Indicateur de développement
humain. L’IDH essaie de mesurer le développement plus que la croissance
économique en intégrant des indicateurs qualitatifs. Le calcul de l’I.D.H.
permet l’établissement d’un classement annuel des pays. Il est toujours publié
avec un certain retard, car calculé à partir de chiffres généralement collectés
deux ans plus tôt.
L'IDH se fonde sur trois critères
majeurs : l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'éducation, et le
niveau de vie.
IDH en 2004 - source PNUD |
Le concept du développement
humain est plus large que ce qu'en décrit l'IDH qui n'en est qu'un indicateur,
créé par le PNUD pour évaluer ce qui n'était mesuré auparavant qu'avec
imprécision. L'indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, ne donne pas
d'information sur le bien-être individuel ou collectif, mais n'évalue que la
production économique. Il présente des écarts qui peuvent être très importants
avec l'IDH.
L'IDH est un indice composite,
sans dimension, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent). Il est calculé
par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement :
- La santé / longévité (mesurées
par l'espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la
satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une
alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène
et aux soins médicaux. En 2002, la Division de la population des Nations Unies
a pris en compte dans son estimation les impacts démographiques de l'épidémie
du sida pour 53 pays, contre 45 en 2000.
- Le savoir ou niveau
d'éducation. Il est mesuré par la durée moyenne de scolarisation pour les
adultes de plus de 25 ans et la durée attendue de scolarisation pour les
enfants d'âge scolaire. Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels
que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou
dans la société.
- Le niveau de vie (logarithme du
revenu brut par habitant en parité de pouvoir d'achat), afin d'englober les
éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers
indices tels que la mobilité ou l'accès à la culture.
Ce qui compte le plus dans l’IDH,
ce n’est pas le niveau absolu (le nombre lui-même) mais le rang du pays dans le
classement mondial. On retrouve évidemment en tête du classement la plupart des
grands pays développés. Si l’on veut étudier l’évolution de la situation d’un
pays sur le plan du développement, il faut retenir une étude sur le long terme
: gagner une place en un an n’est pas très significatif ; en revanche, gagner
régulièrement des places sur 20 ans, ou même sur 10 ans, l’est.
L'IDH a cependant le défaut de
tous les agrégats: il suppose que ses composantes sont commensurables.
C'est-à-dire que, par exemple, une augmentation de l'espérance de vie serait
substituable à une augmentation de la production marchande. Plus
fondamentalement, étant basées sur des moyennes nationales, ces mesures
ignorent la corrélation significative entre les différents aspects de la
qualité de vie parmi les gens, et ne disent rien sur la distribution des
conditions individuelles dans chaque pays. En conséquence, l'indice combiné ne
changerait pas si les performances moyennes dans chaque domaine restaient les
mêmes alors que la corrélation des conditions individuelles entre domaines déclinait. Pour pallier ce problème, le PNUD
a mis en place dès 2006 des séries permettant de différencier l'IDH au sein
d'un pays par tranches de population : les premiers IDH désagrégés ont concerné
13 pays en voie de développement, aux côtés des États-Unis et de la Finlande.
Enfin, par rapport à la vision
initiale de Amartya Sen, qui définit le développement comme processus
d'expansion des libertés, l'absence de prise en compte des libertés publiques
dans l'IDH est un défaut sérieux, d'autant que des indices de libertés
publiques construits par des centres de recherche existent.
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