisme en pratiquant la chasteté dans son ashram des environs d'Ahmedabad, au nord-ouest du pays, et en tissant le coton sur son rouet pour subvenir à ses besoins et fabriquer ses propres vêtements.<br />
<br />
À la fin de la première guerre mondiale, pendant laquelle Gandhi avait appelé au soutien de l'effort de guerre, il présente aux britanniques ses premières revendications d'autonomie pour l'Inde. Le 6 avril 1919, pour impressionner les anglais, Gandhi appelle le peuple à manifester publiquement dans tout le pays et à cesser toute activité. La manifestation est un énorme succès. Le 13 avril, à Amritsar, la population manifeste de nouveau malgré l'interdiction. Le général Dyer ordonne alors à ses hommes de tirer sur la foule pacifique. Le bilan est effroyable : plus de 300 morts et plus de 1000 blessés. Horrifié, Gandhi suspend immédiatement la satyagraha, ce massacre rompt les liens invisibles qui rapprochaient Indiens et Britanniques.<br />
<br />
En 1920 il repense ses moyens d'action. Soutenu par le parti du Congrès et par les musulmans, il appelle à la non coopération avec l'administration britannique et se prononce pour le boycott des produits textiles d'origine européenne. L'Inde tout entière bouge et la tension ne cesse de monter. De nombreux leaders sont emprisonnés et des affrontements ont lieu. Pendant l'un d'eux, 22 policiers sont lynchés par la foule. En février 1922, Gandhi décide de mettre fin à toute action, par souci d'éviter les violences. Lui-même entame une grève de la faim dans son ashram et met sa vie en danger pour convaincre ses compatriotes d'interrompre les violences. Il est emprisonné, ce qui lui vaut une aura internationale de martyr...<br />
<br />
Gandhi poursuit son action avec encore plus de détermination, en s'appuyant sur le parti du Congrès. Il préconise la non-participation (refus des décorations, boycottage des produits anglais...) et prescrit même la grève de l'impôt dans un district du Gudjerat. Il est cependant arrêté puis condamné à 6 ans de prison. Il restera emprisonné 2 ans pendant lesquels le mouvement va sensiblement s'essouffler.A sa sortie de prison Gandhi appelle à la cohésion nationale et il réclame l'égalité sociale pour les intouchables qu'il appelle affectueusement les harijans ("enfants de Dieu"). Il mènera d'ailleurs deux grèves de la faim pour qu'ils puissent entrer dans les temples.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-GovTr7Hmjnc/UVcIZ0yZ3FI/AAAAAAAADmI/AqsDSE5-prE/s1600/Gandhi-02.jpg" marked="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="450" src="http://1.bp.blogspot.com/-GovTr7Hmjnc/UVcIZ0yZ3FI/AAAAAAAADmI/AqsDSE5-prE/s320/Gandhi-02.jpg" width="600" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Gandhi (1869-1948)</td></tr>
</tbody></table>
<b style="font-size: x-large;">«Quit India !»</b><br />
<br />
En 1930, Gandhi a retrouvé toute sa fougue. Il bénéficie d'une influence considérable. À chacun de ses mots d'ordre l'Inde s'immobilise. Le 12 mars 1930 le Mahatma entreprend son action la plus célèbre : "la marche du sel". Son objectif est de dénoncer le monopole anglais de la vente du sel. Pendant 24 jours et sur 350 km le cortège ne cessera de gonfler. Arrivé à son but Gandhi ramasse une poignée de sel et annonce qu'il commence la désobéissance civile. Il est de nouveau arrêté, mais cette action convainc les libéraux britanniques d'engager l'Inde dans la voie de l'indépendance. <br />
<br />
Dès l'année suivante, celui que Winston Churchill qualifie avec mépris de "fakir à moitié nu" est convié à Londres à une table ronde destinée à débattre d'une hypothétique indépendance de l'Inde. Mais les discussions achoppent très vite sur les modalités de l'indépendance (faut-il accorder aux États princiers le droit de sécession ? quelle garantie pour la minorité musulmane, qui représente alors un quart des 350 millions d'Indiens ? quel statut pour les Intouchables ?...). Le Mahatma est déçu que le Congrès ne le suive pas dans le retour aux valeurs traditionnelles et s'en tienne à la quête de l'indépendance. Il renonce à la présidence du parti.<br />
<br />
En janvier 1931 le Vice-Roi Lord Irving le fait libérer. Il échange la libération des prisonniers politiques et la fin des lois sur le sel contre la fin de la désobéissance civile et la participation de Gandhi à une conférence organisée à Londres. Celui-ci accepte et en profite pour visiter l'Europe. Cette table ronde ne sera suivie d'aucun changement notable sur la politique indienne d'autant que Winston Churchill arrive au pouvoir avec l'intention d'écraser le Parti du Congrès. Des milliers de militants sont bientôt arrêtés. <br />
<br />
En août 1932 Gandhi est jeté en prison. Les dissensions entre les communautés s'aggravent et les droits des intouchables sont menacés. Le 20 septembre le Mahatma entreprend une nouvelle grève de la faim. Le gouvernement britannique plie devant la menace de la mort de Gandhi devenu très populaire en Europe.<br />
<br />
En 1934 Gandhi se retire de la politique en tant que telle, préférant la laisser aux jeunes leaders du Congrès dont Nehru. Il continue en revanche de se battre pour la cohésion entre les communautés et pour l'éducation des masses, ce qui lui vaudra l'inimitié des extrémistes hindous. Cette année là, Gandhi échappe à la première des cinq tentatives d'assassinat dont il fera l'objet. Lors des élections de 1937, le Congrès obtient la majorité écrasante au parlement indien. Dès lors la marche vers l'autonomie et l'indépendance semble inéluctable.<br />
<br />
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, les Britanniques engagent l'Inde dans le conflit sans prendre la peine de consulter les représentants de la colonie. Tout au plus le premier ministre Winston Churchill promet-il aux Indiens, à l'issue de la guerre, un statut de dominion similaire à celui du Canada ou de l'Australie. Gandhi refuse de s'engager aux côtés des anglais. Il affirme que seule une Inde indépendante pourrait contribuer à la lutte contre les nazis. Parmi les compagnons de Gandhi, certains comme Jawaharlal Nehru plaident pour ne rien faire qui favorise l'ennemi japonais et son allié allemand. Mais pour Gandhi, l'heure des compromis est terminée. Tout en condamnant la violence et, pire encore, l'alliance avec l'ennemi japonais dans laquelle se compromet l'ultra-nationaliste Bose, le Mahatma lance le 8 août 1942, à Bombay, un mot d'ordre radical à l'adresse des Britanniques : "<i>Quit India!</i>" (Quittez l'Inde!). Il enjoint les britanniques à partir au plus vite et relance le mouvement de désobéissance civile sous la forme de manifestations, boycotts et grèves. Quelques heures plus tard, plusieurs chefs du parti du Congrès sont arrêtés, après que des émeutes aient éclaté. Gandhi et sa femme sont une nouvelle fois incarcérés, cette dernière trouvera la mort lors de sa détention. Gandhi ne sera libéré qu'en mai 1944 par Winston Churchill.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-druo6ns65UE/UVcJGL7pPxI/AAAAAAAADmQ/XgkkMqjM9X4/s1600/Gandhi-03.jpg" marked="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-druo6ns65UE/UVcJGL7pPxI/AAAAAAAADmQ/XgkkMqjM9X4/s1600/Gandhi-03.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">La marche du sel - <span style="text-align: justify;">12 mars 1930</span></span></td></tr>
</tbody></table>
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<span style="font-size: large;"><b>La joie ternie de l'indépendance</b></span><br />
<br />
Au terme de la Seconde Guerre mondiale, les travaillistes d'Atlee arrivent au pouvoir en Angleterre. les Britanniques sont résignés à se retirer du sous-continent indien. Nommé le 24 mars 1947 vice-roi et Gouverneur général des Indes, Lord Mountbatten a la lourde tâche de préparer l'indépendance. L'Union indienne célèbre son indépendance le 15 août 1947. Le vice-roi Mountbatten remet les pouvoirs au Premier Ministre Nehru.<br />
<br />
Mais cette victoire est trés vite ternie. Les communautés musulmane et hindoue se déchirent. Entre 1946 et 1947, plus de 5 000 personnes sont tuées dans des violences intercommunautaires. Des millions de gens sont déplacés de force afin d’homogénéiser l’implantation des populations selon leurs croyances. Gandhi est viscéralement opposé aux plans qui sépareraient l'Inde en deux pays différents. Beaucoup de musulmans en Inde vivaient aux côtés d'Hindous ou de Sikhs et étaient en faveur d'une Inde unie. Mais la Ligue Musulmane, est très populaire en Inde. Cette organisation est dirigée par Mohammed Ali Jinnah, un avocat musulman chiite, qui prône la création d'un État musulman indépendant et réclame la création d'un état indépendant à majorité musulmane. <br />
<br />
Gandhi, lui, reste attaché plus que tout à l'unité de l'Inde et use de toute son influence pour éviter la partition. Il construit un dialogue avec les dirigeants des deux communautés, travaillant à atténuer les tensions dans le nord de l'Inde et le Bengale. C'est un échec, le 15 août 1947 Lord Mountbatten annonce l'indépendance de deux nouvelles nations : le Pakistan et l'Inde.<br />
<br />
Malgré la guerre indo-pakistanaise de 1947, Gandhi est troublé quand le gouvernement décide de refuser aux pakistanais les 550 millions de roupies prévus dans les négociations de la partition. Des dirigeants comme Sardar Patel craignent que le Pakistan n'utilise l'argent pour financer la guerre contre l'Inde. Gandhi est aussi choqué quand des demandes sont faites de déporter tous les musulmans au Pakistan, et quand les dirigeants de chaque communauté expriment leur frustration et l’inaptitude à s'entendre entre eux. <br />
<br />
Le 13 janvier 1948, Le Mahatma, a 78 ans. Il entre au soir de sa vie dans son dernier combat en entamant une nouvelle et périlleuse grève de la faim pour convaincre hindous et musulmans de déposer les armes. Il demande que toute violence communautaire cesse définitivement, que le Pakistan et l'Inde garantissent l'égalité dans la sécurité et les droits pour les pratiquants de toutes les religions, et que le paiement de 550 millions de roupies soit fait au Pakistan. Gandhi craint que l'instabilité et l'insécurité au Pakistan n’augmente leur colère envers l'Inde, que la violence ne passe la frontière et qu'une guerre civile éclate en Inde à cause de nouvelles tensions: "<i>La mort serait une glorieuse délivrance pour moi plutôt que d'être le témoin impuissant de la destruction de l'Inde, de l'hindouisme, du sikhisme et de l'islam.</i>"<br />
<br />
Gandhi refuse de céder, et le gouvernement doit faire volte face et payer la somme au Pakistan. Les dirigeants de chaque communauté, incluant le Rashtriya Swayamsevak Sangh et le Hindu Mahasabha lui assurent qu'ils renonceront à toute violence et demanderont la paix. Gandhi rompt alors son jeûne.<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>La mort de Gandhi</b></span><br />
<br />
Pourtant la colère des extrémistes n'est pas retombée. Ceux du côté hindou notamment tiennent rigueur à Gandhi de sa trop grande mansuétude à l'égard des musulmans. Le 30 janvier 1948, en chemin vers une réunion de prière, Gandhi est abattu par balles près de Birla House, à New Delhi, par Nathuram Godse, un hindou nationaliste qui a des liens avec le groupe fascisant Hindu Mahasabha. Godse tenait Gandhi pour responsable de la partition de l'Inde et par là de son affaiblissement. Les dernières paroles de Gandhi seront: "<i>Hé Ram</i>" ("Oh Dieu!"). <br />
<br />
Sa mort provoque une émotion internationale. Deux millions d’Indiens assistèrent à ses funérailles. Selon sa volonté, la plupart de ses cendres furent dispersées dans plusieurs grands fleuves du monde tels que le Nil, la Volga et la Tamise. Godse et son complice Narayan Apte seront jugés et condamnés à mort, puis exécutés le 15 novembre 1949.</div>
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<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dyWq7x7eKXNu7HlO6J3NIYGIO6oM7J91WRHuC_EIuOvUuGHGgY8LV1LtjUi1O_8Krkgw3Qtu4UsQ6tj-4-WQg' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"> Gandhi la Grande Ame </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">"La vie de l'apôtre de la non-violence – Sa lutte pour l'indépendance de l'Inde" </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">"Chroniques filmées du XXème siècle".</span></div>
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<span style="font-size: large;"><b>La pensée de Gandhi</b></span></div>
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Gandhi figure au panthéon des plus grandes personnalités du XXe siècle. Il a démontré l'efficacité de la non-violence. Aujourd'hui encore l'empreinte de Gandhi est vivante en Inde où il est perçu comme le "Père de la nation indienne", même si la société juste, égalitaire et non violente dont il avait rêvé reste à construire. <br />
<br />
<b>La foi</b><br />
Gandhi était né hindouiste et pratiqua l'hindouisme toute sa vie, qui inspira la plupart de ses principes. Comme tout hindou traditionnel, il voyait dans toutes les religions autant de chemins possibles pour atteindre la Vérité et refusait de se convertir à une autre foi. C'était un théologien avide et il lut beaucoup sur toutes les grandes religions. Gandhi croyait que le cœur de toutes les religions était la vérité et l'amour (compassion, non-violence et éthique de réciprocité). Il critiquait l'hypocrisie, les mauvaises pratiques et les dogmes de toutes les religions et fut un réformateur social infatigable.<br />
<br />
Plus tard dans sa vie, quand on lui demandait s'il était hindouiste, il répondait : "O<i>ui je le suis. Je suis aussi un chrétien, un musulman, un bouddhiste et un juif.</i>"<br />
<br />
<b></b>Gandhi a dédié toute sa vie à la découverte de la vérité ou satya. Il essaya de l'atteindre en apprenant de ses propres erreurs et en pratiquant des expériences sur lui-même. Gandhi établissait que la plus importante bataille à remporter était vaincre ses propres démons, peurs et insécurités. Il résuma ses croyances quand il dit d'abord "<i>Dieu est vérité</i>". Il changea ensuite cette déclaration en "<i>la vérité est Dieu</i>". <br />
<br />
<b>Végétarisme</b><br />
"<i>Jamais je ne consentirais à sacrifier au corps humain la vie d’un agneau. J’estime que, moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection de l’homme contre la cruauté humaine</i>"<br />
<br />
L'idée du végétarisme est fortement ancrée dans les traditions hindoues et jaïnes, et dans sa terre natale du Gujarat la plupart des hindous et sa famille étaient végétariens. Avant de partir étudier pour Londres, Gandhi avait promis à sa mère qu'il ne mangerait pas de viande. Il tint sa promesse et son végétarisme devint une partie intégrante de sa philosophie de non-violence. <br />
<br />
"<i>On reconnaît la grandeur d'une nation à la manière dont elle traite ses animaux</i>". En plus de la dimension éthique du végétarisme il considérait la dimension économique, étant donné que la viande était (et est toujours) plus chère que les céréales, les légumes et les fruits, et aidait ainsi les Indiens qui avaient de faibles revenus. Enfin, la production de viande demande une bien plus grande disponibilité de terres et d'eaux pour l'engraissement des animaux, instaure une monoculture qui favorise l'industrie alimentaire et les grands propriétaires terriens plutôt que les productions locales et variées des paysans indiens possédant de petites parcelles de terre cultivable.<br />
<br />
<b>Brahmacharya</b><br />
Le brahmacharya (pureté spirituelle et pratique) est largement associé avec le célibat et l'ascétisme. Le brahmacharya, qui correspond à l'une des quatre périodes de la vie humaine telle que le théorise l'hindouisme, est à rapprocher d'une forme de discipline du corps dont la visée, spirituelle ou religieuse, est le détachement des sens (lesquels entraveraient la libération de l'âme). Gandhi concevait le brahmacharya comme un moyen de se rapprocher de Dieu et comme la pierre de fondation de sa réalisation personnelle. Pour Gandhi, brahmacharya signifiait "<i>contrôle des sens en pensée, en mots et en actions</i>". Ce contrôle passe par l'arrachement à la racine des passions que l'on veut détruire.</div>
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<br />
Gandhi n'eut de cesse toute sa vie d'étendre et d'approfondir les domaines d'application de sa recherche de maîtrise des sens. Outre la maîtrise du désir sexuel, il rechercha également à se détacher du plaisir gustatif : formant régulièrement des "vœux", Gandhi supprimait progressivement tel condiment, tel aliment, ou réduisait toujours plus le nombre d'aliments qu'il pouvait ingurgiter.<br />
<br />
<b>Non-violence</b></div>
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</div>
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Le concept de non-violence (ahimsâ) et Résistance non-violente a une longue histoire dans la pensée religieuse indienne et a eu de nombreuses occurrences dans des contextes hindouistes, bouddhistes, jaïnistes et judéo-chrétiens. </div>
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<br /></div>
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"<i>Alors qu'une bonne action doit appeler l'approbation, et une mauvaise, la réprobation, le fauteur de l'acte, qu'il soit bon ou mauvais, mérite toujours respect ou pitié, selon le cas. « Hais le péché, non le pécheur » – c'est là un précepte que l'on applique rarement, s'il est aisé à comprendre ; et c'est pourquoi le venin de haine se répand si vite dans le monde. L'ahimsâ est le fondement de la quête de vérité. Il n'est pas de jour où je ne m'aperçoive, en réalité, que cette quête est vaine, si elle ne se fonde pas sur l'ahimsâ. S'opposer à un système, l'attaquer, c'est bien ; mais s'opposer à son auteur, et l'attaquer, cela revient à s'opposer à soi-même, à devenir son propre assaillant. Car la même brosse nous a peints ; nous avons pour père le même et unique Créateur, et de ce fait les facultés divines que nous recélons en nous sont infinies. Manquer à un seul être humain, c'est manquer à ces facultés divines, et par là même faire tort non seulement à cet être, mais, avec lui, au monde entier.</i>"<br />
<br />
"<i>Il y a beaucoup de causes pour lesquelles je suis prêt à mourir mais aucune cause pour laquelle je suis prêt à tuer.</i>"<br />
<br />
Toutefois Gandhi était conscient que la non-violence requérait une foi et un courage incroyable que peu de monde possédait. Il conseillait donc qu’il n’était pas nécessaire que tous restent non-violents, surtout si la non-violence était utilisée pour cacher la lâcheté: "<i>Je crois que s’il y a seulement le choix entre la violence et la lâcheté, je conseille la violence.</i>" Gandhi pensait que la violence était inefficace et ne pouvait qu’initier une chaîne continue de vengeance. Il disait de la loi du Talion : "<i>Œil pour œil et le monde finira aveugle.</i>"<br />
<br />
Gandhi rattachait également la non-violence au féminisme. Il l’explique lors d’un discours pendant la marche du sel : "<i>Appeler les femmes le sexe faible est un mensonge. C’est une injustice des hommes faite aux femmes. Si la non-violence est la loi de nos êtres, le futur est avec les femmes.</i>"<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-MJMb5wz9ARA/UVcJhu4nBAI/AAAAAAAADmY/5wtzL7UacCk/s1600/Gandhi-01.jpg" marked="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-MJMb5wz9ARA/UVcJhu4nBAI/AAAAAAAADmY/5wtzL7UacCk/s1600/Gandhi-01.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Gandhi (1869-1948)</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Satyagraha</b><br />
Le satyagraha (« la force née de la vérité et de l'amour ou non-violence ») est l'aboutissement de cette vérité contre des lois ou des systèmes injustes au travers d'une lutte non violente. Gandhi considère même le satyagraha supérieur à la désobéissance civile ou à la résistance non-violente car le terme implique de servir une cause juste et devenait de ce fait l'arme des forts et non plus l'arme des faibles. </div>
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<br /></div>
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Pour lui cette lutte ne doit engendrer aucune souffrance à l'adversaire, s'il y a souffrance c'est au défenseur de la vérité de la subir : "<i>La recherche de la vérité ne doit admettre qu'aucune violence ne soit infligée à un adversaire, mais qu'il doit sortir de l'erreur par la patience et la sympathie. Parce que ce qui apparaît comme la vérité à l'un peut apparaître comme erreur à l'autre. Et patience signifie auto-souffrance. Donc la doctrine est revendication de la vérité, pas en infligeant des souffrances à son adversaire, mais à soi-même.</i>"<br />
<b><br />
Critique du modèle économique occidental</b><br />
Gandhi pouvait admirer les avancées technologiques et le confort économique que donnait la civilisation occidentale moderne, mais pointait également ses lacunes et les nouveaux risques et besoins qu'elle apportait à l'individu. Il fait la critique du développement et de la notion même de civilisation telle qu'idéalisée par la Grande-Bretagne et les Occidentaux, Gandhi montre que chaque progrès réalisé d'une part correspond à une aggravation des conditions de vie de l'autre, que la civilisation occidentale a laissé de côté la moralité et la religion, qu'elle crée de nouveaux besoins liés à l'argent et impossibles à satisfaire, qu'elle accroît les inégalités et voue à l'esclavage une grande partie de l'humanité. Pour lui ce type de civilisation est sans issue: "<i>Cette civilisation est telle que l'on a juste à être patient et elle s'autodétruira.</i>"<br />
<br />
La mécanisation et la mondialisation des échanges est pour lui un désastre pour l'Inde.Il prend comme exemple des avancées ressenties de manière globalement positive comme le train, les médecins ou les avocats, qui peuvent être selon lui tout aussi néfastes. Le train parce qu'il peut transporter les maladies aussi rapidement que les passagers et peut entraîner la spéculation et les famines. Les avocats parce qu'ils préfèrent trouver une solution juridique à une solution morale à un conflit, prétendent sans raison aucune à des salaires supérieurs aux travailleurs communs, et renforcent la puissance britannique en Inde. Les médecins parce qu'en accordant des soins ils encouragent la négligence et le manque de prévention individuelle, brisent des tabous religieux et font d'énormes profits avec des médicaments hors de prix.<br />
<br />
Pour Gandhi la civilisation indienne n'a rien à envier à l'occidentale avec sa course au développement économique. L'accès à la richesse pour tous est pour lui impossible et l'individu doit lui-même contrôler ses besoins: "<i>L'esprit est un oiseau sans repos ; le plus il obtient et le plus il désire et n'est jamais satisfait. Plus nous satisfaisons nos passions et plus elles deviennent débridées. Nos ancêtres avaient compris cela et placé une limite à nos indulgences. Ils avaient remarqué que le bonheur était surtout une condition mentale.</i>"<br />
<br />
"<i>La justification de la pauvreté volontaire était l'impossibilité que tous fussent riches. Tous pourraient avoir part à la non-possession ; moins on possède, moins on désire. Je ne prêche pas la pauvreté volontaire à un peuple qui souffre de pauvreté involontaire, mais le grave problème économique national pourrait être résolu facilement si tous ceux qui sont riches voulaient bien se soumettre à la pauvreté volontaire.</i>"<br />
<br />
Gandhi comprenait les processus économiques comme une force que l'on doit régler par des lois basées avant tout sur la morale et surtout l'harmonie générale entre tous les êtres, et non la laisser « s'auto-régler » par elle-même comme cela se veut dans l'économie de marché, le capitalisme, économie liée à l'offre et à la demande, car, en soi, toute réussite économique est immorale : "<i>L’art de devenir riche, dans le sens commun du terme, n’est pas seulement l’art d’accumuler beaucoup d’argent pour nous-mêmes, mais aussi celui de découvrir comment notre voisin peut en obtenir pour le moins possible. En termes exacts, c’est l’art d’établir le maximum d’inégalités en notre faveur.</i>"<br />
<br />
Critiquant vivement la « logique » de l'économie de marché, économie réduite à elle-même et comme un pilier incontournable dans les relations internationales (commerciales ou non), Gandhi voyait le refus de bâtir une société équitable mondiale, refus venant de l'Occident et – du fait de la colonisation héritée – du reste du monde, comme une fuite en avant, qui amènerait toujours les plus faibles et démunis dans le gouffre, gouffre symbolisé par Gandhi par les famines, ces dernières étant liées, soit à la guerre, soit à ce mécanisme économique toujours défectueux, car toujours se refusant à se soumettre à des principes moraux de bien-être universel: "<i>Si tous les hommes comprenaient l'éternelle loi morale du service à autrui, ils considéreraient comme un péché d'amasser des richesses ; alors il n'y aurait plus d'inégalité de fortune, et par conséquent plus de famine, plus de gens qui meurent de faim.</i>"</div>
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<b>La simplicité</b><br />
<br />
Gandhi croyait sincèrement qu'une personne impliquée dans le service social devait mener une vie simple. Sa pratique de l'ascétisme s'inspire de la pensée du philosophe et poète américain Henry David Thoreau. Cette simplicité commença par le renoncement au style de vie occidental qu'il menait en Afrique du Sud. Il appela cela "<i>se réduire soi-même à zéro</i>", "<i>vivre simplement pour que tous puissent simplement vivre</i>" tel était ses valeurs, son mode de vie, ce qui voulait dire abandonner toute dépense superflue, mener une vie simple et laver ses propres vêtements.<br />
<br />
Gandhi passait un jour de chaque semaine en silence. Il croyait que s'abstenir de parler lui amenait la paix intérieure. Ces jours-là il communiquait avec les autres en écrivant sur un papier. Pendant 3 ans et demi, à l'âge de 37 ans, Gandhi refusa de lire les journaux, clamant que les nouvelles tumultueuses du monde lui causaient plus de confusion que son propre trouble intérieur. Revenant en Inde après son séjour en Afrique du Sud, il abandonna le port de vêtements occidentaux, qu'il associait à la richesse et au succès. Il s'habilla pour être accepté par les plus pauvres en Inde, et il promut l'utilisation de vêtements tissés à la maison.</div>
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-y3nbRKZC1bU/TZjA32CY3WI/AAAAAAAAAL8/TVsL4OayBFE/s1600/Livre+des+r%25C3%25A9v%25C3%25A9lations+2.jpg" marked="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-y3nbRKZC1bU/TZjA32CY3WI/AAAAAAAAAL8/TVsL4OayBFE/s1600/Livre+des+r%25C3%25A9v%25C3%25A9lations+2.jpg" /></a></div>
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<b>Extrait du Le Livre des révélations – Tome II de François Brousse<br />
Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1992, p. 21</b></div>
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<br /></div>
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Le Livre des Révélations rassemble quatre conférences données en 1979 à Prades et Perpignan. Ces conférences sont axées sur l'étude de deux grands messagers du vingtième siècle et des prophéties sur cette période que nous traversons et que les hindous désignent par le terme de Kali Yuga, cycle de Kali, période d'aboutissement d'un immense cycle.<br />
<br />
Cette analyse des grandes prédictions est une recherche de sens dans le grand livre de l'humanité. Elle révèle les évolutions de la conscience humaine, des mouvements de civilisations, avec la confirmation permanente que le libre-arbitre humain est supérieur à tout déterminisme.<b> </b></div>
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<b></b></div>
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<b><br />
</b></div>
<a href="http://www.unsagedebonnecompagnie.fr/public/PDF/Le_livre_des_revelations_Gandhi.pdf" marked="1"><b>Extrait de la conférence de François Brousse </b><b>du 02/10/1979 sur Gandhi</b></a><br />
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<br />
<span style="font-size: large;"><b>Citations de Gandhi</b></span></div>
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<b>La vérité</b><br />
<br />
"<i>Par sa nature même, la vérité porte l'évidence en soi. Dès qu'on la débarrasse des toiles d'araignée de l'ignorance, elle brille avec éclat.</i>"<br />
Extrait de La jeune Inde<br />
<br />
"<i>C'est une erreur de croire nécessairement faux ce qu'on ne comprend pas</i>."<br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
"<i>L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit."</i><br />
Extrait de La jeune Inde <br />
<br />
<i>"La vérité est dure comme le diamant et fragile comme la fleur de pêcher."<br />
<br />
"Ce qui est vérité pour l'un peut-être erreur pour l'autre."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"Les vérités différentes en apparence sont comme d'innombrables feuilles qui paraissent différentes et qui sont sur le même arbre."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"Mon exigence pour la vérité m'a elle-même enseigné la beauté du compromis."</i><br />
Extrait de Autobiographie ou Mes expériences de vérité <br />
<br />
<i>"La vraie moralité ne consiste pas à suivre les sentiers battus, mais à découvrir ce qui est pour nous-mêmes la vraie voie et à la suivre avec intrépidité. Tout véritable progrès est impossible sans une telle poursuite acharnée de la vérité."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram <br />
<br />
<b>La tolérance</b><br />
<br />
"<i>La véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même. Quel meilleur livre peut-il exister que le livre de l'humanité ?</i>"<br />
Extrait de Tous les hommes sont frères<br />
<br />
"<i>La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.</i>"<br />
Extrait de Tous les hommes sont frères<br />
<br />
<i>"S'abstenir de punir n'est pardon que quand il existe le pouvoir de punir."<br />
<br />
"Je n'aime pas le mot tolérance, mais je n'en trouve pas de meilleur."<br />
<br />
"Tout compromis repose sur des concessions mutuelles, mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu'il s'agit de principes fondamentaux."</i><br />
Extrait de Harijan <br />
<br />
<i>"Lorsque nous critiquons, il faut le faire avec une humilité et une courtoisie qui ne laisse subsister aucune amertume."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<b>Non violence et Amour</b><br />
<br />
<i>"Les moyens peuvent être comparés à une graine et la fin à un arbre ; et il existe le même rapport intangible entre les moyens et la fin qu'entre la graine et l'arbre."</i>Extrait de Indian Home Rule</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"C'est une erreur de croire qu'il n'y ait pas de rapport entre la fin et les moyens, et cette erreur a entraîné des hommes considérés comme croyants à commettre de terribles crimes. C'est comme si vous disiez qu'en plantant des mauvaises herbes on peut récolter des roses."<br />
<br />
"La victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée."</i> <i><br />
<br />
"L'hymne de la haine ne profite pas à l'humanité."</i><br />
Extrait de Discours et écrits <br />
<br />
<i>"La fibre la plus coriace doit s'amollir dans le feu de l'amour. Si elle ne fond pas, c'est que le feu n'est pas assez fort."</i><br />
Extrait de La Jeune Inde <br />
<br />
<i>"Je m'oppose à la violence parce que lorsqu'elle semble produire le bien, le bien qui en résulte n'est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent."</i><br />
Extrait de La Jeune Inde <br />
<br />
<i>"Ayez de la haine pour le péché et de l'amour pour le pécheur."<br />
<br />
"L'épée de la résistance passive n'a pas besoin de fourreau et nul ne peut en être dépossédé par la force."<br />
<br />
"Puisque j'ai rejeté l'épée, il n'est plus rien d'autre que la coupe de l'amour que je puisse offrir à ceux qui se dressent contre moi."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"Appeler les femmes "le sexe faible" est une diffamation ; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes."</i><br />
Extrait de Tous les hommes sont frères<br />
<br />
<i>"Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes. Qui peut faire appel au coeur des hommes avec plus d'efficacité que la femme ?"<br />
<br />
"La non-violence est la loi de notre espèce tout comme la violence est la loi de l'animal."</i><br />
Extrait de Ganesh <br />
<br />
<i>"La non-violence ne consiste pas à renoncer à toute lutte réelle contre le mal. C'est au contraire, contre le mal, une lutte plus active et plus réelle que la loi du talion."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"Là où il n'y a le choix qu'entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence."<br />
<br />
"Le fait de s'incliner n'humilie pas l'agresseur mais l'élève."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
"<i>La non-violence, sous sa forme active, consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe. C'est l'amour pur.</i>"<br />
Extrait de La jeune Inde <br />
<br />
"<i>L'amour est ce qu'il y a de plus fort au monde, cependant on ne peut rien imaginer de plus humble.</i>"<br />
<br />
<b>Religion et Morale</b><br />
<br />
<i>"La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre."<br />
<br />
"Le ciel et la terre sont en nous."<br />
<br />
"En réalité il existe autant de religions que d'individus."</i><br />
Extrait de Indian Home Rule<br />
<br />
"<i>Celui qui est parvenu au coeur même de sa religion est aussi parvenu au coeur des autres religions."</i>Extrait de Autobiographie ou Mes expériences de vérité<i><br />
<br />
"Les religions sont comme des routes différentes convergeant vers un même point. Qu'importe que nous empruntions des voies différentes, pourvu que nous arrivions au même but."</i>Extrait de Indian Home Rule<i><br />
<br />
"Les principes de la religion sont une chose, les pratiques qui les prennent pour base en sont une autre. Les principes sont absolument indépendants du temps et de l'espace. Les pratiques changent selon l'époque et selon le lieu."</i>Extrait de La Jeune Inde<i> <br />
<br />
"Les systèmes économiques qui négligent les facteurs moraux et sentimentaux sont comme des statues de cire : ils ont l'air d'être vivants et pourtant il leur manque la vie de l'être en chair et en os."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram <br />
<br />
<i>"L'homme est soumis à l'obligation de se laisser guider dans toutes ses actions par des considérations morales."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"Dès que nous perdons la base morale, nous cessons d'être religieux. La religion ne saurait renverser et supplanter la moralité."</i><br />
Extrait de La jeune Inde <br />
<br />
"<i>La spiritualité... demande d'abord une culture du coeur, une immense force, une intrépide sans faille. Les couards ne peuvent satisfaire à une morale.</i>"<br />
<br />
<b>La simplicité</b><br />
<br />
<i>"La machine a gagné l'homme, l'homme s'est fait machine, fonctionne et ne vit plus."<br />
<br />
"Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité."<br />
<br />
"Vivre tous simplement pour que tous puissent simplement vivre."<br />
<br />
"Celui qui veut nager dans l'océan de vérité, doit se réduire à zéro."</i><br />
Extrait de La Jeune Inde<br />
<br />
<i>"Si chacun ne conservait que ce dont il a besoin, nul ne manquerait de rien, et chacun se contenterait de ce qu'il a."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"Moins on possède, moins on désire."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<i>"La civilisation ne consiste pas à multiplier les besoins mais à les réduire volontairement, délibérément. Cela seul amène le vrai bonheur."</i><br />
Extrait des Lettres à l'Ashram<br />
<br />
<b>Divers</b><br />
<br />
<i>"Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous."<br />
<br />
"Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde."<br />
<br />
"Un pas à la fois me suffit."<br />
<br />
"Je connais le chemin : il est étroit, comme le fil d'une épée. Je me réjouis si je parviens à le suivre. Je pleure si j'en dévie."<br />
<br />
"Le progrès spirituel exige de nous que nous cessions de tuer les autres êtres vivants pour nos besoins corporels."<br />
<br />
"Un homme cruel avec les animaux ne peut être un homme bon."<br />
<br />
"On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités."<br />
<br />
"C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire."</i>Extrait des Lettres à l'Ashram<i><br />
<br />
"Il n'y aura jamais d'égalité tant qu'on se sent inférieur ou supérieur à autrui. Entre égaux il ne saurait y avoir de condescendance."</i>Extrait de La jeune Inde <i> <br />
<br />
"Le patriotisme n'est pas exclusif : c'est la même chose que l'humanité. Je suis patriote parce que je suis homme et humain."</i>Extrait des Lettres à l'Ashram<i><br />
<br />
"Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles."<br />
<br />
"A l'instant où l'esclave décide qu'il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent."</i>Extrait de Non-violence in Peace and War <i> <br />
<br />
"Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours."<br />
<br />
"Ma vie est mon seul enseignement."</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br />
"Quand je désespère, je me souviens qu'à travers toute l'histoire, les chemins de la vérité et de l'amour ont toujours triomphé. Il y a eu des tyrans et des meurtriers, et parfois ils ont semblé invincibles, mais à la fin, ils sont toujours tombés. Pensez toujours à cela."</i><br />
<i> </i></div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-3925931620501877852020-11-20T20:09:00.000+01:002021-02-13T20:38:43.149+01:00Tout le savoir du monde: l’Encyclopédie des Lumières<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-fqLQgRuDcwE/TduALSdEUAI/AAAAAAAAAiE/6WUVuZ-8-Hg/s1600/diderot-encyclop%25C3%25A9die+1er+tome.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="http://2.bp.blogspot.com/-fqLQgRuDcwE/TduALSdEUAI/AAAAAAAAAiE/6WUVuZ-8-Hg/s400/diderot-encyclop%25C3%25A9die+1er+tome.jpg" width="256" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Encyclopédie - Tome 1</td></tr>
</tbody></table>
L’Encyclopédie (de Diderot et d'Alembert) est une entreprise éditoriale, philosophique et scientifique menée par Denis Diderot et Jean le Rond d'Alembert dans l'esprit de la philosophie des Lumières et parue entre 1751 et 1766. Malgré l'arrêt du Conseil du roi de février 1752 qui fit interdire la publication de l'Encyclopédie, l'ouvrage est parvenu à poursuivre son cours. Voici comment elle réussit à paraître.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le libraire Le Breton, en 1745, était entré en relation d'affaires avec John Mills, Anglais, et Sellius, Allemand. Ceux-ci l'incitaient fort à publier en français la Cyclopaedia de Chambers. Mais les trois hommes s'étant fâchés, Le Breton se tourna vers l'abbé Gua de Malves pour mener à bien son projet. Au bout de treize mois, l'abbé refusa l'offre. C'est alors que le libraire s'adressa à Diderot et d'Alembert, qui furent nommés codirecteurs de l'entreprise, le 16 octobre 1747. Aussitôt, le projet s'élargit. Diderot composa un "prospectus", qu'il fit diffuser en 1750 afin de faire connaître la teneur et les buts de l'Encyclopédie. On prévoit huit volumes de textes et deux volumes de planches. C'est alors que cinquante-cinq collaborateurs promettent leur concours. Parmi eux, on peut nommer Buffon, Rousseau, le président De Brosses, Dumarsais, Daubenton, d'Holbach, Jaucourt, qui va devenir la cheville ouvrière ; bref, nous dénombrons plus de cent soixante coauteurs.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cependant, sa "Lettre sur les aveugles", en 1749, a valu à Diderot une incarcération à Vincennes. Fâcheuse affaire qui porte préjudice à l'œuvre en cours. En vérité, cette affaire attire l'attention des ennemis de l'esprit moderne et de l'entreprise des Lumières. On se rend compte alors de l'étendue de son succès. Les capitaux s'accroissent avec le nombre des souscripteurs: il y en avait 1000 à la parution du premier tome, en avril 1751, 2000 en février 1752, 3000 en septembre 1754. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-ffWub3gD9WU/TduAgaLRmEI/AAAAAAAAAiI/RkjmsmCQlSw/s1600/gravure+sur+une+planche+de+chirurgie+-+Encyclop%25C3%25A9die.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="243" src="http://2.bp.blogspot.com/-ffWub3gD9WU/TduAgaLRmEI/AAAAAAAAAiI/RkjmsmCQlSw/s400/gravure+sur+une+planche+de+chirurgie+-+Encyclop%25C3%25A9die.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Gravure pour une planche de chirurgie - Encyclopédie de Diderot et d'Alembert</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Dès la parution du tome II, en janvier 1752, on vit la résistance s'organiser, et parvenir même à faire interdire l'ouvrage. Mais notre élite intellectuelle, sous l'impulsion ardente de Diderot, se démena tant et bien que l'œuvre poursuivit son cours. De tous les souscripteurs, pas un ne chercha à retirer son engagement: générosité et ouverture d’esprit sont attachées à cette publication.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cependant l'article "Genève" qu'a écrit d'Alembert va-t-il remettre le feu aux poudres ? Un fâcheux résultat s'est déjà révélé: la rupture définitive avec Rousseau. Les pamphlets se multiplient, alimentent la guerre allumée par Palissot contre les Cacouacs. Ce terme a été inventé vers 1757 par les adversaires des philosophes des Lumières, en vue de railler plus particulièrement les auteurs de l’Encyclopédie. L'origine du mot est inconnue. On rapporte que Voltaire s'inquiète, qu'il cherche à persuader son ami d'Alembert de renoncer à ce "maudit travail". Mais il reste Diderot ! Lui, refuse de décevoir les souscripteurs, de ruiner les libraires, de priver les lecteurs d'un ouvrage unique. Il continue donc à œuvrer dans l'ombre, secondé par Le Breton, qui censure les textes à son insu, dit-on !<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-1Bur3zNxKH8/TduBdfxPeyI/AAAAAAAAAiM/LsTHl2YFyBY/s1600/Un+d%25C3%25AEner+de+philosophes+Jean+Huber+%25281772%252C+Voltaire+Foundation%252C+Oxford%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="271" src="http://2.bp.blogspot.com/-1Bur3zNxKH8/TduBdfxPeyI/AAAAAAAAAiM/LsTHl2YFyBY/s400/Un+d%25C3%25AEner+de+philosophes+Jean+Huber+%25281772%252C+Voltaire+Foundation%252C+Oxford%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un dîner de philosophes - Jean Huber (1772), Voltaire Foundation, Oxford</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Que renferme donc ce monument pour faire couler tant d'encre et trembler tant de monde ?</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
C'est avant tout un "dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers", dont le cercle de connaissances devrait instruire l'honnête homme et tout professionnel du XVIIIe siècle. C'est un recueil de savoir et de méthodes concernant les sciences, la poésie, les beaux-arts, les arts libéraux et les arts mécaniques avec leur exercice, les métiers.<br />
<br />
Malgré le handicap de l'ordre alphabétique qu'il s'impose, ce dictionnaire est raisonné, choisit les articles utiles, et, par un système de renvois, établit entre deux sciences ou deux arts la chaîne des raisons. Veut-on s'initier à la mathématique ? D'Alembert donne des leçons. Si l'on aspire à connaître l'histoire de la philosophie, Diderot l'enseigne. L'abbé Yvon explique la métaphysique, l'abbé Marellet, la théologie. Montesquieu, qui est l'auteur du Temple de Gnide, apprend ce qu'est le goût. Voltaire disserte sur l'élégance, l'éloquence, l'esprit. Buffon parle de la nature, d'Holbach, de la chimie. Les brillants médecins Bordeu, Venel, Barthez, entre autres, le grand chirurgien Antoine Louis consultent dans ces pages. Pour ce qui touche l'économie politique, Rousseau la développe.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Mais tant de noms célèbres ne sont pas les seuls à travailler à une si noble entreprise : de simples artisans font également part de leur expérience. C'est pourquoi rien n'échappe à ce catalogue dévoué à l'utile, rien, de l'émail à l'épingle, du jardinage à l'encaustique, du canon à l'orfèvrerie, des forges au velours, du sucre au miel, du sel au blason, de la serrurerie à la pompe à feu, de l'équitation à la marine.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-ktxNp_juV3E/TdvzZA5mzrI/AAAAAAAAAig/qnjnGHsQcWI/s1600/Planche+Encyclopedie+2+.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="http://3.bp.blogspot.com/-ktxNp_juV3E/TdvzZA5mzrI/AAAAAAAAAig/qnjnGHsQcWI/s640/Planche+Encyclopedie+2+.jpg" width="408" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Encyclopédie de Diderot et d'Alembert - Brasserie </td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L'article "Encyclopédie", rédigé par Diderot et placé en tête du premier volume après le "Discours préliminaire" de d'Alembert, définit le programme d'ensemble de l'ouvrage: le projet de l'Encyclopédie est de rassembler les connaissances acquises par l'humanité, son esprit une critique des fanatismes religieux et politiques et une apologie de la raison et de la liberté d'esprit. Diderot relie le projet encyclopédique à la philosophie, qui trouve en ce siècle son plus grand développement. l'Encyclopédie doit faire la synthèse (et le tri) des acquis humains et effectuer une généalogie des connaissances. Diderot emploie à cet effet une technique spéciale: des racines aux dernières branches, la connaissance progresse et porte ses fruits. L'encyclopédie est donc un arbre de la connaissance. Aussi, le projet antireligieux devient explicite. Non seulement la connaissance n'est pas interdite, mais elle est construite par l'homme, qui doit s'appuyer sur elle pour son bonheur.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
L’article "Juif", introduit par le chevalier de Jaucourt et continué par Diderot avec pour intitulé Philosophie des Juifs est un modèle de tolérance dans la pure mouvance de Montesquieu, abondamment cité, et des penseurs protestants. Dans l’introduction, Jaucourt explique les préjugés dont les Juifs font l’objet et les décortique en donnant leur origine historique. La dispersion des Juifs est due à leur incapacité de "posséder aucun bien fonds et d’avoir aucun emploi..." La pratique de l’usure chez les Juifs découle du fait que les Chrétiens ne leur ont laissé "pour subsister, de ressources que le commerce grâce auquel ils se sont enrichis." Jaucourt conclut en reprenant Montesquieu… "En un mot on peut dire combien en tout lieu, on s’est joué de cette nation d’un siècle à l’autre. On a confisqué leurs biens, lorsqu’ils recevoient le christianisme ; et bientôt après, on les a fait brûler, lorsqu’ils ne voulurent pas le recevoir... " … et en constatant l’utilité des Juifs dans l’économie d’un pays: "On s’est fort mal trouvé en Espagne de les avoir chassés ainsi qu’en France d’avoir persécuté ses sujets dont la croyance différoit en quelques points de celle du Prince." Diderot, dans la suite de l’article, fait une éloge de l’histoire ancienne d’Israël, ici citée : " ...mais quels hommes nous offre-t-elle qui soient comparables en autorité, en dignité, en jugement, en piété, en conscience, à Abraham, à Isaac et à Jacob ? ... Mais nous voilà parvenus au temps de Moïse ; quel historien ! Quel législateur ! Quel philosophe ! Quel poète! Quel homme !.. "<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-b3Lsgdzj2Yc/TduB-ZksgZI/AAAAAAAAAiU/l11h646uuPE/s1600/pantographe+-+encyclop%25C3%25A9die+Diderot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="290" src="http://3.bp.blogspot.com/-b3Lsgdzj2Yc/TduB-ZksgZI/AAAAAAAAAiU/l11h646uuPE/s400/pantographe+-+encyclop%25C3%25A9die+Diderot.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le Pantographe - Encyclopédie de Diderot et d'Alembert</td></tr>
</tbody></table>
Il s'agit pour Diderot de "tout examiner, tout remuer sans exception et sans ménagement". Il procède à cet effet à une mise en ordre rationnelle (encyclopédie "raisonnée") alphabétique. Il s'appuie sur la classification des facultés et des sciences établie par le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626). Nouveauté, Diderot utilise les "renvois" ("de choses" et "de mots") pour faire circuler le lecteur à travers cette forêt de connaissances.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le trajet raisonné induit par les renvois construit progressivement un discours sceptique: l'analyse des mythologies fait douter de la vérité de la religion chrétienne, l'étude de l'histoire ancienne ou des mœurs des pays lointains conduit à porter un autre regard sur notre politique et nos mœurs, selon un procédé cher aux Lumières - à l'œuvre de Voltaire, la convocation "encyclopédique" (en un cercle) du savoir visant bien plus à provoquer une réflexion et une relativisation politique qu'à seulement instruire. Toute la ruse et l'idéologie de l'Encyclopédie est dans ces renvois, discrets mais efficaces.<br />
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-78823829165142776092020-11-12T08:34:00.000+01:002021-02-13T20:42:30.042+01:00Vaincre ses peurs - Victor Delatour<div style="text-align: justify;">
"<i>Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi</i>".<b> </b><br />
<br />
<b>Litanie contre la Peur du rituel Bene Gesserit, Frank Herbert, Dune (1965)</b><br />
<br />
<br />
"<i>La peur est une souffrance. La peur est la non-acceptation de ce qui "est".<br />
La peur n’existe que par rapport à quelque chose. C’est l’esprit qui crée la peur.<br />
Seule la connaissance de soi peut vous affranchir de la peur.<br />
La connaissance de soi est le commencement de la sagesse et la fin de la peur.</i>"<br />
<br />
<b>Jiddu Krishnamurti ( 1895-1986 ) La première et la dernière liberté ( 1979)</b><b> </b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br />
<b><span style="font-size: large;">Vaincre ses peurs - Victor Delatour</span></b><br />
<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-nbc1-IV5qoo/TgjOonp4pAI/AAAAAAAAA0w/ESXsE_-5BwM/s1600/La+peur+de+Blanka.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-nbc1-IV5qoo/TgjOonp4pAI/AAAAAAAAA0w/ESXsE_-5BwM/s320/La+peur+de+Blanka.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La peur de Blanka - <a href="http://www.pascalrenoux.com/index.html">Pascal Renou</a>x, Blog <a href="http://typcollectif.blogspot.com/">TYP</a></td></tr>
</tbody></table>
Nous connaissons tous la peur. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Peur des chiens pour les uns, peur de décrocher le téléphone pour les autres. Ou encore, peur de la maladie, peur du chômage, peur de parler en public, peur de décevoir, peur de déranger, peur de trop s'exposer... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et ces peurs sont invalidantes. Elles nous freinent. Affronter sa peur, c'est souvent la première condition pour changer. Affronter sa peur, ce n'est pas la supprimer: ce qui n'est ni possible ni sans doute souhaitable. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut néanmoins la dompter et ne plus se laisser envahir par elle. Et cela s'apprend.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La solution ? Elle peut se résumer en trois étapes:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Prendre conscience</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout processus de changement passe par la prise de conscience de ses propres schémas mentaux. Si celui qui a peur de tout examine ses comportements, il verra aisément que c'est bien la peur qui dicte son comportement puisque les personnes sont différentes et la peur toujours là. La plupart des choses que l'on craint sont inoffensives. Essayons d'analyser à quoi ressemble la peur et l'angoisse sous-jacente qui l'alimente. A la crainte de l'agression physique se mêle aussi la peur de l'humiliation et de l'incapacité à réagir. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’auto-analyse de ces pensées, émotions, fantasmes et réactions associées est le premier pas pour dominer sa peur. Un premier pas essentiel car il va permettre d'imaginer et de scénariser d'autres solutions, d'autres schémas de conduite, d'autres réactions que celle qu'il rumine en boucle et le paralyse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Trouver des alternatives</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La deuxième étape du changement consiste à formuler des réponses mieux adaptées à la situation. En fait, lorsque l'on a le sentiment qu'il n'existe qu'une alternative, il faut élaborer mentalement toute une gamme de situations et s'y préparer. Imaginer des scénarios, préparer son entrée en matière, se présenter, exposer le problème en évitant le conflit, prévoir des alternatives, construire des stratégies, trouver des parades, éviter les pièges, s'armer et se défendre de tout risque de dérapage...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au fond, nous avons peur de la rencontre, car nous ne savons pas trop comment nous y prendre. Nous sommes enfermés dans un schéma archaïque et répétitif: fuite (évitement) ou agression (et montée aux extrêmes). Or il y a d'autres voies possibles.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'art de la négociation nous apprend que la posture de départ est primordiale. Lorsqu'on formule une réclamation, il faut éviter de remettre en cause l'interlocuteur et en rester au niveau des faits. Dans toute confrontation, il est important que chacun puisse "garder la face". Il ne faut pas prendre toutes les ripostes verbales pour un déni du problème et un refus de changer. Ce sont des issues de secours destinées à garder la tête haute durant l'échange. Il y a toute chance pour que le message ait tout de même été entendu. Face aux dénégations, inutile de pousser l'autre dans ses retranchements. Garder son sang-froid évite de s'enfermer dans une dispute interminable qui ne mènerait à rien. Les gens sont ainsi faits: ils n'aiment pas être ouvertement mis en cause, font souvent preuve de mauvaise foi pour défendre leurs positions, mais une fois les talons tournés, ils réfléchissent...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b><br />
</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Se lancer, de l'audace !</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dominer sa peur et réussir à affronter ses craintes est une bataille que nul n'est certain de remporter à l'avance. Mais l'important, c'est déjà d'oser mener le combat. Même si le problème ne se résout pas, l'important est de surmonter son fantasme-écran, de dominer sa peur, et de passer à l'action. C'est un pas énorme. C'est une victoire sur son principal adversaire: soi-même.<br />
<br />
<br />
<i>Source: Extrait d'un article de Victor Delatour paru dans "Les grands dossiers des sciences humaines" n°23 Juin-Août 2011.</i></div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-72828780523736666272020-11-02T07:24:00.000+01:002021-02-13T20:29:16.723+01:00S’indigner pour que rien ne change - Daniel Innerarity (1959-)<div style="text-align: justify;">
Dans une société marquée par une citoyenneté à faible intensité, une désaffection galopante à l’égard de la politique, des débats creux et des arguments inexistants, le moindre appel à venir grossir le chœur des critiques est immédiatement salué. Et si l’auteur d’"Indignez-vous !" est Stéphane Hessel, un ancien résistant français et l’un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme, tandis que ceux de "Reacciona" sont des personnalités de grande envergure intellectuelle, alors il est impossible de les contredire – ou de nuancer leurs propos – sans passer pour un mercenaire à la solde du système.<br />
<br />
Et pourtant… L’indignation est une vertu civique nécessaire, mais insuffisante. Je suis désolé pour ces auteurs, mais je vois les choses autrement et, pour moi, le problème fondamental est ailleurs. Pour commencer, ce n’est pas l’indignation qui nous manque, bien au contraire. De l’indignation, il y en a partout: quand on fait un peu de zapping, on tombe essentiellement sur des gens indignés (en particulier sur les radios d’extrême droite). Ils sont indignés, par exemple, ceux qui croient que l’Etat providence recule, mais aussi ceux qui considèrent qu’il va trop loin, ceux qui pensent qu’il y a déjà trop d’étrangers, les fanatiques en tout genre, ceux dont la peur est aiguillonnée par d’autres qui aspirent à la gérer.<br />
<br />
Nos sociétés regorgent de gens qui sont “contre”, tandis que se raréfient ceux qui sont “pour” quelque chose de concret et d’identifiable. Ce qui mobilise aujourd’hui, ce sont des énergies négatives d’indignation et de victimisation. Tout le problème consiste à savoir comment y faire face. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-O7M6qid04EM/TeKxSuhx7GI/AAAAAAAAAlM/053bMWwk698/s1600/Anes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-O7M6qid04EM/TeKxSuhx7GI/AAAAAAAAAlM/053bMWwk698/s1600/Anes.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
C’est ce que Pierre Rosanvallon a appelé l’"ère de la politique négative", où ceux qui s’opposent ne le font plus à la façon des rebelles ou des dissidents d’hier, dans la mesure où leur attitude ne dessine aucun horizon souhaitable, aucun programme d’action. Dans ce contexte, le problème est de réussir à distinguer la colère régressive de l’indignation juste, et de mettre cette dernière au service de mouvements efficaces et<br />
transformateurs.<br />
<br />
Et si le public qui écoute, ravi, ces imprécations, n’était pas la solution, mais une partie du problème ? Demander aux gens de s’indigner, c’est leur donner raison de continuer à vivre comme jusqu’à présent, dans un mélange de conformisme et d’indignation stérile. Ce qui serait révolutionnaire, ce serait de rompre efficacement avec le populisme, avec cette immédiateté et cette adulation qui sont à l’origine de nos pires régressions.<br />
<br />
Or ce type d’appels continue d’offrir des explications simples à des problèmes complexes. L’indignation cesse d’être une boutade inoffensive et incapable de modifier les situations intolérables qui la suscitent lorsqu’elle s’accompagne d’une analyse raisonnable du pourquoi, lorsqu’elle identifie clairement les problèmes au lieu de se contenter de débusquer les coupables, lorsqu’elle propose un horizon d’action.<br />
<br />
Et si l’indignation agissait au profit de ceux qui se satisfont ou même qui sont responsables de l’état de fait contre lequel nous nous indignons ? Il n’est pas impossible que ces explosions de mécontentement irrité soient moins transformatrices de la réalité qu’un travail soutenu visant à formuler de bonnes analyses et à tenter patiemment d’introduire quelques améliorations. On pourrait parler d’une fonction conservatrice de l’indignation, qui stabilise les systèmes comme le font les soupapes de sûreté ou les infidélités passagères, si pratiques pour maintenir le statu quo. <br />
<br />
Ce quelque chose en plus dont nous avons besoin pour nous diriger vers un monde meilleur n’est pas une dramatisation à outrance de notre mécontentement ; c’est une bonne théorie qui nous permette de comprendre ce qui se passe dans le monde sans céder à la confortable tentation d’escamoter sa complexité. Ce n’est qu’à partir de là que l’on peut formuler des programmes, des projets et des formes d’exercice du pouvoir permettant une intervention sociale efficace, cohérente et susceptible de séduire une majorité qui ne soit pas composée uniquement de gens en colère. </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<i>Daniel Innerarity, philosophe espagnol, porte un regard sévère sur les appels à l’indignation qui fleurissent en librairie et dans la rue. Source: Courrier International n° 1073 du 26 au 31 mai 2011</i><br />
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-tq-4RFhmB_w/TeKvzEYkhhI/AAAAAAAAAlI/QpvHv2qNmpo/s1600/Daniel+Innerarity.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-tq-4RFhmB_w/TeKvzEYkhhI/AAAAAAAAAlI/QpvHv2qNmpo/s1600/Daniel+Innerarity.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Daniel Innerarity (1959-)</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Daniel Innerarity (Bilbao, 1959) est professeur de philosophie politique et sociale à l’université de Saragosse, Espagne. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce penseur spécialiste de l’espace public et des transformations à l'oeuvre dans la politique est l’auteur, entre autres, de "La Démocratie sans l’Etat, essai sur le gouvernement des sociétés complexes" (Flammarion, coll. “Climats”, 2006).</div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-10523292309405818452020-10-01T11:11:00.000+02:002021-02-13T20:37:23.001+01:00Simplicité volontaire et décroissance<div style="text-align: justify;">
La base de ces mouvements de société est l’opinion que le monde actuel, structuré à grande échelle par le capitalisme, engendre certaines crises majeures dans la société en général, et chez l’individu en particulier. La croissance des inégalités sociales, l’insatisfaction concernant le travail salarié, l’invasion de la publicité et d’une mentalité de consommation, ou encore la crise environnementale en sont des exemples majeurs.<br />
<br />
En particulier, le travail salarié, parce qu’il sert la rentabilité de l’entreprise, accentue le stress chez le travailleur et réduit ainsi sa qualité de vie psychologique. De plus, les producteurs, parce qu’ils recherchent le profit économique, encouragent la prolifération de la publicité et la vision du citoyen comme “consommateur”. Une conséquence de cette situation, selon nous, est la réduction des autres dimensions de la vie humaine, telles que la dimension intellectuelle (savoir, philosophie, spiritualité…), les dimensions artisanale et sportive, mais aussi la participation significative du citoyen à la vie politique de sa région.<br />
<br />
Parce que le capitalisme repose sur la croissance économique, et que celle-ci encourage la consommation de biens matériels chez l’individu, deux réactions sont possibles :<br />
<br />
- A l’échelle de l’individu, il s’agit de rechercher un mode de vie qui rejette la mentalité de consommation et qui, de façon imagée, sache prendre son temps plutôt que de lui courir après. Ceci est le fondement de la simplicité volontaire.</div>
<div style="text-align: justify;">
- A l’échelle de la société, il s’agit de rechercher un modèle politique et économique plausible non-basé sur la consommation et la rentabilité à tout prix. Ceci est l’objet de la décroissance.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-YMmlacEDRTI/TptE_7hlyRI/AAAAAAAAA3s/RvW9elWTS2o/s1600/escargot.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-YMmlacEDRTI/TptE_7hlyRI/AAAAAAAAA3s/RvW9elWTS2o/s1600/escargot.png" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-NVqzoPUg-ms/TptANkAv25I/AAAAAAAAA3k/v8J8OHxIis8/s1600/sobriete.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br />
</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
La simplicité volontaire ou sobriété heureuse est un mode de vie consistant à réduire volontairement sa consommation par la maîtrise de ses besoins. On parle aussi parfois de frugalité. L'objectif est de mener une vie davantage centrée sur des valeurs "essentielles". Dans notre société de consommation, nous consacrons une grande partie de notre temps à gagner toujours plus d'argent pour satisfaire des besoins matériels.<br />
<br />
Le principe de la simplicité volontaire est de moins consommer, donc d'avoir moins besoin d'argent et moins besoin de travailler. En vivant en accord avec nos vrais besoins nous gagnons alors du temps pour ce qui est important pour soi. <br />
<br />
La simplicité volontaire n'incite ni à la pauvreté ni au sacrifice, elle prône l'auto-limitation des besoins et des consommations en choisissant volontairement la frugalité et en développant l'autosuffisance. Ses valeurs sont une recherche:<br />
<br />
- d'équité entre les hommes<br />
- la recherche du bonheur<br />
- le retour à la terre comme mode de subsistance<br />
- l'agro écologie ...<br />
<br />
La simplicité volontaire peut contribuer à ralentir la destruction des ressources naturelles, par un refus conscient du gaspillage la sobriété volontaire peut permettre d'économiser l'eau, l'électricité et toutes les formes d'énergie. </div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La simplicité volontaire ou sobriété heureuse est un engagement personnel et/ou associatif qui découle de multiples motivations qui vont habituellement accorder la priorité aux valeurs familiales, communautaires et/ou écologiques.<br />
<br />
On peut trouver la trace de son origine en Europe dans les écrits de Léon Tolstoï et de John Ruskin (Unto This Last), et en Amérique du Nord dans les écrits de Henry David Thoreau (Walden).<br />
<br />
Il est représenté, par exemple, par le mouvement des Compagnons de Saint François ou encore les Communautés de l'Arche de Lanza del Vasto, inspiré par Gandhi, lui-même inspiré par Thoreau et Ruskin. On le retrouve aussi au Québec, province du Canada, sous l'influence de penseurs comme Serge Mongeau et des éditions Écosociété.</div>
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<br /></div>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-PClBSYraFe8/Tps_vTuQcII/AAAAAAAAA3c/gyp2cIhSgZs/s1600/Vers+la+sobriet%25C3%25A9+heureuse.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="http://3.bp.blogspot.com/-PClBSYraFe8/Tps_vTuQcII/AAAAAAAAA3c/gyp2cIhSgZs/s400/Vers+la+sobriet%25C3%25A9+heureuse.jpg" width="220" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pierre Rabhi - Vers la sobriété heureuse, Acte Sud.</td></tr>
</tbody></table>
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"<i>J’avais alors vingt ans, et la modernité m’est apparue comme une immense imposture.</i>" <b>Pierre Rabhi</b></div>
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<br />
Pierre Rabhi a en effet vingt ans à la fin des années cinquante, lorsqu’il décide de se soustraire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu’ont largement commencé à dessiner sous ses yeux ce que l’on nommera plus tard les Trente Glorieuses. Après avoir dans son enfance assisté en accéléré, dans le Sud algérien, au vertigineux basculement d’une pauvreté séculaire, mais laissant sa part à la vie, à une misère désespérante, il voit en France, aux champs comme à l’usine, l’homme s’aliéner au travail, à l’argent, invité à accepter une forme d’anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique, point de dogme intangible. L’économie ? Ce n’est plus depuis longtemps qu’une pseudoéconomie qui, au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l’humanité en déployant une vision à long terme, s’est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d’élever la prédation au rang de science. Le lien filial et viscéral avec la nature est rompu ; elle n’est plus qu’un gisement de ressour ces à exploiter – et à épuiser. Au fil des expériences de vie qui émaillent ce récit s’est imposée à Pierre Rabhi une évidence : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d’une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé “mondialisation”. Ainsi pourronsnous remettre l’humain et la nature au coeur de nos préoccupations, et redonner, enfin, au monde légèreté et saveur.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dxjqbr2b1yYSEjwxmiVmu5yboqI21I52YkYvgx5y1CSEX9FVVtYSEb3u3KrHHuO13rxyxyE_ElYQb-863gtBQ' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
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<br /></div>
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Agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l'agriculture biologique. Il défend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles accessibles à tous et notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers. </div>
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<br /></div>
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Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d'Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd'hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l'élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l'initiateur du Mouvement pour la Terre et l'Humanisme </div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-46407640291627235562020-09-10T13:13:00.000+02:002021-02-13T20:28:16.618+01:00Cessez d'être gentil, soyez vrai ! - Thomas d’Ansembourg<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-vPdzJcWIvpA/TZBrOVbqAhI/AAAAAAAAAKg/q2OltoecvKQ/s1600/Cessez+d%2527%25C3%25AAtre+gentil.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-vPdzJcWIvpA/TZBrOVbqAhI/AAAAAAAAAKg/q2OltoecvKQ/s320/Cessez+d%2527%25C3%25AAtre+gentil.jpg" width="210" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Cessez d'être gentil, soyez vrai ! - Les éditions de L'Homme</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Nous sommes souvent plus habiles à dire leurs quatre vérités aux autres qu'à leur exprimer simplement la vérité de ce qui se passe en nous. Nous n'avons d'ailleurs pas appris à tenter de comprendre ce qui se passe en eux. Nous avons davantage appris à être complaisants, à porter un masque, à jouer un rôle. Nous avons pris l'habitude de dissimuler ce qui se passe en nous afin d'acheter la reconnaissance, l'intégration ou un confort apparent plutôt que de nous exprimer tels que nous sommes. Nous avons appris à nous couper de nous-même pour être avec les autres. La violence au quotidien s'enclenche par cette coupure: la non-écoute de soi mène tôt ou tard à la non-écoute de l'autre, le non-respect de soi mène tôt ou tard au non-respect de l'autre. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Cessez d'être gentil, soyez vrai! est un seau d'eau lancé pour nous réveiller de notre inconscience. Il y a urgence à être davantage conscients de notre manière de penser et d'agir. En illustrant ses propos d'exemples percutants, l'auteur explique comment notre tendance à ignorer ou à méconnaître nos propres besoins nous incite à nous faire violence et à reporter sur d'autres cette violence. </span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Pour éviter de glisser dans une spirale d'incompréhension, il s'agit de reconnaître nos besoins et d'en prendre soin nous-même plutôt que de nous plaindre du fait que personne ne s'en occupe. Ce livre est une invitation à désamorcer la mécanique de la violence, là où elle s'enclenche toujours: dans la conscience et le coeur de chacun de nous. </span></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>La communication non violente</b></span></div>
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<br /></div>
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« Même si par nos moyens actuels, nous échangeons beaucoup d’informations, nous sommes comme handicapés de l’expression de l’écoute vraies. »</div>
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<br /></div>
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C’est un livre qui s’adresse pour les personnes qui sont en route vers un autre lieu, un lieu de rencontre vraie entre les êtres.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Risque de conditionnement qui commence dés l’enfance : Etre adulte c’est se couper le plus possible de ses émotions et ne s’en préoccuper que pour faire joli dans une conversation de salon, sans déranger personne, une fois de temps en temps.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour être aimé et avoir ma place dans ce monde, je dois faire non pas ce que je sens ni ce que je voudrais, mais ce que les autres veulent. Etre vraiment moi-même, c’est risquer de perdre l’amour des autres.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: large;">Développer notre vocabulaire pour élargir notre conscience de ce que nous vivons.</span></b></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’acquisition du vocabulaire va de pair avec le développement de la conscience. Le pouvoir d’action est donc lié à la conscience et à la faculté de nommer et de différencier les éléments. Chacun de nous a ainsi appris à disposer d’un certain pouvoir d’action dans des domaines qui lui sont extérieurs.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Toutefois à quel moment dans notre éducation avons-nous appris à nommer les enjeux de notre vie intérieure? A quel moment avons-nous appris à discerner ce qui se passe en nous ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut distinguer la narration des faits et leur interprétation courante. C’est un principe de sécurité et de clarté fondamental pour l’efficacité de l’action : établir les faits et s’entendre sur leur déroulement pour savoir de quoi nous parlons exactement avant d’interpréter ou de réagir.</div>
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<br /></div>
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<span style="font-size: large;"><b>Le jugement encage l’autre </b></span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Lorsque je juge, je ne m’interroge ni sur moi-même, ni sur l’autre. Au contraire, je me sépare de mon être profond et de l’être profond de l’autre en restant dans mon espace mental. Le jugement fige, congèle la réalité. Or la vie est en mouvement. La seule chose fixe dans l’univers, c’est l’homme qui l’a inventée : c’est l’homme qui a inventé l’idée fixe !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au fond, en tant qu’êtres conscients, nous avons profondément besoin de nous situer par rapport aux choses et aux êtres et d’exercer notre discernement.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://www.thomasdansembourg.com/fr/index.html">Site internet</a> de Thomas d'Ansembourg </div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-81171078359392904742020-09-01T09:46:00.000+02:002021-02-13T20:35:20.933+01:00Confucius (-551/-479)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-2ubS7mEJ21I/TcAKl5gOqgI/AAAAAAAAAZk/Is2Bz9WsAM4/s1600/Confucius.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-2ubS7mEJ21I/TcAKl5gOqgI/AAAAAAAAAZk/Is2Bz9WsAM4/s320/Confucius.jpg" width="293" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Confucius (-551/-479)</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Confucius, né le 28 septembre 551 avJC à Zou et mort le 11 mai 479 avJC à Qufu, est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier "éducateur" de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu'au début du XXe siècle. Il est généralement appelé Kǒngzǐ Kǒng Fūzǐ par les Chinois, ce qui signifie "Maître Kong". Le suffixe "zi" est un terme honorifique, souvent traduit par "Maître", et "fu" signifie "grand" ou "vénérable". Son nom a été latinisé en "Confucius" par les Jésuites.<br />
<br />
Confucius naquit, enfant illégitime, dans le petit royaume de Lu (province du Shantung). Son père mourut quand il avait trois ans, laissant sa famille dans l'indigence. Cependant, il reçut une excellente éducation à la fois de l'État et en étudiant par lui-même, bien qu'il ait dû travailler de bonne heure pour aider sa mère. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après la mort de sa mère, en 527, il transforma la maison familiale en école, où il enseigna l'histoire, la poésie et le li (les règles de bonne conduite). L'enseignement lui rapportant très peu, il dut compléter ses revenus par divers petits métiers.<br />
<br />
Lorsqu'il voyagea pour la première fois dans les États voisins, il ne fut pas bien accueilli, sans doute à cause de sa franchise et de sa curiosité. Après une brève période d'études dans la capitale, il retourna à Lu, où il reprit son enseignement, tout en conseillant divers responsables. Confucius lui-même n'exerça pas de haute charge, mais certains de ses disciples le firent. Il existe un grand nombre d'histoires apocryphes sur ses procès et ses tribulations. Ce qui est certain, c'est qu'il eut beaucoup d'élèves, qui firent des voyages avec lui.<br />
<br />
Vivant à une époque où la Chine connaissait une période de déclin tant sur le plan social que moral, Confucius enseigna qu'il fallait suivre le tao (la voie, le chemin) des anciens en insistant sur l'importance des vieilles vertus cardinales et en déclarant que la hiérarchie sociale traditionnelle reflétait l'ordre moral du monde. Mais il soulignait l'importance de la vertu et de la sympathie à tous les niveaux de la société. Sa conception de la politique était paternaliste. Chaque membre de la société devait connaître sa place et faire son devoir au mieux de ses aptitudes dans la hiérarchie sociale et familiale. Toutefois, il ne prônait pas le simple maintien du statu quo. Si les dirigeants étaient injustes, ou échouaient à tenir le rôle qui leur incombait, le peuple avait le droit de se révolter contre eux.<br />
<br />
La morale et l'enseignement politique de Confucius nous sont parvenus grâce à ses Entretiens (Lun yu), qui sont un recueil de conversations, de propos et de faits rassemblés par deux de ses élèves. Son enseignement influa considérablement sur la pensée chinoise. Il y a eu des hauts et des bas dans l'intérêt qu'on lui a porté au cours de l'histoire, mais il n'a jamais été oublié (bien qu'il ait été parfois durement critiqué en République populaire de Chine au cours des années 1970, après une période d'apologie tout aussi forcenée dans les années 1960). Le pire se produisit au IV siècle avJC ; sa pensée a été tellement déformée qu'il était adoré comme une divinité et le confucianisme est devenu en Chine la religion d'État.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>La pensée de Confucius</b></span><br />
<br />
Après plus de deux millénaires de scolastique, il est difficile de se faire une idée juste de l’enseignement originel de Confucius. Il est pourtant possible de comprendre les enjeux et la teneur de sa pensée en lisant les Entretiens, livre dans lequel on voit le Maître vivre et discuter des problèmes de son temps avec ses disciples.<br />
<br />
Bien qu’il n’ait jamais développé sa pensée de façon théorique, on peut dessiner à grands traits ce qu’étaient ses principales préoccupations et les solutions qu’il préconisait. Partant du constat qu’il n’est pas possible de vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages, et qu’il faut donc vivre en bonne société avec ses semblables, Confucius tisse un réseau de valeurs dont le but est l’harmonie des relations humaines. En son temps, la Chine était divisée en royaumes indépendants et belliqueux, les luttes pour l’hégémonie rendaient la situation instable et l’ancienne dynastie des Zhou avait perdu le rôle unificateur et pacificateur que lui conférait le mandat du Ciel. Confucius voulait donc restaurer ce mandat du Ciel qui conférait le pouvoir et l’efficacité à l’empereur vertueux. Cependant, bien qu’il affirme ne rien inventer et se contenter de transmettre la sagesse ancienne, Confucius a interprété les anciennes institutions selon ses aspirations, il a semé les graines de ce que certains auteurs appellent l'"humanisme chinois".<br />
<br />
Mettant l’homme au centre de ses préoccupations et refusant de parler des esprits ou de la mort, Confucius n’a pas fondé de religion au sens occidental du terme, même si un culte lui a été dédié par la suite. Cherchant à fonder une morale positive, structurée par les "rites" et vivifiée par la "sincérité", mettant l’accent sur l’étude et la rectitude, Confucius représente pour les Chinois d’avant la Révolution l’éducateur par excellence, mais la lecture attentive des Entretiens montre qu’il n’a pas voulu s’ériger en maître à penser, et qu’au contraire il voulait développer chez ses disciples l’esprit critique et la réflexion personnelle: "Je lève un coin du voile, si l’étudiant ne peut découvrir les trois autres, tant pis pour lui." Confucius<br />
<br />
Un apport très important, et révolutionnaire en quelque sorte, de Confucius, est à chercher dans la notion de "Junzi" (gentilhomme) qui, avant lui, dénotait une noblesse de sang et dont il a modifié le sens pour le transformer en noblesse du cœur, un peu comme le mot anglais gentleman. Son enseignement, bien que principalement orienté vers la formation de futurs hommes de pouvoir, était ouvert à tous, pas seulement aux fils de princes. On peut faire remonter à cette impulsion de départ la longue tradition des examens impériaux, chargés de pourvoir l’Etat en hommes intègres et cultivés, que le plus humble paysan pouvait (en théorie) tenter. Bien que cette institution "méritocratique" ait subi différents avatars et distorsions, elle a certainement joué un rôle prépondérant dans la pérennité de la culture chinoise et dans la relative stabilité de l’Empire Céleste pendant deux millénaires.<br />
<br />
Selon Confucius, la soumission au père et au prince va de soi et garantit la cohésion des familles et du pays, mais elle s’accompagne d’un devoir de (respectueuses) remontrances si le père ou le prince vont dans la mauvaise direction. De très nombreux lettrés chinois, se réclamant à juste titre de l’enseignement de leur Maître, ont péri ou été bannis, pour avoir osé critiquer l’empereur quand celui-ci, sous l’emprise d’une clique du harem ou de prêtres taoïstes, ne prenait plus soin de son peuple et laissait le pays sombrer dans la famine ou la guerre civile.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<span style="font-size: large;"><b>Citations de Confucius</b></span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions.</i>"<br />
<br />
"<i>Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.</i>"<br />
<br />
"<i>C'est un tort égal de pécher par excès ou par défaut. Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>On peut connaître la vertu d'un homme en observant ses défauts.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans livre ni maître est dangereux.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>L'homme sage n'est pas comme un vase ou un instrument qui n'a qu'un usage ; il est apte à tout.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Je n'ai pas encore vu un homme qui aimât la vertu autant qu'on aime une belle apparence.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés.</i>"<br />
<br />
"<i>Dépasser le but, ce n'est pas l'atteindre.</i>"<br />
<br />
"<i>La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire.</i>"<br />
<br />
"<i>Le silence est un ami qui ne trahit jamais.</i>"<br />
<br />
"<i>Agissez envers les autres comme vous aimeriez qu'ils agissent envers vous.</i>"<br />
<br />
"<i>Faire le bien sans chercher de récompense ; fuir le mal sans craindre le châtiment : homme rare sous le ciel.</i>"<br />
<br />
"<i>Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette.</i>"<br />
<br />
"<i>Le sage se demande à lui-même la cause de ses fautes, l'insensé le demande aux autres.</i>"<br />
<br />
"<i>Lorsque vous travaillez pour les autres, faites-le avec autant d'ardeur que si c'était pour vous-même.</i>"<br />
<br />
"<i>Ne parlez jamais de vous, ni en bien, car on ne vous croirait pas, ni en mal car on ne vous croirait que trop.</i>"<br />
<br />
"<i>Nous sommes frères par la nature, mais étrangers par l'éducation.</i>"<br />
<br />
"<i>On doit aimer son prochain comme soi-même ; ne pas lui faire ce que nous ne voudrions pas qu'il nous fît.</i>"<br />
<br />
"<i>Oublie les injures, n'oublie jamais les bienfaits.</i>"<br />
<br />
"<i>Rendez le bien pour le bien et la justice pour le mal.</i>"<br />
<br />
"<i>Se regarder scrupuleusement soi-même, ne regarder que discrètement les autres.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui sait obéir saura ensuite commander.</i>"<br />
<br />
"<i>Une petite impatience ruine un grand projet.</i>"<br />
<br />
"<i>Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ?</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir.</i>"<br />
<br />
"<i>Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas ; affligez-vous de ne pas connaître les hommes.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>L'homme honorable commence par appliquer ce qu'il veut enseigner ; ensuite il enseigne.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>On s'égare rarement en s'imposant soi-même des règles sévères.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>La Vertu ne va jamais seule ; elle attire toujours des imitateurs.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Le sage est calme et serein. L'homme de peu est toujours accablé de soucis.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Il est rare de trouver un homme qui se livre trois ans à l'étude, sans avoir en vue un salaire.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Il est plus difficile de se défendre de l'amertume dans la pauvreté que de l'orgueil dans l'opulence.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Celui qui ne craint pas de promettre de grandes choses a de la peine à les exécuter.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Celui qui est sévère envers lui-même et indulgent envers les autres évite les mécontentements.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Quand la haine ou la faveur de la multitude s'attache à un homme, il faut examiner pourquoi.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Ceux dont la connaissance est innée sont des hommes tout à fait supérieurs. Puis viennent ceux qui acquièrent cette connaissance par l'étude. Enfin, ceux qui, même dans la détresse, n'étudient pas: c'est le peuple.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Ecoutez beaucoup, afin de diminuer vos doutes ; soyez attentifs à ce que vous dites, afin de ne rien dire de superflu ; alors, vous commettrez rarement des fautes.</i>"<br />
Extrait de Doctrine ; Le Lun-Yu<br />
<br />
"<i>Une injustice n'est rien, si on parvient à l'oublier.</i>"<br />
<br />
"<i>On ne doit jamais penser à la distance, quelle qu'elle soit, qui nous sépare de la vertu.</i>"<br />
<br />
"<i>La conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal.</i>"<br />
<br />
"<i>Les fautes des hommes sont relatives à l'état de chacun.</i>"<br />
<br />
"<i>J'entends et j'oublie, Je vois et je me souviens, Je fais et je comprends.</i>"<br />
<br />
"<i>Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons.</i>"<br />
<br />
"<i>Ne te crois point si important que les autres te paraissent insignifiants.</i>"<br />
<br />
"<i>Le grave défaut est d'avoir des défauts et de ne pas s'efforcer de s'en corriger.</i>"<br />
<br />
"<i>Plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle.</i>"<br />
<br />
"<i>Je ne puis apprendre à parler à qui ne s'efforce pas de parler.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Dépasser les limites n'est pas un moindre défaut que de rester en deçà.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Rappelle-toi que ton fils n'est pas ton fils, mais le fils de son temps.</i>"<br />
<br />
"<i>L'expérience est une lanterne attachée dans notre dos, qui n'éclaire que le chemin parcouru.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.</i>"<br />
Pensées pour une calligraphie<br />
<br />
"<i>La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents.</i>"<br />
<br />
"<i>Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui aime à apprendre est bien près du savoir.</i>"<br />
<br />
"<i>Le problème des hommes, c'est qu'ils négligent leur propre champ pour aller ensemencer celui des autres.</i>"<br />
<br />
"<i>Ne choisis tes amis que parmi tes égaux.</i>"<br />
<br />
"<i>Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve.</i>"<br />
<br />
"<i>Ce qu'on sait, savoir qu'on le sait ; ce qu'on ne sait pas, savoir qu'on ne le sait pas : c'est savoir véritablement.</i>"<br />
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>Rien n'est jamais sans conséquence, En conséquence, rien n'est jamais gratuit.</i>"<br />
<br />
"<i>Qui ne se préoccupe pas de l'avenir lointain, se condamne aux soucis immédiats.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Trois sortes d'amis sont utiles, trois sortes d'amis sont néfastes. Les utiles : un ami droit, un ami fidèle, un ami cultivé. Les néfastes : un ami faux, un ami mou, un ami bavard.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Il faut se garder de trois fautes : parler sans y être invité, ce qui est impertinence ; ne pas parler quand on y est invité, ce qui est de la dissimulation ; parler sans observer les réactions de l'autre, ce qui est de l'aveuglement.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Sans principes communs, ce n'est pas la peine de discuter.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Ne vous souciez pas d'être sans emploi ; souciez-vous plutôt d'être digne d'un emploi.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Ne vous souciez pas de n'être pas remarqué ; cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable.</i>"<br />
Extrait des Entretiens<br />
<br />
"<i>Une image vaut mille mots.</i>"<br />
<br />
"<i>Lorsque l'on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n'est pas forcément le pot qui est vide.</i>"<br />
<br />
"<i>Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.</i>"<br />
<br />
"<i>L'homme de bien situe la justice au-dessus de tout. Un homme de bien qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un rebelle. L'homme médiocre qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un brigand.</i>"<br />
<br />
"<i>Négligez et vous perdrez. Cherchez et vous trouverez. Mais chercher ne conduit à trouver que si nous cherchons ce qui est en nous.</i>"<br />
<br />
"<i>Avoir assez d'empire sur soi-même pour juger des autres par comparaison avec nous, et agir envers eux, comme nous voudrions que l'on agît envers nous-mêmes, c'est ce qu'on peut appeler la doctrine de l'humanité ; il n'y a rien au-delà.</i>"<br />
<br />
"<i>Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître.</i>"<br />
<br />
"<i>Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté.</i>"<br />
<br />
"<i>Qui ne connaît la valeur des mots ne saurait connaître les hommes.</i>"<br />
<br />
"<i>Agis avec gentillesse, mais n'attends pas de la reconnaissance.</i>"<br />
<br />
"<i>Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte.</i>"<br />
Extrait de Livre des sentences<br />
<br />
"<i>Quand vous plantez une graine une fois, vous obtenez une seule et unique récolte. Quand vous instruisez les gens, vous en obtenez cent.</i>"<br />
<br />
"<i>L'archer a un point commun avec l'homme de bien : quand sa flèche n'atteint pas le centre de la cible, il en cherche la cause en lui-même.</i>"<br />
<br />
"<i>Je n'ai pas encore vu un homme qui ait pu apercevoir ses défauts et qui s'en soit blâmé intérieurement.</i>"<br />
<br />
"<i>Le tout est plus grand que la somme des parties.</i>"<br />
<br />
"<i>Rien ne sert de parler des choses qui sont déjà accomplies, ni de faire des remontrances sur celles qui sont déjà très avancées, ni de blâmer ce qui est passé.</i>"<br />
Extrait de Entretiens du maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.</i>"<br />
Extrait de Entretiens du maître avec ses disciples<br />
<br />
"<i>La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas.</i>"<br />
<br />
"<i>Etudier tout en répétant, n'est-ce pas source de plaisir ?</i>"<br />
<br />
"<i>L'homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible ; il sait se plier mais pas se courber.</i>"<br />
<br />
"<i>Pour un mot, un homme est réputé sage ; pour un mot, un homme est jugé sot.</i>"<br />
<br />
"<i>La voie du juste milieu n'est pas suivie. Les hommes intelligents vont au-delà, les ignorants restent en deçà. Les sages veulent trop faire, et l'homme de peu pas assez. C'est ainsi que tout homme boit et mange, et peu savent juger des saveurs.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.</i>"<br />
<br />
"<i>L'homme de bien se révèle dans les grandes occasions ; l'homme de peu ne s'accomplira jamais que dans les petites tâches.</i>"<br />
<br />
"<i>Est vraiment sage celui qui, sans présumer d'avance qu'on cherche à le tromper ou qu'on se méfie de lui, est capable de déjouer au moment voulu les ruses.</i>"<br />
<br />
"<i>Pas trop d'isolement ; pas trop de relations ; le juste milieu, voilà la sagesse.</i>"<br />
<br />
"<i>Le commerce du sage est sans valeur et il perfectionne ; le commerce de l'homme de peu est agréable, et il corrompt.</i>"<br />
<br />
"<i>L'homme de bien ne demande rien qu'à lui-même ; l'homme de peu demande tout aux autres.</i>"<br />
<br />
"<i>Que l'on s'efforce d'être pleinement humain et il n'y aura plus de place pour le mal.</i>"<br />
<br />
"<i>Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui plante la vertu ne doit pas oublier de l'arroser souvent.</i>"<br />
Extrait de Chou-King<br />
<br />
"<i>La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard.</i>"<br />
<br />
"<i>Quiconque a entendu les cris d'un animal qu'on tue ne peut plus jamais manger de sa chair.</i>"<br />
<br />
"<i>Tuer un homme pour sauver le monde, ce n'est pas agir pour le bien du monde. S'immoler soi-même pour le bien du monde, voilà qui est bien agir.</i>"<br />
<br />
"<i>Mieux vaut étudier que jeûner tout un jour et veiller toute une nuit pour méditer en vain.</i>"<br />
<br />
"<i>Le père qui n'enseigne pas ses devoirs à son fils est autant coupable que ce dernier s'il les néglige.</i>"<br />
<br />
"<i>Si tu rencontres un homme de valeur, cherche à lui ressembler. Si tu rencontres un homme médiocre, cherche ses défauts en toi-même.</i>"<br />
Extrait de Entretiens<br />
<br />
"<i>Le père cache les fautes de son fils, le fils cache les fautes de son père.</i>"<br />
Extrait de Livre des sentences<br />
</div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-7728684454896481562020-07-17T08:30:00.000+02:002021-02-13T20:40:01.026+01:00Le Chêne de Flagey - Gustave Courbet (1819-1877)<div style="text-align: justify;">
Le chêne de Flagey, situé dans un village proche d'Ornans, dominait la région franc-comtoise. Cet arbre majestueux incarne la force de ce peintre, réputé pour son égocentrisme. Même après avoir délaissé les autoportraits, Gustave Courbet a utilisé des éléments naturels pour se représenter tel qu'il se voyait.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-lCjM5bbatxQ/TbcuxCOM47I/AAAAAAAAAV8/GwdwzXngXW8/s1600/Chene+de+Flagey+-+Gustave+Courbet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="322" src="http://1.bp.blogspot.com/-lCjM5bbatxQ/TbcuxCOM47I/AAAAAAAAAV8/GwdwzXngXW8/s400/Chene+de+Flagey+-+Gustave+Courbet.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le Chêne de Flagey, Huile sur toile, 89×110cm, (1864) - <a href="http://www.murauchi.net/museum/">Murauchi art Museum</a>, Tokyo</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-bSNx0nZFh2o/TbcvwQAdxfI/AAAAAAAAAWA/7CR7tiLnjnc/s1600/Gustave+Courbet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-bSNx0nZFh2o/TbcvwQAdxfI/AAAAAAAAAWA/7CR7tiLnjnc/s320/Gustave+Courbet.jpg" width="235" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Gustave Courbet</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Gustave Courbet, né le 10 juin 1819 à Ornans, près de Besançon (Doubs), et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse, est un peintre français, chef de file du courant réaliste. Son réalisme fit scandale.<br />
<br />
En 1841, Gustave Courbet quitta sa ville natale d'Ornans pour commencer des études de droit à Paris et suivre des cours de peinture. Encouragé par son père, il abandonna bientôt le droit pour entreprendre une carrière artistique. Après avoir essuyé plusieurs refus, il exposa pour la première fois au Salon de Paris en 1844 avec un autoportrait, L'Homme au chien. <br />
<br />
Les événements de 1848 l'incitèrent à retourner dans sa province natale où il peignit la même année ses deux chefs-d'œuvre les Casseurs de pierres et l'Enterrement à Ornans. Les toiles d'un réalisme poignant illustraient sans équivoque la réalité de la vie paysanne et rompaient avec la nature idéale et la peinture allégorique des écoles néoclassique et romantique. <br />
<br />
La détermination de Courbet à peindre la vulgarité du monde populaire fit scandale au Salon de 1850 et déchaîna de violentes polémiques dans la monde de l'art. Aprement critiqué, Courbet exécuta en vue de l'Exposition Universelle de 1855 sa magistrale composition de l'Atelier du peintre qui fut refusée par le jury. Il monta alors sa propre galerie aux abords de l'Exposition, dans un baraquement baptisé Pavillon du Réalisme mais cette initiative, réitérée en 1867, fut un échec total. <br />
<br />
Méprisée en France, son oeuvre trouva un certain écho en Europe où les peintres saluèrent la nouvelle liberté artistique inspirée par Courbet. Mais la guerre franco-prussienne et ses conséquences politiques aggravèrent la situation de l'artiste qui avait participé activement à la Commune de 1870. Il fut arrêté en 1871, accusé à tort par le tribunal militaire d'avoir renversé la colonne Vendôme et condamné à payer pour sa restauration et à effectuer six mois de prison. Bouc émissaire d'une cause perdue, il sortira de l'épreuve ruiné et malade. L'année suivante, tous ses biens y compris ses tableaux furent confisqués par le gouvernement pour financer la reconstruction de la colonne. <br />
<br />
Par solidarité avec ses compatriotes exilés de la Commune de Paris, Courbet refusa toujours de retourner en France avant une amnistie générale. Sa volonté fut respectée et son corps fut inhumé à La Tour-de-Peilz le 3 janvier 1878, après son décès survenu le 31 décembre 1877, en suisse. Sa dépouille a été transférée à Ornans en 1919.<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Scandale, mythes de la rupture et modernité</b></span><br />
<br />
Rares sont les artistes qui ont, davantage que Courbet, construit leur carrière grâce à la stratégie du scandale. Plusieurs événements jalonnent clairement cette construction : le Salon de 1850-1851, l'exposition de La Baigneuse au Salon de 1853 — qui suscite un emportement critique sans précédent dans la plupart des périodiques de l'époque. L’artiste s’est trouvé pris entre des feux contradictoires qui ont considérablement nourri son image de peintre insoumis et frondeur. <br />
<br />
Les discours critiques ont interprété les œuvres du peintre de manière parfaitement antinomique. Tandis que les détracteurs (Edmond About, Charles Baudelaire, Cham, Théophile Gautier, Gustave Planche…) stigmatisent une peinture réaliste qui corrompt l’ordre du monde et le précipite vers le déclin en promouvant la laideur et le vice, ses défenseurs (Alfred Bruyas, Pierre-Joseph Proudhon, Émile Zola) considèrent qu’elle est plus sincère, capable de véhiculer esprit d’indépendance, liberté et progrès. <br />
<br />
Courbet entre dans le débat et le relance, en bon tacticien médiatique: il fait paraître une "lettre ouverte" dans la presse où il affirme qu'il n'a "jamais eu de maître", qu'il est "l'élève de la nature". La peinture de Courbet et sa réception à l'époque se trouvent au cœur d'une entrée dans l'âge démocratique de l'art et la constitution de ce qu'Habermas désigne comme "l'espace public".</div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-34811440319649705442020-07-11T08:56:00.000+02:002021-02-13T20:41:51.164+01:00La tolérance point de vue de la philosophie indienne<div style="text-align: justify;">
Le monde vu comme une famille au sens large peut être dépeint comme un arbre aux nombreuses ramifications. Chaque nation - symbolisée par une branche - est un frère ou une sœur par alliance, ayant sa propre famille. Ces familles - représentées par des rameaux de l'arbre - sont les diverses régions composées de toutes les religions et de tous les groupes ethniques. Lorsqu'on regarde les racines de l'histoire en plaçant les membres de la famille humaine sur un tel arbre généalogique, cette perspective montre la complémentarité existant entre tous et tend à prouver qu'une vraie coexistence est possible. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout l'arbre puise son soutien dans des racines communes, originelles, nées d'une seule graine, et l'arbre de la famille humaine ne peut être différent. La coexistence tire son origine de la graine même d'où a jailli la vie! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et la tolérance, qui se développe également à partir de cette graine unique, avec ses racines profondément ancrées dans le sol, s'exprime de diverses manières, notamment en enrichissant la terre et en répandant des ondées de bienveillance.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-IM2tk4TP91A/TgDeGTbH_vI/AAAAAAAAAsE/pSTCP0dKQFw/s1600/Un+ch%25C3%25AAne.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-IM2tk4TP91A/TgDeGTbH_vI/AAAAAAAAAsE/pSTCP0dKQFw/s1600/Un+ch%25C3%25AAne.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b><br />
Coexistence</b></span><br />
<br />
L'objectif de la tolérance est la coexistence pacifique. En acceptant l'individualité et la diversité, la tolérance ôte les masques qui divisent et dissipe les tensions créées par l'ignorance. Elle donne l'occasion d'éliminer les stéréotypes et les préjugés associés à ceux qui sont perçus comme différents du fait de leur nationalité, de leur religion ou de leur héritage culturel. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-yocs7Ib-hXs/TgDe33Nwb8I/AAAAAAAAAsI/i3fA8_O6HrY/s1600/Germination.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="303" src="http://4.bp.blogspot.com/-yocs7Ib-hXs/TgDe33Nwb8I/AAAAAAAAAsI/i3fA8_O6HrY/s320/Germination.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
De même qu'un jardinier reconnaît les qualités et les caractéristiques de toutes les variétés de graines et prépare le terrain en fonction de celles-ci, une personne tolérante prend en considération le caractère unique de chacun. Par son attitude compréhensive et son ouverture d'esprit, elle pourra côtoyer toutes sortes d'individus ; s'adapter aux autres et les accepter sincèrement dénoter une attitude profondément tolérante dans la vie quotidienne, et favoriser des relations sereines et épanouies.<br />
<br />
L'amour, graine de la tolérance, doit être semée avec compassion et bienveillance. Plus on aime et plus on partage cet amour, plus grand est le pouvoir qu'il contient. Quand l'amour fait défaut, la tolérance fait elle aussi défaut.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si un obstacle s'impose à son enfant, une mère est prête à faire face à tout et peut tout tolérer. A cet instant, au lieu de se soucier de son propre bien-être, celle-ci s'appuie sur l'amour pour affronter toutes les circonstances. L'amour rend tout plus facile à tolérer.<br />
<br />
La famille est le premier noyau pour apprendre la tolérance, puisqu'il y a toujours des ajustements à faire pour vivre en harmonie avec les autres. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'école est le deuxième. Néanmoins, notre tolérance est mise à l'épreuve chaque jour de notre vie. Ceux qui réussissent le plus souvent cherchent à apprécier le bon côté des gens et des situations. Ceux qui ont plus de difficultés à tolérer entretiennent habituellement en eux-mêmes un certain niveau de désapprobation. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le principe est de savoir utiliser le pouvoir de la tolérance comme un bouclier de protection afin de préserver intacte sa sérénité intérieure.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Discernement dans la prise de décision</b></span><br />
<br />
La tolérance est cette force qui permet à l'individu d'affronter et de transformer les incompréhensions et les difficultés. La méthode consiste tout d'abord à user de discernement dans la prise de décision. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puis, en cherchant profondément dans sa conscience, il s'agit de déterminer si une décision est correcte ou non; si elle peut être bénéfique ou non; et si elle permet des acquisitions à court ou à long terme. Il en résulte des décisions prises en pleine connaissance de cause. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce pouvoir de décision atténue les bouleversements de l'esprit, notamment ceux qui surgissent de l'opposition entre les émotions et la raison. Il ne peut alors exister de conflit avec soi-même ou avec les autres, puisque la tolérance sait fort bien apaiser l'obstination et l'emportement des autres. Même insulté, celui qui incarne la tolérance n'est jamais découragé. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Connaissance et compréhension profondes lèvent automatiquement le bouclier de la tolérance de sorte que l'individu reste comblé et contenté, sans jamais se sentir menacé par les autres ou par les circonstances. Une personne tolérante est semblable à un arbre couvert de fruits. Même sous les coups de bâton et les jets de pierres, l'arbre continue de donner ses fruits.<br />
<br />
En milieu professionnel également, le fruit des intentions et des actions peut être menacé si la tolérance n'intervient à aucun moment dans les relations avec les autres. Ceux qui ont le pouvoir de tolérer ne laissent pas les vibrations extérieures obscurcir leur esprit et créer le doute et l'insatisfaction. Ils sont contentés intérieurement et à même de voir les choses telles qu'elles sont, plutôt que telles qu'elles apparaissent, et d'agir en conséquence.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-iaCkixmb2gU/TgDg7SRLamI/AAAAAAAAAsQ/8z9nj433nE4/s1600/Tol%25C3%25A9rance+sur+terre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-iaCkixmb2gU/TgDg7SRLamI/AAAAAAAAAsQ/8z9nj433nE4/s1600/Tol%25C3%25A9rance+sur+terre.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Aptitude à harmoniser</b></span><br />
<br />
Certaines circonstances exigent de la tolérance. Des variations atmosphériques importantes ou la douleur physique en sont des exemples marquants. L'innovation technologique a permis aux êtres humains de s'adapter à la chaleur et au froid extrêmes; et la recherche médicale a accompli des merveilles pour réduire la douleur du patient. Pourtant, de tels progrès ne signifient pas que les effets indésirables soient complètement éliminés. A partir d'un certain niveau, et pour certains individus plus que pour d'autres, la tolérance devient le pouvoir indispensable pour faire face.<br />
<br />
La tolérance permet de développer l'aptitude à s'adapter aux problèmes de la vie quotidienne. La capacité d'adaptation de tous ceux qui se précipitent à la gare le soir après une dure journée de travail, fatigués et pressés, est sérieusement mise à l'épreuve quand retentit l'annonce: "<i>Tous les trains ont été annulés en raison de problèmes techniques sur les lignes. Les voyageurs sont priés d'emprunter des itinéraires de remplacement</i>". </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour tolérer les inconvénients de la vie, il faut parfois savoir lâcher prise, être léger, rendre les autres légers et continuer à avancer. Les montagnes se transforment en vallons, et les vallons en minuscules mottes de terre !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-wCUoSxydRk8/TgDfp1V9BnI/AAAAAAAAAsM/oxZBpqvVwYs/s1600/Tolerance.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="131" src="http://3.bp.blogspot.com/-wCUoSxydRk8/TgDfp1V9BnI/AAAAAAAAAsM/oxZBpqvVwYs/s400/Tolerance.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"<i>Qu'est-ce que la Tolérance ? La Tolérance n'est ni concession ni indifférence. La Tolérance, c'est la connaissance de l'autre. C'est le respect mutuel né d’une compréhension réciproque. Laissons-là les vieux mythes et souscrivons aux résultats des recherches actuelles: l'homme n'est pas violent par nature. L'intolérance n'est pas inscrite dans nos gènes. La peur et l'ignorance sont les racines de l'intolérance, et ses mécanismes peuvent s'inscrire dans le psychisme humain dès le plus jeune âge.</i>"</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Federico Mayor Zaragoza</b> (1934-), Directeur général de l'UNESCO, 1995, L'année pour la Tolérance<br />
<br />
Federico Mayor Zaragoza (né le 27 janvier 1934 à Barcelone) est un homme politique espagnol et un haut-fonctionnaire international. Il fut directeur de l'UNESCO de 1987 à 1999. Sous son mandat à la direction de l'UNESCO, il développa le programme Culture de paix et obtint que l'Assemblée générale des Nations unies déclare l'an 2000 "Année internationale pour la Culture de paix". Il soutint l'initiative qui aboutit, le 10 novembre 1998, à la proclamation par l'Assemblée générale des Nations unies des années 2001-2010 Décennie internationale pour la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde. Il est membre du comité de parrainage de la Coordination. internationale pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Source: Extrait de "Un guide pratique", une Publication Raja Yoga - Brahma Kumaris en l'honneur du cinquantième anniversaire des Nations Unies.</i></div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-84468112739432278152020-07-04T02:16:00.000+02:002021-02-13T14:24:05.067+01:00Lao Tseu - (milieu VIe siècle avJC – milieu Ve siècle avJC)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-HGnEMy-UpxY/TbSsUuPt8CI/AAAAAAAAAUo/p2ar0DyAx3M/s1600/Statue+Lao+Tseu.jpg" marked="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="317" src="http://4.bp.blogspot.com/-HGnEMy-UpxY/TbSsUuPt8CI/AAAAAAAAAUo/p2ar0DyAx3M/s320/Statue+Lao+Tseu.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Statue de Lao Tseu</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Comme pour le barde grec Homère, nous ne savons pas qui fut Lao Tseu, ni même s'il a existé. Les informations historiques le concernant sont rares et incertaines et sa biographie se développe à partir de la dynastie Han, essentiellement à partir d’éléments surnaturels et religieux; quelques chercheurs sceptiques estiment depuis la fin du XXe siècle qu'il s’agit d’un personnage fictif et composite, et non proprement historique.<br />
<br />
Dans sa pensée, n'oublions pas que le sage reste en retrait, comme debout dans la pénombre. En suivant cette logique, on serait en droit d'estimer que, il aurait pu changer de nom à plusieurs reprises, dans le but délibéré de jeter une confusion permanente sur son existence. Selon l'endroit où il se trouvait, il pouvait y être connu sous un ou plusieurs noms différents. Ce qui, aujourd'hui, bien sûr, met un voile d'obscurité sur l'historicité du personnage, les sources citant divers noms pour, probablement sans le savoir, la même personne. L'usage de plusieurs noms pour une même personne, en Chine, était à l'époque une pratique généralisée et même traditionnelle.<br />
<br />
Lao Tseu est considéré par les sectes taoïstes comme un dieu et comme leur ancêtre commun. Il est représenté comme un vieillard à la barbe blanche, parfois monté sur un buffle.<br />
<br />
Lao Tseu est un titre qui signifie "vieux maître" et qui a pu être donné à n'importe quel philosophe, ou peut simplement vouloir dire "celui qui a écrit ce livre". On ne sait même pas exactement quand il vécut, différents témoignages le situant quelque part entre le XIIIème et le IVème siècle avJC. Ce qui suit est simplement le plus probable.<br />
<br />
Lao Tseu naquit dans une famille paysanne du Henan vers 570 av. J.-C. Il obtint la charge d'historien impérial des archives d'État à la cour des Zhou. C'était une période d'instabilité politique et sociale, aussi Lao Tseu décida-t-il de devenir ermite. Il partit pour la montagne, mais fut arrêté à la frontière. Les gardes l'autorisèrent à passer à condition qu'il laisse une preuve de sa sagesse. Monté sur son boeuf, Lao Tseu rédigea un court opuscule et quitta la Chine pour toujours. Le livre, appelé le Lao Tseu ou encore le Tao-tö king, est le texte fondateur du taoïsme. Il semble en réalité avoir été écrit au cours du IIIème siècle avJC.<br />
<br />
Ce livre est divisé en deux parties: le Te Jing (le livre de la vertu) est suivi par le Dao Jing (le livre de la voie). Cette classification est due à la découverte en 1973 du plus ancien exemplaire connu, le Manuscrit de Soie. La première partie traite de sujets sociaux, politiques et moraux, la seconde de métaphysique. Au coeur de la pensée taoïste, on trouve la croyance en l'unité naturelle de l'homme et du monde. Quand cette unité existe, les humains vivent dans la simplicité et l'harmonie; quand cette unité est rompue, il en résulte désirs, égoïsme et compétition. On fait appel à la morale et à la politique quand l'unité manque, mais elles ne font qu'empirer les choses. <br />
<span style="font-size: large;"><b><br />
Le taoïsme</b></span><br />
<br />
Le but du taoïsme est de retrouver l'unité en rejetant les conventions sociales, la morale convenue et les désirs mondains. Tant que l'unité ne sera pas réalisée, il y aura des gouvernements. Ceux-ci devraient faire en sorte que les gens vivent selon la nature, sans leur imposer un code de conduite quel qu'il soit. Dans l'idéal, le philosophe ou le sage sera tellement empli du "de" (la vertu ou le pouvoir) du tao que les gens reconnaîtront sa valeur, le prendront pour modèle et feront de lui leur dirigeant.<br />
<br />
La notion de tao dans le taoïsme n'est pas la même que dans le confucianisme. Il est éternel, immuable, à la fois transcendant et immanent; il est la source de toute chose et cependant il est vide et n'engendre rien. Cette union des contraires appartient pleinement au taoïsme. Tout naturellement, il a versé dans le mysticisme et s'est associé à l'alchimie ainsi qu'à la recherche de l'immortalité.<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Le paradoxe de Lao Tseu</b></span><br />
<br />
Soit réel ou fictif, le "personnage" Lao Tseu a réellement existé, même s'il n'a pas existé vraiment sous son nom ou sous un nom d'emprunt comme c'était d'usage à l'époque. Puisque c'est probablement un nom en lien avec un personnage de légende, ayant eu cours au temps de "Printemps" et "Automnes", que le personnage ayant inspiré le pseudonyme a existé ou non, n'a que peu d'importance. En effet, si le personnage n'a pas existé, mais que l'œuvre qui lui est attribuée existe bien, alors on se retrouve en plein paradoxe. <br />
<br />
Premièrement, il est possible que Lao Tseu ait écrit l'œuvre lui-même. </div>
<div style="text-align: justify;">
Deuxièmement, il est possible que son oeuvre ait été rédigée à titre posthume par un disciple direct. Troisièmement, l'auteur voulant valoriser son œuvre décide de prendre un pseudonyme en lien avec un personnage dont la sagesse fait autorité. Dans cette troisième alternative, on est renvoyé à la notion même de paradoxe. Puisque, l'auteur (anonyme) a pris le pseudonyme du sage reclus, et ce même s'il n'a pas vécu, ayant pris son nom, il devient donc faux de dire qu'il n'a pas vécu. </div>
<div style="text-align: justify;">
Quatrièmement, il est possible qu'il ait écrit l'œuvre lui-même et que, dans une époque où les auteurs ne signaient pas leurs œuvres de leurs propres noms, il l'ait fait dans le but de jeter un doute dans l'esprit des générations futures. Cette quatrième hypothèse, nous ramène encore à la notion de paradoxe: il signe de son propre nom, dans le but que l'on anticipe qu'il n'est pas l'auteur... </div>
<br />
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Biographie</b></span><br />
<br />
- Le Lao-Tseu, suivi des Quatre canons de l'empereur jaune, trad. Jen Lévy. Ed. Albin Michel, 2009<br />
- Tao Te King. Ed. Albin Michel, 1984<br />
- Philosophes taoistes, Tome 1, Lao-tseu, Tchouang-tseu, Lie-tseu, collectif. Ed. La Pleiade.<br />
- Tao Te King, trad. Liou Kia-hway. Ed. Gallimard.<br />
- Tao Te King, trad. Claude Larre. Ed. Les Carnets, 2008<br />
- Tao Te King, trad. Stephen Mitchell<br />
- Tao Te King. Ed. Folio, 2002<br />
- Marcel Conche, Lao Tseu, Tao Te King. Ed. PUF<br />
- Max Kaltenmark, Lao Tseu et le taoïsme, collection micrcosme "Maîtres spirituels", Seuil Paris, 1986<br />
<br />
En ligne traduction Stanislas Julien : Taoteking, en <a href="http://books.google.fr/books/download/Tao_te_king_le_livre_de_la_voie_de_la_ve.pdf?id=zXIPAAAAQAAJ&hl=fr&capid=AFLRE71kJHeJC0ZFTsHyIoGjfu96FsUxMa0dcWegqsdCWbbOGtGkhB8NkCXh_oOMRjWvsptAEBfhDSmMtPFjcint_JYzacR7Zw&continue=http://books.google.fr/books/download/Tao_te_king_le_livre_de_la_voie_de_la_ve.pdf%3Fid%3DzXIPAAAAQAAJ%26output%3Dpdf%26hl%3Dfr" marked="1">téléchargement PDF</a>.<br />
Livre audio, trad. Stanislas Julien (1h 23mn - mp3) : <a href="http://www.litteratureaudio.net/Lao_Tseu_-_Tao_Te_King.zip" marked="1">Littérature audio</a></div>
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<span style="font-size: large;"><b>Citations de Lao Tseu</b></span></div>
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<div style="text-align: justify;">
"<i>Celui qui se conduit vraiment en chef ne prend pas part à l'action.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le sage peut découvrir le monde sans franchir sa porte. Il voit sans regarder, accomplit sans agir.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui excelle à employer les hommes se met au-dessous d'eux.</i>"<br />
<br />
"<i>Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.</i>"<br />
<br />
"<i>Imposer sa volonté aux autres, c'est force. Se l'imposer à soi-même, c'est force supérieure.</i>"<br />
<br />
"<i>Ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas. Le sage enseigne par ses actes, non par ses paroles.</i>"<br />
<br />
"<i>Plus le sage donne aux autres, plus il possède.</i>"<br />
Mots d'Asie<br />
<br />
"<i>Rendre le bien pour le bien et le bien pour le mal, c'est la bonté efficace.</i>"<br />
<br />
"<i>Savoir se contenter de ce que l'on a : c'est être riche.</i>"<br />
<br />
"<i>Le sage sans jamais faire de grandes actions, accomplit de grandes choses.</i>"<br />
<br />
"<i>L'être qu'on peut nommer n'est pas l'être suprême.</i>"<br />
<br />
"<i>Les hommes sont différents dans la vie, semblables dans la mort.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui excelle ne discute pas, il maîtrise sa science et se tait.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Gouverne le mieux qui gouverne le moins.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Parole parée n'est pas sincère.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>C'est la conscience humaine du Beau qui différencie le Beau du Laid.</i>"<br />
<br />
"<i>Créer, non posséder ; œuvrer, non retenir ; accroître, non dominer.</i>"<br />
<br />
"<i>Renoncez à l'étude et vous n'aurez aucun souci.</i>"<br />
<br />
"<i>La vertu, immuable, ne quitte pas l'homme avec la mort, elle retourne au nourrisson.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur.</i>"<br />
<br />
"<i>L'expérience n'est une lumière qui n'éclaire que soi-même.</i>"<br />
<br />
"<i>Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres.</i>"<br />
<br />
"<i>Qui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant.</i>"<br />
<br />
"<i>Le sage ne rencontre pas de difficultés. Car il vit dans la conscience des difficultés. Et donc n'en souffre pas.</i>"<br />
<br />
"<i>Dureté et rigidité sont compagnons de la mort. Fragilité et souplesse sont compagnons de la vie.</i>"<br />
<br />
"<i>Quand les gros sont maigres, il y a longtemps que les maigres sont morts.</i>"<br />
<br />
"<i>Le plus grand arbre est né d'une graine menue.</i>"<br />
<br />
"<i>Une terrasse de neuf étages commence par un tas de terre.</i>"<br />
<br />
"<i>Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>La plus grande révélation est le silence.</i>"<br />
<br />
"<i>La meilleure façon de combattre le mal est un progrès résolu dans le bien.</i>"<br />
<br />
"<i>Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être plus intelligent que le sage distrait.</i>"<br />
<br />
"<i>Arrêtez le mal avant qu'il n'existe ; calmez le désordre avant qu'il n'éclate</i>."<br />
<br />
"<i>Le sage vit dans la conscience des difficultés et n'en souffre pas.</i>"<br />
<br />
"<i>Paie le mal avec la justice, et la bonté avec la bonté.</i>"<br />
<br />
"<i>Le filet du ciel est immense et ses mailles sont écartées, mais il n'y a pas un méchant qui puisse l'éviter.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>L'homme content de son sort ne connaît pas la ruine.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King <br />
<br />
"<i>Les paroles sincères ne sont pas élégantes ; les paroles élégantes ne sont pas sincères.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>L'homme maître de soi n'aura point d'autre maître.</i>"<br />
<br />
"<i>Si quelqu'un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui parle beaucoup est souvent réduit au silence.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Quelle belle conception les anciens avaient de la mort : repos des bons, terreur des méchants ! La mort, c'est l'épreuve de la vertu.</i>"<br />
<br />
"<i>Un grand pays ne désire que rassembler les hommes et les nourrir. Un petit pays ne désire que s'allier au grand et le servir.</i>"<br />
<br />
"<i>Inutile d'enseigner aux singes à grimper aux arbres.</i>"<br />
<br />
"<i>L'être crée des phénomènes que seul le vide permet d'utiliser.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Être conscient de la difficulté permet de l'éviter.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Gouverner un grand pays revient à cuire un petit poisson. Celui qui sait faire frire un petit poisson ne doit pas le remuer trop souvent.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Si deux influx ne se nuisent pas Leurs forces s'unissent.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Qui triomphe de lui-même possède la force.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Qui vit la mort jouit d'une longue vie.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Ne pas connaître l'éveil conduit à la confusion.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le silence permet de trouver son destin.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King <br />
<br />
"<i>Cultive en toi ce qui te le permet.</i>"<br />
Extrait de Le vrai traité du vide parfait<br />
<br />
"<i>Etre courageux sans compassion mène à la mort.</i>"<br />
<br />
"<i>Savoir et se dire que l'on ne sait pas est bien.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le bonheur repose sur le malheur, le malheur couve sous le bonheur. Qui connaît leur apogée respective ?</i>"<br />
<br />
"<i>Tout le monde tient le beau pour le beau. C'est en cela que réside la laideur. Tout le monde tient le bien pour le bien. C'est en cela que réside le mal.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>Ne sois pas trop gourmand dans ta quête du bonheur et qu'il ne t'effraie pas.</i>"<br />
<br />
"<i>Le ciel arme de pitié ceux qu'il ne veut pas voir détruits.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>La seule façon d'accomplir est d'être.</i>"<br />
<br />
"<i>Les formes et les choses se manifestent à celui qui n'est pas attaché à son être propre. Dans ses mouvements, il est comme l'eau ; dans son repos il est comme un miroir, et dans ses réponses, il est comme l'écho.</i>"<br />
Extrait de Le Vrai Classique du vide parfait<br />
<br />
"<i>La bonté en parole amène la confiance. La bonté en pensée amène la profondeur. La bonté en donnant amène l'amour.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui sait qu'assez c'est assez, en aura toujours suffisamment.</i>"<br />
<br />
"<i>Se voir soi-même c'est être clairvoyant.</i>"<br />
<br />
"<i>Plus on voyage au loin, moins on se connaît.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>C'est ce qui manque qui donne la raison d'être.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui a inventé le bateau a aussi inventé le naufrage.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui sait se satisfaire aura toujours le nécessaire.</i>"<br />
<br />
"<i>Si vous croyez savoir, vous ne savez pas.</i>"<br />
Extrait du Tao Te King<br />
<br />
"<i>L'homme suit les voies de la Terre, la Terre suit les voies du Ciel, le ciel suit les voies de la Voie, et la Voie suit ses propres voies</i>."<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>La règle du sage, pour gouverner, est d'ouvrir les cœurs et d'emplir les ventres.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Un vrai chef ne paraît pas martial. Qui sait se battre ne s'emporte pas. Qui saura vaincre évitera d'affronter. Qui saura manier les hommes s'abaissera...</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Un grand Etat s'agenouille devant un petit Etat. Passif, il le vainc. Un petit Etat s'agenouille devant un grand État. Passif, il est vaincu.</i>"<br />
<br />
"<i>Etre humain c'est aimer les hommes. Etre sage c'est les connaître.</i>"<br />
<br />
"<i>Les mots de vérité manquent souvent d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités.</i>"<br />
<br />
"<i>Les vraies paroles ne séduisent jamais. Les belles paroles ne sont pas vérité. Les bonnes paroles n'argumentent pas. Les arguments ne sont que discours. Celui qui sait n'a pas un grand savoir. Un grand savoir ne connaît rien.</i>"<br />
<br />
"<i>Les ronces et les épines poussent sur la trace des armées.</i>"<br />
<br />
"<i>Le but n'est pas le but, c'est la voie.</i>"<br />
<br />
"<i>Dans les combats, il n'est pas de vainqueur, et la victoire devrait être célébrée en des rites funèbres.</i>"<br />
<br />
"<i>Le vrai voyageur n'a pas de plan établi et n'a pas l'intention d'arriver.</i>"<br />
<br />
"<i>Je traite avec bonté ceux qui ont la bonté ; je traite avec bonté ceux qui sont sans bonté. Et ainsi gagne la bonté.</i>"<br />
<br />
"<i>Demeure aussi prudent au terme qu'au début ; ainsi tu éviteras l'échec.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>L'échec est le fondement de la réussite</i>."<br />
<br />
"<i>Le poète sait jouer sur une harpe sans cordes et il sait ensuite répondre à ceux qui prétendent n'avoir pas entendu la musique.</i>"<br />
<br />
"<i>Quand le peuple ne craint plus le pouvoir, c'est qu'il espère déjà un autre pouvoir.</i>"<br />
<br />
"<i>Trente rayons convergent au moyeu, mais c'est le vide médian qui fait marcher le char.</i>"<br />
<br />
"<i>De l'argile, nous faisons un pot, mais c'est le vide à l'intérieur qui retient ce que nous voulons.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le plus grand conquérant est celui qui sait vaincre sans bataille.</i>"<br />
<br />
"<i>Celui qui sait se contenter sera toujours content.</i>"<br />
<br />
"<i>Le sage, sans agir, œuvre.</i>"<br />
<br />
"<i>Ceux qui ne demandent rien ont tout.</i>"<br />
<br />
"<i>La rigidité et la dureté sont les compagnons de la mort. La douceur et la délicatesse sont les compagnons de la vie.</i>"<br />
<br />
"<i>Qui parle peu est lui-même et naturel.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Quand l'oeuvre des meilleurs chefs est achevée, le peuple dit: c'est nous qui avons fait ça.</i>"<br />
<br />
"<i>Prendre conscience, c'est transformer le voile qui recouvre la lumière en miroir.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le sage ne veut pas être estimé comme le jade, ni méprisé comme la pierre.</i>"<br />
<br />
"<i>Choisis un bon terrain pour ta demeure. Choisis-le profond pour ton coeur. Choisis envers autrui la bienveillance. Choisis en paroles la vérité.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Choisis en politique le bon ordre. Choisis en affaire l'efficacité. Choisis pour agir l'opportunité. Ne rivalise point: tu seras sans reproche.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le ciel dure, la terre persiste Qu'est-ce donc qui les fait persister et durer ? Ils ne vivent point pour eux-mêmes Voilà ce qui les fait durer et persister.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Le sage équarrit sans blesser Incline sans porter atteinte Rectifie sans faire violence Et resplendit sans aveugler.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>La vie est un départ et la mort un retour.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King<br />
<br />
"<i>Sois avare de tes paroles, et les choses s'arrangeront d'elles-mêmes.</i>"<br />
<br />
"<i>Il n'est rien qui ne s'arrange par la pratique du non-agir.</i>"<br />
Extrait de Tao Te King</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>J'ai trois trésors que je détiens et auxquels je m'attache: Le premier est amour, Le deuxième est économie, Le troisième est humilité.</i>"<br />
<br />
"<i>Plus se multiplient les lois et les ordonnances, plus foisonnent les voleurs et les bandits.</i>"<br />
<br />
"<i>Ceux qui ont une constitution solide peuvent vivre longtemps. Ceux qui sont de mauvaise constitution meurent jeunes. Ceux qui ont une constitution solide meurent jeunes parce qu'ils abusent de leur santé.</i>"<br />
<br />
"<i>Trois hommes sur dix sont sur le chemin de la vie. Trois hommes sur dix sont sur le chemin de la mort. Trois hommes sur dix étaient sur le chemin de la vie s'acheminent prématurément vers la terre de mort.</i>"<br />
<br />
"<i>Produire et faire croître, produire sans s'approprier, agir sans rien attendre, guider sans contraindre, c'est la vertu suprême.</i>"<br />
</div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-690736634881883332.post-41242218583485457532020-06-30T17:56:00.000+02:002021-02-13T20:03:07.507+01:00L’âme et Dieu - Jean Jaurès (1859-1914)<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: right;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Zr5Bnw5xsYw/TfzPU3sIhPI/AAAAAAAAAoQ/jzfH3zjtUR8/s1600/main-de-dieu-nasa.jpg" marked="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://1.bp.blogspot.com/-Zr5Bnw5xsYw/TfzPU3sIhPI/AAAAAAAAAoQ/jzfH3zjtUR8/s400/main-de-dieu-nasa.jpg" width="400" /></a></div>
Je n’ai jamais bien compris, je l’avoue, la comparaison fameuse dans laquelle Kant rapproche la révolution intellectuelle accomplie par lui de la révolution astronomique accomplie par Copernic ; car Copernic a précipité la terre, jusque là immobile, dans le système mouvant de l’infini.<br />
<br />
Elle n’est donc intelligible et réelle depuis Copernic que par l’infini et celui qui accomplirait, en philosophie, une révolution analogue à celle de Copernic serait celui qui, au lieu de s’appuyer tout d’abord sur le moi présumé immobile, ferait entrer le moi dans le système vivant de la conscience infinie.<br />
<br />
Car enfin: ou bien, lorsqu’il soumet les choses à la législation du sujet pensant, Kant entend par là le moi humain, et alors il fait tourner l’infini autour de la terre, il va au rebours de Copernic ; ou bien il entend, par le sujet pensant, la pensée et la conscience absolue, avec ses conditions et ses lois d’unité auxquelles les choses se soumettent ; et alors c’est l’absolu lui-même sous la forme de la conscience et de la pensée ; c’est l’infini, c’est Dieu. Et cela revient à dire tout simplement que c’est autour de Dieu que tourne le monde, que Dieu est le centre véritable de l’univers…<br />
<br />
Et aujourd’hui, de même que nous ne pouvons observer l’infini sans la terre et comprendre la terre sans l’infini, nous ne pouvons connaître Dieu sans le moi et comprendre notre moi sans Dieu.<br />
<br />
Il n’y a pas d’effort d’abstraction qui puisse isoler la terre de l’infini ; il n’en est point qui puisse isoler le moi humain de Dieu.<br />
<br />
Mais ce n’est pas à un centre physique et grossier d’attraction que la terre est soumise, c’est à un centre idéal et divin qui est présent et agissant en elle, comme il est présent et agissant partout. En sorte que, par sa soumission à l’infini, la terre redevient centre, en un sens plus haut ; elle n’est pas subordonnée à une autre partie du monde ; elle est libre en Dieu et par Dieu.<br />
<br />
De même, le moi humain ne relève pas de la conscience divine comme d’un autre moi particulier et déterminé. Le moi humain n’est pas la conscience absolue, mais la conscience absolue est en lui comme elle est partout.<br />
<br />
C’est la superstition philosophique ou religieuse qui fait de Dieu un autre moi particulier et clos, analogue et extérieur au nôtre et dont le nôtre serait esclave, comme c’était la superstition astronomique qui faisait d’une partie du monde, la terre analogue et extérieure aux autres parties du monde, le centre dont tout dépendait. Rendre à l’univers son immensité, c’est affranchir tous les astres qui se meuvent en lui ; rendre à Dieu son immensité, c’est affranchir toutes les consciences qui se meuvent en lui.<br />
<br />
Dieu est une conscience infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part.<br />
<br />
L’insuccès de tous les penseurs qui ont prétendu étudier d’abord le moi sans Dieu ou avant Dieu, et la grossièreté des superstitieux qui font de Dieu je ne sais quel objet matériel et fini, extérieur à la conscience et étranger à l’activité du moi, nous avertissent de ne point séparer le moi et Dieu ; et puisque Dieu s’exprime et se manifeste dans le monde, dans l’espace, dans le mouvement, dans la sensation, il nous faut aussi, pour comprendre la conscience, accepter le monde, expression de Dieu.<br />
</div>
Helm et Mousméehttp://www.blogger.com/profile/00111305532335912401noreply@blogger.com0