dimanche 31 mars 2013

Datavision - David Mc Candless (1970-)


Datatvision - David Mc Candless
Alors que notre quotidien abonde d’articles à lire, d’informations à récolter, de livres à dévorer, il devient difficile de finir sa journée en ayant exploré l’ensemble de ce que nous rêvions de voir. Parti de ce constat, David McCandless a décidé qu’un bon dessin vaut mieux qu’un long discours. C’est ainsi que Datavision est né en 2011.

Voilà un drôle d'objet mais très utile pour s'y retrouver dans la masse des informations statistiques qui submergent nos cerveaux hagards. Ici, pour mettre de la transparence et de la lisibilité, l'auteur  "schématise" à coup de dessins, diagrammes, histogrammes, tableaux colorés (et avec humour).


Nous sommes en sur-poids d’informations. Notre pensée perd de sa clairvoyance. Saturés de données à longueur de journée, comment synthétiser ? Les chiffres, milliards et millions hors contexte et comparaison, ne veulent plus rien dire. La surcharge informationnelle mine la transparence et l’intérêt. Elle nourrit le scepticisme.

Une piste pour y voir  plus clair dans la jungle des informations ? Le design. Le design des informations nous aide à embrasser l’essentiel et à en mémoriser les connexions. En quasi un coup d’oeil. L'auteur utilise la puissance de notre regard, la séduction des couleurs et des formes. Des images, du graphisme, peu de textes pour emmagasiner et articuler une masse de données. L’information, ainsi visualisée, est magique.

Un très beau livre qui explore les relations entre les idées, les enjeux, les statistiques et les données visuelles avec un minimum de mots. Tous les outils de l’infographie ; diagrammes, cartes, histogrammes, y sont dépoussiérés pour satisfaire les grands curieux d’informations plus ou moins essentielles.





David Mc Candless


David Mc Candless
Journaliste et "designer d'information" britannique, il s'est fait connaître par son travail sur le blog "Information is beautiful", dont un livre a été tiré en 2009 sous le même nom (traduit en français sous le titre "Datavision"). Son travail est orienté sur la visualisation de données de toutes sortes, cherchant à mettre en valeur de nouvelles manières de voir et de comprendre les informations, au delà de l'aspect esthétique de ses compositions. Ses infographies ont été exposées notamment par le Museum of Modern Art de New York et par la Tate Britain. Il collabore désormais avec plusieurs journaux dont The Guardian. 

mercredi 27 mars 2013

L’éthique de réciprocité


L’éthique de réciprocité, que l’on a coutume d’appeler « la Règle d’or » , désigne une morale dont le principe fondamental est énoncé dans pratiquement toutes les grandes religions et cultures (orales et écrites) : « traite les autres comme tu voudrais être traité » ou « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ».

Cette règle est le socle universel de la morale. C’est l’un des fondements essentiels de la vie de toutes les sociétés humaines, une sorte de loi naturelle élaborée au fil ses siècles, par l’humanité depuis ses origines.

La Règle d’Or,  basée sur la réciprocité, est pleine de simplicité et de bon sens. Elle ne fait aucune référence à Dieu, à aucune divinité. Elle a donc un caractère universel et parfaitement laïque.

Elle est ainsi le fondement éthique et le point de convergence de toutes les cultures et religions et aussi des droits humains. C’est une barrière que la morale dresse contre l’égoïsme et contre ceux qui pensent ne pouvoir réaliser pleinement leur liberté qu'en piétinant celle des autres.

Dénominateur commun à l’Humanité, il est frappant de constater qu'on la retrouve sous des formulations voisines dans la plupart des religions, philosophies ou cultures du monde : 


-1000 : Zoroastrisme : « Tout ce qui te répugne, ne le fais pas non plus aux autres. » (religion persane, Iran), Shayast-na-Shayast 13,29.

-700 : Zoroastrisme : « La nature (humaine) est bonne seulement quand elle ne fait pas aux autres quoi que ce soit qui n'est pas bon pour soi-même. » Règle d'or du Zoroastrisme (religion persane, Iran) Dadistan-i-Dinik, 94:5.

-640 /-546 : Philosophie grecque antique : « Ne fais pas à ton voisin ce que tu prendrais mal de lui » – Pittacos de Mytilène (-640/-568) et « Évite de faire ce que tu blâmerais les autres de faire » – Thalès (-624/-546)

-600 : Taoïsme : « Regarde le gain de ton voisin comme ton propre gain, et la perte de ton voisin comme ta propre perte » T'ai Shang Kan Ying P'ien, « Le sage n'a pas d'intérêt propre mais prend les intérêts de son peuple comme les siens. Il est bon avec le bon ; il est également bon avec le méchant, car la vertu est bonne. Il est croyant avec le croyant ; il est aussi croyant avec l'incroyant, car la vertu est croyante. » – Dao De Jing, chapitre 49.

-551 /-479 : Confucianisme : « Ce que tu ne souhaites pas pour toi, ne l'étends pas aux autres. » - Confucius. « On doit aimer son prochain comme soi-même, ne pas lui faire ce que nous voudrions pas qu'il nous fît. » Règle d'or du Confucianisme (Spiritualité de la Chine) Confucius, Analecta, 15:3, 15 :23. « « Un mot qui peut valoir de règle de conduite pour la vie est « réciprocité ». N’inflige pas aux autres ce à quoi tu n’aspires pas toi-même. » (Enseignement de la Voie du Milieu 13, 3).

-538 /-332: Judaïsme :  « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Règle d'or du Judaïsme  Torah, Lévitique 19:18, dicté à Moïse durant l'Exode, après la sortie d'Egypte (-1200 /-1280). Mis par écrit vers -500-580 durant l'Exil à Babylone, selon une majorité de scientifiques.

-500 /-580 : Jaïnisme : « Juste  comme le désespoir et la douleur ne sont pas désirables pour vous, il  en est de même pour tout ce qui respire, ou existe, vit ou a l'essence  de la vie. Pour vous et pour tous, ceci n'est pas désirable, et  douloureux, et répugnant. ». Règle d'or du Jaïnisme (religion de l'Inde, et notamment de la mère de Gandhi, et une des plus anciennes religions du monde).
« L’homme devrait cheminer d’une manière indifférente face aux choses terrestres et traiter toutes les créatures de ce monde comme il aimerait être traité lui-même. » Sutrakritanga I.11.33.

-500 : Hindouisme : « Ceci est la somme du devoir; ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent. Ne blesse pas les autres de manières que tu trouverais toi-même blessante. Ne faites rien à votre prochain que vous ne voudriez qu'il vous fasse plus tard » Règle d'or de l'Hindouïsme (religion de l'Inde), Epopée du Mahâbharata, 5:15:17.
« On ne doit pas se comporter envers les autres d’une manière qui nous répugne nous-mêmes. Ceci est le cœur de toute morale. Tout le reste résulte d’une avidité intéressée. ». Epopée du Mahâbharata, 114, 8.

-500 : Hindouïsme : « L'on devrait toujours traiter les autres comme l'on souhaite être traité soi-même. » Règle d'or de l'Hindouïsme (religion de l'Inde).
Hitopadesa -  Le livre du bon conseil. D'autres estimations trouvées varient de  - 3200 à + 850, date à laquelle il fut traduit en  arabe. Ce texte est considéré comme le plus ancien recueil de fables, inspirant les textes qui ont suivi dans les différentes régions du  monde, et notamment les fables d'Esope.

-500 : Bouddhisme : « Ne blesse pas les autres de manière que tu trouverais toi-même blessante. N'offensez pas les autres, de sorte que vous ne soyez pas offensés. » Règle d'or du Bouddhisme (Inde, puis Chine, Japon, Indochine, Indonésie, ...) Udana-Varga 5:18.

-395 /-353: Philosophie grecque antique : « Ce qui vous irrite dans la conduite des autres à votre égard, ne le faites pas à autrui. ».  Niroclès, roi de la ville de Salamine, à Chypre, dont deux discours nous sont parvenus.
 
-384 /-322: Philosophie grecque antique : «Il faut se comporter avec ses amis comme nous souhaiterions qu’ils se comportent avec nous». Aristote, disciple de Platon.

-30 /10 : Judaïsme : « Ce qui est détestable pour toi, ne le fais pas à ton prochain. C'est là toute la loi. Le reste n'est que commentaire. ». Règle d'or du Judaïsme Hillel, Talmud de Babylone, Shabbat 31a.

-4 /65: Philosophie romaine antique : «Distribuez vos bienfaits au peuple de la manière dont vous voudriez les recevoir». Sénèque, philosophe de l'école stoïcienne, qui fut le précepteur de Néron.

-5 /32 : Christianisme : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Jésus de Nazareth (Mt 22. 36-40), « Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même ; car c’est là la loi et les prophètes. ». Règle d'or du Christianisme Bible, Nouveau Testament - Jésus, Sermon du Mont 22:36-40, Mathieu 7:12, 22:39, Luc 6:31, Luc 10:27, textes relatant les paroles de Jésus (écrits approximativement entre 80 et 90 de notre ère).

213 /218 : Taoïsme : « Considère que ton voisin gagne ton pain, et que ton voisin perd ce que tu perds. Pour être bon l’homme doit avoir pitié des tendances malignes des autres; considérer leurs avantages comme si c’étaient les siens, et leurs pertes de la même manière.»  Lao Tseu, T’ai shang Kan Ying Pien.

570 /632 : Islam : « Comme vous voulez que les gens agissent envers vous, agissez de même avec eux. Aucun d'entre vous ne croit vraiment tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. Règle d'or de l'Islam Hadith 13 de Al-Nawawi, dans Les 40 Hadiths d'Al-Nawawi (en 1269), Compilation de 43 paroles de Mahomet.

1870 : Bahaïsme : « Ne souhaitez pas aux autres ce que vous ne souhaitez pas à vous-mêmes. » Règle d'or du Bahaïsme (Religion originaire de Perse, puis communautés sur plusieurs continents). Baha'ullah, Kitab iq Aqdas, 148. Foi bahá'íe : « Si tes yeux se tournent vers la justice alors choisis pour ton voisin ce que tu désirerais pour toi-même. » (Kalimát-i-Firdawsíyyih.)


La Règle d'or a été exprimée pour servir de guide pour vivre ensemble en harmonie au sein de la communauté - et avec tous autres individus, communautés et régions du monde. Elle peut se formuler de manière négative, passive, ce qui est le plus fréquent, mais aussi de manière active, positive. « Fais à autrui ce que tu aimerais que l’on te fasse. » Cet énoncé est plus constructif, il ne se limite pas à nous mettre en garde contre ce qu’il ne faut pas faire, mais il nous pousse à agir, de manière individuelle ou collective.

Passif : Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse.
Actif : Fais à autrui ce que tu aimerais qu'on te fasse si tu étais dans le même cas que lui.
Collectif  passif : Ne fais pas ce qui rendrait le monde invivable si tout le monde (ou beaucoup) faisait ce que tu as envie de faire.
Collectif  actif : Fais ce qui rendrait le monde meilleur si tout le monde (ou beaucoup) le faisait.

dimanche 24 mars 2013

Les douze commandements de la vie


Le plus grand handicap, la peur.

Le plus beau jour, aujourd'hui.

La chose la plus facile, se tromper.

La plus grande erreur, abandonner.

Le plus grand défaut, l'égoïsme.

La plus grande distraction, le travail.

Les meilleurs professeurs, les enfants.

Le plus grand besoin, le bon sens.

Le plus bas sentiment, la jalousie.

Le plus beau présent, le pardon.

La plus grande connaissance, soi-même.

La plus belle chose au monde, l'amour.


Anonyme
  

samedi 23 mars 2013

Humanité 2.0 - Raymond C. Kurzweil (1948-)

Humanité 2.0 - M21 Editions

Humanité 2.0 (The singularity is near) est un livre de Raymond Kurzweil écrit en 2007. Il s'agit d'une mise à jour de ses précédents ouvrages (L’ère des machines spirituelles et l’ère des machines intelligentes). Il y décrit sa vision de la singularité technologique, à travers la combinaison de trois sciences principales : la génétique, les nanotechnologies, et la robotique (dont l'I.A.).

Selon Kurzweil, en ce début de 21ème siècle, l'humanité est à l'aube de la plus grande transformation de son histoire. La convergence et le développement exponentiel des nouvelles technologies conduisent à l'émergence d'un monde complètement transformé. L'homme et les réseaux technologiques s'interpénétreront et se renforceront réciproquement d'une façon qui reculera sans limites prévisibles les frontières de la vie intelligente. Il réutilise le mot « singularité », popularisé par Vernor Vinge parce que rien de ce qui était admis jusqu'alors ne demeurera valide et parce qu'en contrepartie tout ce qui était considéré comme impossible deviendra possible. 

Notre intelligence jusqu'alors confinée dans ses supports biologiques - le cerveau-, deviendra progressivement non-biologique et des milliards de fois plus puissante qu'elle n'est aujourd'hui. 

Dans ce monde nouveau, les distinctions entre l'humain et la machine, entre le réel et la réalité virtuelle, s'estomperont progressivement. Les personnes pourront adopter des corps différents et multiplier les versions de leurs esprits. Ce faisant, les humains pourront contrôler le vieillissement et la maladie, éliminer la pollution, résoudre les problèmes de la pauvreté et de la faim dans le monde. De plus, cette révolution immense, selon Ray Kurzweil, pourrait se produire dans les 10 à 50 prochaines années, c'est-à-dire très prochainement à l'échelle de l'histoire humaine.


Il y a un avant et un après ce livre : l'avenir de l'humanité ne sera plus pensé comme avant sa parution !


Table des matières


Chapitre 1 : Les Six Epoques

• La version linéaire intuitive opposée à la version historique exponentielle
• Les six époques
Première époque: la physique et la chimie. Deuxième époque la biologie et l'ADN. Troisième époque : le cerveau. Quatrième époque : la technologie. Cinquième époque : la fusion de la technologie humaine avec l'intelligence humaine. Sixième époque : le réveil de l'univers.
• L'imminence de la singularité 

Chapitre 2 : une théorie de l'évolution technologique : la loi du retour accéléré

La nature de l'ordre. Le cycle de vie d'un paradigme. Les motifs fractals. Les prévisions d'évolution.
• l'expression du cycle de vie de la courbe en S d'une technologie
Le cycle de vie d'une technologie. Des peaux de chèvre au téléchargement.
• La loi de Moore et au-delà
La loi de Moore: une prophétie qui se réalise ? Le cinquième paradigme. Les dimensions fractales et le cerveau.
• Le séquençage de l'ADN, la mémoire, les communications, l'Internet, et la miniaturisation
l'information, l'ordre, et l'évolution : un aperçu de l'automate cellulaire de Wolfram et Fredkin. Pouvons-nous faire évoluer l'intelligence artificielle à partir de règles simples ?
• La singularité en tant qu'impératif économique
Obtenir 80 milliards de dollars – pour une période limitée seulement. La déflation... Une mauvaise chose ?

Chapitre 3: Comprendre la capacité de calcul du cerveau humain

• Le sixième paradigme de la technologie de l'informatique : le calcul moléculaire tridimensionnel et l'émergence des technologies de calcul
Le pont vers le calcul moléculaire tridimensionnel. Les nanotubes sont toujours la meilleure option. Calculer avec les molécules. L'auto assemblage. Imiter la biologie. Calculer avec l'ADN. Calculer avec le spin. Calculer avec la lumière. Le calcul quantique.
• La capacité de calcul du cerveau humain
Accélérer la disponibilité des niveaux de calcul humain. La capacité de la mémoire humaine.
• Les limites du calcul
Le calcul réversible. Quel est l'intelligence d'une pierre ? Les limites du nanocalcul. Prévoir une date pour la singularité. La mémoire et la capacité de calcul : une pierre versus le cerveau humain. Aller au-delà de l'ultime: pico- et femtotechnologies et dépasser la vitesse de la lumière. Retourner dans le passé.

Chapitre 4: Comprendre le programme de l'intelligence humaine : comment modifier la construction du cerveau humain

• Modifier la construction du cerveau humain : un aperçu de la tâche
Les nouveaux outils de représentation et de modelage du cerveau. Le programme du cerveau. Représentation analytique versus représentation neuromorphologique du cerveau. Quelle est la complexité du cerveau ? Représenter le cerveau. Éplucher l'oignon.
• Le cerveau humain est-il différent d'un ordinateur ?
Les circuits de cerveau sont très lents. Mais ils se sont massivement parallèles. Le cerveau combine des phénomènes analogiques et digitaux. Le cerveau se réorganise seul. La plupart des détails du cerveau sont aléatoires. Le cerveau utilise des propriétés émergentes. Le cerveau est imparfait. Nous sommes contradictoires. Le cerveau utilise l'évolution. Les modèles sont importants. Le cerveau est holographique. Le cerveau est profondément connecté. Le cerveau à une architecture en région. L'organisation d'une région du cerveau est plus simple que l'organisation d'un neurone. Essayer de comprendre notre propre mode de pensée : l'accélération du rythme de la recherche.
• Scruter l'intérieur du cerveau
les nouveaux outils pour scanner le cerveau. L'augmentation de qualité de la résolution. Scanner en utilisant les nanorobots.
• Construire des modèles du cerveau
Les modèles subneuraux: les synapses et la colonne vertébrale. Les modèles de neurones. Les neurones électroniques. La plasticité du cerveau. Un modèle neuro morphologique : le cervelet. Un autre exemple : le modèle de Watts des régions auditives. Le système visuel. D'autres travaux en cours : un hippocampe artificiel et une région cérebellaire artificielle. Comprendre les fonctions de haut niveau : l'imitation, la prédiction, et l'émotion.
• Connecter le cerveau et les machines
• L'accélération du rythme de la modification de la structure du cerveau
La graduation de l'intelligence humaine.
• Télécharger le cerveau humain

Chapitre 5 : GNR: trois révolutions qui se chevauchent

• Génétique : l'intersection de l'information et de la biologie
L'ordinateur de la vie. Les baby-boomers concepteurs. Pouvons-nous vraiment vivre éternellement ? ARNi (les interférences de l'ARN). Les thérapies cellulaires. Les puces génétiques. La thérapie génétique somatique. Inverser le cours des maladies dégénératives. Combattre les maladies cardiaques. Vaincre le cancer. Inverser le processus de vieillissement. Les mutations de l'ADN. Les cellules toxiques. Les mutations mitochondriales. Les agrégats intracellulaires. Les agrégats extracellulaires. L'atrophie et la perte de cellules. Le clonage humain : l'application la moins intéressante de la technologie du clonage. Pourquoi le clonage est-il important ? Préservation des espèces en danger et restauration des espèces éteintes. Le clonage thérapeutique. L'ingénierie des cellules somatiques humaines. Combattre la faim dans le monde. Le clonage humain revisité.
• La nanotechnologie : l'intersection de l'information et du monde physique
La construction biologique. L'amélioration du noyau cellulaire grâce à un nano-ordinateur et à des nanorobots. Les gros doigts collants. Le débat s'enflamme. Les premiers adeptes. Mettre en oeuvre la singularité. Les applications de la nanotechnologie à l'environnement. Des nanorobots dans le flux sanguin.
• La robotique : la force de l'IA
La fuite de l'IA. L'hiver de l'IA. La boîte à outils de l'intelligence artificielle. Les systèmes experts. Les réseaux Bayésiens. Les modèles de Markov. Les réseaux neuraux. Les algorithmes génétiques (GA). La recherche récurrente. Le match nul de Deep Fritz : est ce que les humains deviennent plus intelligents, ou est-ce que ce sont les ordinateurs qui deviennent plus stupides? L'avantage du matériel spécialisé. Deep Blue ersus Deep Fritz.Les avancées significatives dans les programmes. Les joueurs d'échecs humains sont-ils voués à l'extinction ? la combinaison de méthodes. Un échantillon d'intelligence artificielle. L'armée et l’intelligence artificielle. L'exploration de l'espace. La médecine. La science et les mathématiques. Les marchés, la finance, et la construction. La construction et la robotique. Le discours est le langage. Les divertissements et les sports. La force de l'intelligence artificielle.

Chapitre six : l'impact...

• Une panoplie d'impacts
• ... Sur le corps humain
Une nouvelle façon de manger. Redessiner le système digestif. Un sang programmable. Avoir un coeur, ou pas. Que reste-t-il ? Redessiner le cerveau humain. Nous devenons des cyborg. Le corps humain version 3.0.
• ... Sur le cerveau humain
Le scénario 2010. Le scénario 2030. Devenir quelqu'un d'autre. Expérimenter de nouveaux moyens de communication. Étendre son esprit.
• ... Sur la longévité humaine 
La transformation vers les expériences non biologiques. La longévité de l'information.
• ... Sur la guerre : le paradigme lointain de la réalité virtuelle robotique, robuste, et de taille réduite
Poussières intelligentes. nano armes. Armes intelligentes. RV.
• ... Sur l'apprentissage
• ... Sur le travail
Les propriétés intellectuelles. La décentralisation.
• ... Sur le jeu
• ... Sur la destinée intelligente du cosmos : pourquoi sommes-nous probablement seuls dans l'univers
L'équation de Drake. La révision des limites du calcul. Plus grand ou plus petit. L'expansion au-delà du système solaire. La vitesse de la lumière révisée. Les trous de ver. Modifier la vitesse de la lumière. Le paradoxe de Fermi révisé. Le principe anthropique revisité. Le multivers. Des univers en évolution. L'intelligence est la destinée de l'univers. La fonction d'utilité ultime. Les radiations de Hawking. Pourquoi l'intelligence est plus puissante que la physique. Un ordinateur à l'échelle de l'univers. L'univers holographique.

Chapitre sept : Ich bin ein Singularitarian  Toujours humain ?

• La question embarrassante de la conscience
• Qui suis-je ? Que suis-je ?
• La Singularité comme une transcendance
Chapitre huit : Les promesses et les périls de la GNR
• Des bénéfices...
• Et des périls...
• Une panoplie de risques existentiels
Le principe de précaution. Plus petite est l'interaction, plus grand est le potentiel explosif. Notre simulation s'éteint. S'inviter à la fête. GNR: les promesses versus les périls. L'inéluctabilité d'un futur transformé. Le renoncement totalitaire.
• Préparer les défenses
Des IA fortes. Un retour vers le passé ?
• L'idée du renoncement
Un renoncement général. Un renoncement partiel. Gérer les abus. Les menaces du fondamentalisme. L'humanisme fondamentaliste.
• Le développement de technologies défensives et leur impact sur la régulation
des protections contre les puissantes IA « ennemies». La décentralisation. La distribution de l'énergie. Les libertés civiles pendant l'âge de la guerre asymétrique.
• Un programme pour la défense GNR
Chapitre neuf : Réponse aux critiques
• Un éventail de critiques
• Des critiques incrédules
• Des critiques malthusiennes
Le développement exponentiel ne dure pas éternellement. Une limite virtuellement illimitée.
• Des critiques des programmes
La stabilité des programmes. La réactivité des programmes. La relation prix/performance des programmes. La productivité du développement des programmes. La complexité des programmes. L'accélération des algorithmes. La source ultime des algorithmes intelligents.
• Des critiques du processus analogique
• Des critiques de la complexité du processus neural
La complexité cérébrale. Le dualisme inhérent d'un ordinateur. Des niveaux et des boucles.
• Des critiques des microtubules et du calcul quantique
• Des critiques des thèses d'église
• Des critiques des taux d'échecs
• Des critiques des «lock-in»
• Des critiques ontologiques : est-ce qu'un ordinateur peut être conscient ?
La chambre chinoise de Kurzweil.
• Des critiques des différences entre les riches et pauvres
• Des critiques de la probabilité d'une régulation gouvernementale
La lenteur insupportable des institutions publiques.
• Des critiques du théisme
• Des critiques du holisme

Épilogue:

• Quelle singularité ? La centralité humaine.



Raymond C. Kurzweil


Raymond C. Kurzweil
Raymond C. Kurzweil, né le 12 février 1948, est un informaticien américain, créateur de plusieurs entreprises pionnières dans le domaine de la reconnaissance optique de caractères (OCR), de la synthèse et de la reconnaissance vocales, et des synthétiseurs électroniques. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages sur la santé, l'intelligence artificielle, la prospective et la futurologie. Il est l'un des théoriciens du transhumanisme et de la singularité technologique.

Sélectionné parmi les 16 inventeurs révolutionnaires qui ont fait l’Amérique durant les deux siècles derniers, Ray Kurzweil est l’un des premiers inventeur, penseur et futuriste au monde avec des prévisions vérifiées depuis plus de 20 ans. 

Il a fondé et développé plusieurs sociétés majeures autour de la reconnaissance de la parole, de la reconnaissance de l’écriture et de l’intelligence artificielle.

lundi 11 mars 2013

La guérison du monde - Frédéric Lenoir (1962-)

La Guérison du Monde - Frédéric Lenoir
« Soyez le changement que vous voulez dans le monde », cette citation de Gandhi est la première phrase du dernier livre de Frédéric Lenoir. Elle est l’écho permanent de ce livre qui tente de répondre aux questions complexes que nous pose la société. 

Et la première question qui ouvre la réflexion de l’auteur: «Peut-on être heureux dans un monde malheureux ?» pose bien le mode individualiste de notre siècle et à la fois la conscience naissante d’appartenir tous à un même monde, une même planète, à un même village.

Frédéric Lenoir propose en première partie une sorte de diagnostic de notre monde malade, avec l’étude de ses symptômes économiques, environnementaux, agricoles, sanitaires, psychologiques et identitaires, des maladies différentes mais toutes reliées entre elles. 

Puis dans une seconde partie, l’auteur cherche quels sont les processus possibles de cette guérison du monde. Comme il l’explique dans son introduction, « la guérison de monde passe par une refondation du lien entre l’être humain et la nature, l’homme et la femme, l’individu et la transcendance. Bien des voies semblent alors possibles par le biais d’associations et d’ONG offrant de façon concrète des voies alternatives permettant de guérir la Terre, l’humanité, la personne humaine. Cependant, comme l’a si bien exprimé Gandhi, sans une transformation de soi, aucun changement du monde ne sera possible. Sans une révolution de la conscience de chacun, aucune révolution globale n’est à espérer. »

Ainsi, d’après Frédéric Lenoir, « par delà tous les rafistolages éphémères d’une pensée et d’un système à bout de souffle, une immense révolution est en marche : celle de la conscience humaine. »

jeudi 7 mars 2013

Hiérarchie chez les rats (extrait de Nous les Dieux de Bernard Werber-2004)

Six rats ont été rassemblés dans une cage par Didier Desor, un chercheur du laboratoire de biologie comportementale de la faculté de Nancy, dans le but d’étudier leurs aptitudes à la natation.

L’unique issue de la cage débouchait sur une piscine qu’il leur fallait traverser pour accéder à une mangeoire contenant des aliments. Il est vite apparu que les rats ne s’élançaient pas de concert à la recherche de leur nourriture.

Tout se passait comme s’ils s’étaient distribué des rôles entre eux. Il y avait là deux nageurs exploités, deux non-nageurs exploiteurs, un nageur autonome et un non-nageur souffre-douleur. Les deux exploités plongeaient sous l’eau pour aller chercher la nourriture. À leur retour à la cage, les deux exploiteurs les frappaient jusqu’à ce qu’ils abandonnent leur pitance. Ce n’était qu’une fois ceux-ci repus que les exploités avaient le droit de consommer leurs restes.

Les exploiteurs ne nageaient jamais. Ils se contentaient de rosser les nageurs pour se rassasier. L’autonome était un nageur assez robuste pour rapporter son repas et passer outre aux exploiteurs pour se nourrir de son propre labeur. Le souffre-douleur, enfin, était à la fois incapable de nager et d’effrayer les exploités, alors il ramassait les miettes tombées lors des combats.

La même répartition "deux exploiteurs, deux exploités, un autonome, un souffre-douleur" réapparut dans les vingt cages où l’expérience fut reproduite.

Pour mieux comprendre ce mécanisme de hiérarchisation, Didier Desor plaça six exploiteurs ensemble. Ils se battirent toute la nuit. Au matin, ils avaient recréé les mêmes rôles. Deux exploiteurs, deux exploités, un souffre-douleur, un autonome. Et il obtint encore le même résultat en réunissant six exploités dans une même cage, six autonomes, ou six souffre-douleur.

Quels que soient les individus, ils finissaient toujours par se répartir les mêmes rôles. L’expérience fut recommencée dans une cage plus vaste contenant deux cents individus. Les rats se battirent toute la nuit. Au matin, on retrouva trois rats crucifiés dont les autres avaient arraché la peau.

Moralité : plus la population s’accroît, plus la cruauté envers les souffre-douleur augmente. Simultanément, les exploiteurs de la grande cage suscitèrent une hiérarchie de lieutenants afin de répercuter leur autorité sans même se donner la peine de terroriser directement les exploités.

Les chercheurs de Nancy prolongèrent l’expérience en analysant par la suite les cerveaux de leurs cobayes. Ils constatèrent que les plus stressés n’étaient pas les souffre-douleur ou les exploités mais bien au contraire les exploiteurs.

Eux craignaient sans doute de perdre leur statut privilégié et d’être contraints un jour d’aller au labeur.

Edmond Wells,
Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu