mardi 18 décembre 2012

Anne Bachelier (1949-)

Anne Bachelier (1949-)

Anne Bachelier est une peintre et illustratrice française. Elle est née le 20 février 1949 à Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine). Après une formation de 1966 à 1970 à l’Ecole des Beaux-Arts de La Seyne-sur-Mer (Var), Anne Bachelier entre comme apprentie auprès d’un graveur de Valence. Elle y restera de 1974 à 1975. Elle utilisa d’abord la soie sur laquelle elle peignait les mêmes motifs qu’aujourd’hui. Puis, après avoir travaillé sur la décoration intérieure d’avions privés Falcon pour la firme Dassault, l’artiste va se consacrer entièrement à la peinture à l’huile. Elle vit et travaille aujourd’hui près de Grenoble. 

Sa première exposition personnelle a lieu en 1989 près de cette ville. Depuis cette date, elle a exposé plus de 40 fois seule, et participé à plus de vingt expositions collectives, notamment à New-York et à Tokyo.

A juste titre, l’œuvre d’Anne Bachelier est qualifiée de féerique, d’onirique. Certes, elle tisse un monde fantastique de fées et de chimères, mais on ne peut la réduire à la simple dimension du rêve ou de l’expérience esthétique. En effet, cette œuvre s’ancre dans les profondeurs archétypales de la psyché (au sens jungien). Elle propose un cheminement au cœur d’une interrogation existentielle essentielle.

Métamorphoses, rêves, symbolismes sont récurrents dans la peinture si personnelle d’Anne Bachelier. La magie émane des ses tableaux ainsi qu’une fantaisie échevelée. Un monde onirique à la fois doux et inquiétant, lumineux et sombre, paisible et tourmenté se déploie à travers ses toiles. Le temps ne semble avoir aucune prise sur le monde d’Anne Bachelier. Ses tableaux évoquent l’éternel cycle de transformations et régénérations, une danse exquise à laquelle prennent part ses personnages étranges. On peut admirer ses  oeuvres à Honfleur, Paris et New York.



Quelques une de ses oeuvres:


Anne Bachelier - Théâtre rêvé, format « Paysage » (162 x 114)





  

L’œuvre d’Anne Bachelier affiche une esthétique raffinée et cohérente, empruntant autant à l’Orient qu’à l’Occident. Sa palette de couleurs spécifique, son univers peuplé de chimères, la font reconnaître au premier coup d’œil. Les peintures d’Anne Bachelier peuvent se contempler avec le même bonheur de près que de loin. De près, le spectateur se laisse happer par les méandres polysémiques et polyphoniques de la toile. La poésie qui en émane, et le questionnement de la réalité qu’il induit, permet un double regard : intuitif et intellectuel. A condition d’accepter de rejeter la matérialité quotidienne et de plonger au cœur des œuvres, celles-ci forment autant de seuils ouvrant sur des univers insoupçonnés, de multiples cheminements au terme desquels le cœur régénéré ne pourra que se dilater et l’âme retrouver la voie de sa source première. Car il s’agit bien, à travers une interrogation sur la place de l’imaginaire, de la Beauté et de la Nature, d’un retour à l’Unité primordiale, exprimée notamment par l’androgynie des êtres, symbole d’ultime union des contraires. 

L’œuvre d’Anne Bachelier se situe entre les mondes, dans un univers de seuils et de portes, entre terre et ciel, entre apparence et invisible. Ce que l’artiste dépeint, c’est un Passage, un franchissement, une métamorphose des êtres s’accomplissant sous nos yeux, servis par une puissante esthétique du mouvement. C’est en contemplant ces scènes de loin que l’ampleur de la dynamique qui les anime se déploie pleinement, ce jeu savant de courbes, de contre-courbes et de contrastes, l’omniprésence du cercle aussi. Cette œuvre, loin de montrer une immobilité, représente au contraire un mouvement perpétuel, au cours duquel tout se transforme, se régénère, fluctue sans cesse.

La peinture d’Anne Bachelier nous montre des êtres qui aspirent à s’élever vers ces contrées parfaites. Elles sont l’allégorie d’une humanité cherchant à transcender sa condition. Avec Barbara King, nous découvrons dans cet univers une « Humanité rivée à la terre, aspirant à l’immortalité » (traduction libre).

Lorsqu’on lui demande d’où lui vient son inspiration, l’artiste répond : « Il y a l'enfant que j'ai été et qui demeure, avec ses rêveries et son imaginaire. Il y a ce que je vois, ce que j'entends, ce que je touche... Il y a mes émotions,… » Anne Bachelier est habitée par une capacité que seuls possèdent les véritables artistes : celle de transfigurer ses propres émotions et expériences personnelles en art de portée universelle. Celle d’offrir une œuvre si envoûtante que son empreinte, dans le cœur du spectateur, demeure indélébile.

Extrait du site: http://www.le6ereve.fr  par SOFY T. HEMERY
  

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