Alfred Eric Leslie Satie, dit Erik Satie né à Honfleur, le 17 mai 1866 et mort à Paris, le 1er juillet 1925, est un compositeur et pianiste français.
Né de Jane Leslie Anton, d’origine écossaise et d’Alfred Satie, courtier maritime normand, Erik Satie a passé sa jeunesse entre la Normandie et Paris. Après la mort de sa mère en 1872, son père se remarie avec Eugénie Barnetche, professeur de piano, qui enseigne à Erik les bases de l’instrument: L’enfant prend aussitôt en haine et la musique et le conservatoire.
En 1879, il entre pourtant au Conservatoire de musique. Jugé sans talent par ses professeurs, il est renvoyé après deux ans et demi de cours avant d’être réadmis, fin 1885. C’est durant cette période qu’il composera sa première pièce pour piano connue, Allegro (1884).
En 1886, il compose Ogives, pour le piano. À partir de 1887, il adopte la vie Montmartroise. Il compose ses quatre Ogives pour piano, dont les partitions ne font apparaître aucune barre de mesure, caractéristique qui sera réutilisée pour de nombreuses autres compositions. Il développera aussi très vite son propre style d’annotations sur la manière d’interpréter ses œuvres.
En 1886, il compose Ogives, pour le piano. À partir de 1887, il adopte la vie Montmartroise. Il compose ses quatre Ogives pour piano, dont les partitions ne font apparaître aucune barre de mesure, caractéristique qui sera réutilisée pour de nombreuses autres compositions. Il développera aussi très vite son propre style d’annotations sur la manière d’interpréter ses œuvres.
Les Trois Gymnopédies datent de 1888, les Trois Gnossiennes de 1890. A cette époque commence une longue amitié avec plusieurs poètes, comme Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine ou le poète romantique Patrice Contamine.
En 1890, il fréquente le cabaret le Chat noir où il fait la connaissance de Claude Debussy. En 1891, les deux amis s’engagent dans l’"Ordre kabbalistique de la Rose-Croix" fondé par le "sâr" Joséphin Péladan et par Stanislas de Guaita. En qualité de maître de chapelle de cet ordre, il compose plusieurs œuvres dont les Sonneries de la Rose-Croix et Le Fils des Étoiles. Poursuivant son engouement mystique, il crée sa propre église: l’"Église métropolitaine d’art de Jésus-Conducteur" et lance des anathèmes contre les "malfaiteurs spéculant sur la corruption humaine". Il en est à la fois le trésorier, le grand-prêtre, mais surtout le seul fidèle. Contraint à cette réalité, il l’abandonne.
En 1891, il compose les Trois Préludes du Fils des étoiles "wagnerie kaldéenne" sur un texte de Péladan. On fera de cette œuvre une source d'inspiration de Pelléas de Debussy. En 1892-1893, il compose les Danses gothiques (écriture sans barres de mesure, utilisation d'accords parallèles de 9e et de 11e) et en 1895, la Messe des Pauvres pour chœur et orgue.
Le 18 janvier 1893, commence une relation amoureuse avec l’artiste peintre Suzanne Valadon. Bien qu’il l’ait demandée en mariage après leur première nuit, le mariage n’aura jamais lieu. Cinq mois plus tard, le 20 juin, leur rupture brisera Satie "avec une solitude glaciale remplissant la tête de vide et le cœur de tristesse". On ne lui connaît aucune autre relation sentimentale sérieuse et avouée. Comme pour se punir lui-même, il compose Vexations, un thème construit à partir d’une mélodie courte, qu’il faut répéter 840 fois, selon ses notes. La même année, il fait la connaissance de Maurice Ravel, dont il écrira plus tard : "Ravel vient de refuser la Légion d’honneur, mais toute sa musique l’accepte".
Vers 1910, il se rapproche de novateurs comme Diaghilev, Picasso. En 1915, il fait la connaissance de Jean Cocteau avec qui il commencera à travailler à partir de 1916. Il fait également la connaissance, par l’intermédiaire de Picasso, d’autres peintres cubistes, comme Georges Braque, avec qui il travaillera sur Le piège de Méduse.
En 1919, il est en contact avec Tristan Tzara qui lui fait connaître d’autres dadaïstes comme Francis Picabia, André Derain, Marcel Duchamp, Man Ray avec lequel ils fabriqueront son premier ready-made. Au commencement de l’année 1922, il prend le parti de Tzara dans le différend entre Tzara et André Breton au sujet de la nature vraie de l’art d’avant-garde, tout en parvenant à maintenir des relations amicales dans les deux camps. Il compose Socrate, certainement son chef-d'oeuvre en 1918.
Le 1er juillet 1925, Erik Satie meurt sur son lit d’hôpital. A sa mort, ses amis pénétrèrent dans son studio d’Arcueil, auquel Satie refusait l’accès à quiconque. Ils y trouvèrent deux pianos complètement désaccordés et attachés ensemble, remplis de correspondances non ouvertes et derrière lesquels ont été retrouvées un certain nombre de partitions jusqu’alors inédites. Dans un placard, une collection de parapluies et de faux-cols. Et dans l’armoire, des costumes de velours gris identiques au sempiternel costume que Satie portait toujours: il les avait fait faire d’avance et en prenait un nouveau lorsque le précédent commençait à être trop usé.
L’état du studio révélait la pauvreté dans laquelle avait vécu Satie : ne pouvant vivre de ses talents de musicien, il ne se plaignait toutefois pas ou très peu. Quant à demander une aide financière à ses proches, c’était chose encore plus rare et plus difficile pour lui. Quelques rares proches se doutaient de sa situation, mais ce n’est qu’à sa mort, en découvrant l’appartement, qu’ils prirent conscience de la misère dans laquelle il vivait, misère qu’il surnommait "la petite fille aux grands yeux verts".
En 1890, il fréquente le cabaret le Chat noir où il fait la connaissance de Claude Debussy. En 1891, les deux amis s’engagent dans l’"Ordre kabbalistique de la Rose-Croix" fondé par le "sâr" Joséphin Péladan et par Stanislas de Guaita. En qualité de maître de chapelle de cet ordre, il compose plusieurs œuvres dont les Sonneries de la Rose-Croix et Le Fils des Étoiles. Poursuivant son engouement mystique, il crée sa propre église: l’"Église métropolitaine d’art de Jésus-Conducteur" et lance des anathèmes contre les "malfaiteurs spéculant sur la corruption humaine". Il en est à la fois le trésorier, le grand-prêtre, mais surtout le seul fidèle. Contraint à cette réalité, il l’abandonne.
En 1891, il compose les Trois Préludes du Fils des étoiles "wagnerie kaldéenne" sur un texte de Péladan. On fera de cette œuvre une source d'inspiration de Pelléas de Debussy. En 1892-1893, il compose les Danses gothiques (écriture sans barres de mesure, utilisation d'accords parallèles de 9e et de 11e) et en 1895, la Messe des Pauvres pour chœur et orgue.
Le 18 janvier 1893, commence une relation amoureuse avec l’artiste peintre Suzanne Valadon. Bien qu’il l’ait demandée en mariage après leur première nuit, le mariage n’aura jamais lieu. Cinq mois plus tard, le 20 juin, leur rupture brisera Satie "avec une solitude glaciale remplissant la tête de vide et le cœur de tristesse". On ne lui connaît aucune autre relation sentimentale sérieuse et avouée. Comme pour se punir lui-même, il compose Vexations, un thème construit à partir d’une mélodie courte, qu’il faut répéter 840 fois, selon ses notes. La même année, il fait la connaissance de Maurice Ravel, dont il écrira plus tard : "Ravel vient de refuser la Légion d’honneur, mais toute sa musique l’accepte".
Vers 1910, il se rapproche de novateurs comme Diaghilev, Picasso. En 1915, il fait la connaissance de Jean Cocteau avec qui il commencera à travailler à partir de 1916. Il fait également la connaissance, par l’intermédiaire de Picasso, d’autres peintres cubistes, comme Georges Braque, avec qui il travaillera sur Le piège de Méduse.
En 1919, il est en contact avec Tristan Tzara qui lui fait connaître d’autres dadaïstes comme Francis Picabia, André Derain, Marcel Duchamp, Man Ray avec lequel ils fabriqueront son premier ready-made. Au commencement de l’année 1922, il prend le parti de Tzara dans le différend entre Tzara et André Breton au sujet de la nature vraie de l’art d’avant-garde, tout en parvenant à maintenir des relations amicales dans les deux camps. Il compose Socrate, certainement son chef-d'oeuvre en 1918.
Le 1er juillet 1925, Erik Satie meurt sur son lit d’hôpital. A sa mort, ses amis pénétrèrent dans son studio d’Arcueil, auquel Satie refusait l’accès à quiconque. Ils y trouvèrent deux pianos complètement désaccordés et attachés ensemble, remplis de correspondances non ouvertes et derrière lesquels ont été retrouvées un certain nombre de partitions jusqu’alors inédites. Dans un placard, une collection de parapluies et de faux-cols. Et dans l’armoire, des costumes de velours gris identiques au sempiternel costume que Satie portait toujours: il les avait fait faire d’avance et en prenait un nouveau lorsque le précédent commençait à être trop usé.
L’état du studio révélait la pauvreté dans laquelle avait vécu Satie : ne pouvant vivre de ses talents de musicien, il ne se plaignait toutefois pas ou très peu. Quant à demander une aide financière à ses proches, c’était chose encore plus rare et plus difficile pour lui. Quelques rares proches se doutaient de sa situation, mais ce n’est qu’à sa mort, en découvrant l’appartement, qu’ils prirent conscience de la misère dans laquelle il vivait, misère qu’il surnommait "la petite fille aux grands yeux verts".
Erik Satie a été défini tour à tour – selon les époques et les circonstances – comme un musicien "grec", "médiéval", "oriental", "fantaisiste", "humoriste", "mystique" ou "dadaïste". Son œuvre témoigne, en tous cas, d’une réflexion originale sur la musique en général, mais aussi en relation avec les autres disciplines artistiques, la poésie et la peinture tout particulièrement.
Ayant touché aux genres les plus divers – de la musique "à genoux" à la musique populaire, du "drame symphonique" au "ballet instantanéiste" –, Satie n’a pas manqué d’en inventer de nouveaux, telle la musique d’ameublement, faite « pour ne pas être écoutée », ou la musique de film qu’il conçut à une époque où le cinéma était encore silencieux.
Ayant touché aux genres les plus divers – de la musique "à genoux" à la musique populaire, du "drame symphonique" au "ballet instantanéiste" –, Satie n’a pas manqué d’en inventer de nouveaux, telle la musique d’ameublement, faite « pour ne pas être écoutée », ou la musique de film qu’il conçut à une époque où le cinéma était encore silencieux.
Satie a collaboré avec Picasso, Picabia, Derain, Braque, Léon-Paul Fargue, Cocteau, Tzara et René Clair. La singularité de sa démarche a marqué Debussy, Ravel, Stravinsky et John Cage. De nos jours, les jeunes adeptes de la musique "répétitive", de la musique "expérimentale", de la musique "minimaliste", de la musique "d’ambiance" et de la musique "conceptuelle" se réclament tout naturellement de lui. Pour Virgil Thomson, l’esthétique d’Erik Satie est la seule esthétique musicale du XXe siècle.
Citations d'Erik Satie
"Je suis venu au monde très jeune dans un monde très vieux."
Extrait des Ecrits
"Il ne suffit pas de refuser la Légion d'Honneur ; encore faut-il ne pas la mériter !"
"Quand j’étais jeune, on me disait : “Vous verrez quand vous aurez cinquante ans”. J’ai cinquante ans, et je n’ai rien vu."
"S'il me répugne de dire tout haut ce que je pense tout bas, c'est uniquement parce que je n'ai pas la voix assez forte."
Extrait des Ecrits
"La poutre qui est dans l’oeil de chaque critique lui sert de longue-vue pour apercevoir la faille qui est dans l’oeuvre de chaque auteur."
"Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux."
Extrait des Cahiers d’un mammifère
"Plus je connais les hommes, plus j’admire les chiens."
Les Raisonnements d’un têtu
"J'ai dû oublier mon parapluie dans l'ascenseur. Mon parapluie doit être très inquiet de m'avoir perdu."
Extrait des Ecrits
Extrait des Ecrits
"Il ne suffit pas de refuser la Légion d'Honneur ; encore faut-il ne pas la mériter !"
"Quand j’étais jeune, on me disait : “Vous verrez quand vous aurez cinquante ans”. J’ai cinquante ans, et je n’ai rien vu."
"S'il me répugne de dire tout haut ce que je pense tout bas, c'est uniquement parce que je n'ai pas la voix assez forte."
Extrait des Ecrits
"La poutre qui est dans l’oeil de chaque critique lui sert de longue-vue pour apercevoir la faille qui est dans l’oeuvre de chaque auteur."
"Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux."
Extrait des Cahiers d’un mammifère
"Plus je connais les hommes, plus j’admire les chiens."
Les Raisonnements d’un têtu
"J'ai dû oublier mon parapluie dans l'ascenseur. Mon parapluie doit être très inquiet de m'avoir perdu."
Extrait des Ecrits
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire