samedi 2 mai 2015

Une vie encombrée

« La société de consommation a privilégié l’avoir au détriment de l’être ».
Jacques Delors 

Trop de tout

Observons autour de nous. Quel est l’aspect de notre logement ? Force est de constater que nous avons pris l’habitude d’amasser et d’entasser. Nos armoires, trop pleines, sont prêtes à exploser. Dehors, les trottoirs sont noirs de monde, les rues embouteillées. La musique (lecteurs MP3...) et le son des klaxons emplissent nos oreilles. Au bureau, c’est une avalanche d’e-mails qui nous attend. Le soir, devant notre poste de télévision, nous sommes assaillis par un flot continu d’informations (JT, publicités...). Nous pourrions poursuivre cette énumération, tant la liste est longue !

Cependant, nous n’avons pas forcément conscience de tout ce « bruit » qui nous entoure. Nous sommes trop étourdis par ces surplus d’objets, de monde, de nourriture... Nous vivons dans une société où tout est excessif. Il est donc peut-être temps de marquer une pause et de nous interroger sur notre façon de vivre.

Une vie bien remplie.

Ne menons-nous pas une vie trop active ? Il est vrai que notre éducation repose sur l’obtention de résultats. Dès l’enfance, nous devons être le meilleur dans toutes les disciplines. Ensuite, c’est la course après les diplômes. Adultes, nous devons exceller dans notre travail, avoir un conjoint et être de bons parents. Et nous nous devons même d’être heureux !
Mais le sommes-nous vraiment ? Si nous n’y prenons pas garde, notre comportement va nous éloigner de nos valeurs essentielles. N’agissons-nous pas en fonction de ce que la société de consommation nous propose ? Notre réussite se chiffre et se remarque et nous sommes orientés essentiellement vers le paraître.
Nous nous oublions dans des activités inutiles, comme jouer en réseau ou faire les boutiques. Nous ne menons plus notre vie, nous la remplissons. Nous sommes hyperactifs, soucieux d’être « occupés », « importants », « efficaces », « professionnels »... 

Après quoi courons-nous ?

Il semblerait que le stress soit la règle : nous n’avons plus le temps de nous occuper de nous. Nous avons des obligations, des devoirs, des rythmes effrénés, où les tâches à accomplir sont plus importantes que le fait d’exister. Nos journées ressemblent à des courses contre la montre, comme si nous étions sans arrêt en retard.
Pourtant, si nous ralentissons le rythme, nous retrouvons immédiatement notre calme. Alors, pourquoi courons-nous ainsi ? Qu’est-ce qui nous oblige à nous comporter de cette façon ? Devons-nous être débordés pour nous sentir importants ? Pourquoi nous empêchons-nous d’être avec nous-mêmes, tout simplement ? Avons-nous peur du vide pour nous étourdir ainsi ? Craignons-nous d’être confrontés à nous-mêmes ? 

Victimes du marketing

La publicité semble avoir eu raison de nous ! Même si nous ne sommes pas dupes devant certains slogans - nous savons pertinemment que l’objectif est de provoquer l’achat - modifions-nous pour autant nos comportements ? Pas vraiment... Amateurs de sensations, nous recherchons l’inédit. Nous avons ainsi l’impression de vivre plus intensément.
Combien de nouveaux produits sortent chaque année ? Les industriels sont parvenus à nous manœuvrer. Auparavant, ils se contentaient de lancer un nouveau modèle, de temps en temps. Aujourd’hui, les innovations sont quotidiennes. Nous sommes en proie à la consommation du toujours plus. Avoir est devenu un objectif de vie et un gage de réussite. Depuis les années 1960, époque de la naissance du marketing, les techniques de vente se sont améliorées. Plus insidieuses, elles nous traquent désormais jusque sur Internet, en étudiant nos comportements et nos centres d’intérêt. Au lieu de répondre, tels des automates, aux stimuli des annonceurs, essayons de nous libérer de la publicité.

Un comportement d’addiction

La consommation touche tous les domaines : l’habitation, les transports, l’habillement, l’alimentation, les loisirs, voire la santé... Nos besoins se sont transformés en désirs. Nous sommes devenus dépendants de cette consommation à outrance.
Engagée dans un processus productif intense, notre société nous propose un modèle qui repose sur l’opulence. Les économistes ont longtemps défendu le postulat que notre bien-être était proportionnel à notre fortune. En possédant plus, en accédant à davantage de confort, nous serions plus heureux. Notre bonheur dépendrait donc de notre niveau de richesse.
Nous nous sommes donc lancés dans une course effrénée à l’acquisition, portés par l’élan du « toujours plus ». Or, depuis peu, nous commençons à prendre conscience que nous ne sommes pas plus heureux en consommant. L’économiste Richard Layard(1), en s’appuyant sur des études statistiques, a démontré que la richesse n’apportait pas davantage de satisfaction.

Nos vrais plaisirs

Certes, acheter procure du plaisir, mais celui- ci reste assez superficiel. C’est même une supercherie de notre société de consommation ! Nous pouvons nous rendre compte que posséder trop de choses complique en fait notre vie et ne nous rend pas plus heureux pour autant.
Depuis quelques années, des tendances comme la quête du bonheur, de l’amour et d’autres valeurs « non marchandes » préoccupent de plus en plus de monde et prennent le pas sur le matériel.
Ce n’est pas la consommation qui va nous apporter le bonheur. L’acquisition de biens matériels ne peut pas satisfaire tous nos désirs. C’est peut-être parce que nous ignorons ce qui peut nous rendre heureux que nous achetons ainsi.

(1) Richard Layard, Le Prix du bonheur, éd. Armand Colin, 2007. 


Synthèse

Nous sommes encombrés de toutes parts
Nous avons trop de tout. Nos habitations sont pleines. Les rues sont encombrées. Les supermarchés regorgent de produits. Et nous croulons sous les informations...

Nous sommes toujours pressés
Nous sommes toujours en mouvement et semblons courir après le temps, comme si chaque journée était trop courte pour tout ce que nous avons à faire.

Nous sommes souvent stressés
Nous devons être stressés et avoir des obligations. Notre importance et notre réussite se mesurent en fonction du taux d’occupation de nos journées.

Nous sommes facilement dépendants
Aujourd’hui, nous cherchons plutôt à avoir qu’à être. Nous avons toujours soif de nouveauté et cherchons à l’extérieur ce qui pourrait nous combler à l’intérieur.

Nous avons peur de nous-mêmes
Acquérir semble camoufler une peur profonde : celle d’être avec soi. 

Extrait de "Simplifier sa vie"  - Les dossiers de psycho n°3 - Décembre 2010  

jeudi 30 avril 2015

L'évolution de l'homme - Olivier Clouzot (1935-)

Gurdjieff disait : " L'évolution de l'homme est l'évolution de sa conscience, et la conscience ne peut pas évoluer inconsciemment. L'évolution de l'homme est l'évolution de sa volonté, et la volonté ne peut pas évoluer involontairement. L'évolution de l'homme est l'évolution de son pouvoir de faire, et faire ne peut pas être le résultat de ce qui arrive...".

Dans notre vie, nous pouvons apprendre successivement :

* des connaissances et à faire des choses d'abord, comme on nous pousse à le faire à l'école et dans la famille ;
 
*à vouloir faire des choses particulières ensuite, celles pour lesquelles nous sommes motivés, lorsque nous atteignons notre autonomie individuelle ;
 
*et enfin à être vraiment conscient de ce que nous sommes et de ce que nous faisons lorsque nous découvrons notre vraie liberté.

Cela résume parfaitement ce qu'est le travail vertical qui commence obligatoirement dans l'horizontalité de notre existence, mais qui se "verticalise" par la suite, pour peu qu'on choisisse de le faire en entrant dans un processus d'auto-observation...

Olivier Clouzot

Olivier Clouzot (1935-)
Olivier Clouzot a été un formateur de formateurs et un consultant en éducation qui a travaillé pour différentes institutions françaises et étrangères, et pour l’UNESCO. 

Il est l’auteur de "Apprendre autrement", ouvrage fondamental sur les lois de l’apprentissage qui permet de découvrir que l’évolution des êtres humains dépend essentiellement de ce qu’ils apprennent. 

Après avoir traduit un ouvrage d’Oscar Ichazo sur les différentes manières dont nous raisonnons, il a appliqué ce modèle des "logiques humaines" à l’enseignement et à la formation dans ses livres "Former Autrement", "Animer Autrement", et "Éducation pour le 3e Millénaire", montrant comment chaque logique détermine un type particulier d’éducation.

Dans "Eveil et verticalité", il développe une comparaison entre ces logiques et trois niveaux de conscience fondamentaux: le niveau de l’ego socioculturel, le niveau de l’ego individualiste, et le niveau de l’individu individualisé, qui correspondent à trois stades fondamentaux de la croissance humaine, avant le niveau transpersonnel qui en est l’aboutissement.
Son travail dans l’École Arica, une école pour la clarification de la conscience et la réalisation de soi fondée aux Etats-Unis par Oscar Ichazo en 1970, lui a permis de faire l’expérience de nouveaux outils objectifs de développement personnel et spirituel, qui ne dépendent pas de dogmes religieux ni de la nécessité d’avoir la foi en un "sauveur" ou un gourou, parce qu’ils s’appuient sur des expériences corporelles, émotionnelles et intellectuelles que l’on peut partager avec les autres personnes qui les utilisent: c’est ce qui fonde ce qu’il appelle "le principe d’égalité des apprenants" qui démontre comment chaque individu est responsable de sa propre évolution.


Eveil et Verticalité
 
Editions Le Souffle d'Or, collection Parole
Si la vie quotidienne en société constitue la dimension horizontale de l'être humain, de sa naissance à la mort, la verticalité est une dimension de profondeur et d'élévation qui correspond à sa croissance intérieure, fondée sur l'éveil de la conscience.

Le processus qui mène à cet éveil est jalonné de quatre étapes principales, ou niveaux de conscience, séparés par trois crises.

Il existe divers chemins de transformation que l'auteur met en perspective, avec rigueur et nuance, en citant les témoignages de différents "éveillés". Le lecteur pourra se repérer lui-même en se référant aux apprentissages qu'il a déjà accomplis. Il appréciera l'aspect philosophique et historique de ce travail encyclopédique, qui établit des comparaisons entre l'évolution individuelle et l'évolution socio-culturelle. Mais il comprendra aussi l'aspect pratique et méthodologique du chemin vers l'éveil.

Cet ouvrage clair, didactique, structuré, qui relie psychologie, psychanalyse et spiritualité, montre que l'éveil n'est pas une grâce réservée à quelques initiés, mais que des approches de l'éveil sont tout à fait à la portée de chacun.

Un des apports originaux d'Olivier Clouzot est de présenter pour la première fois en français les travaux d'Oscar Ichazo, fondateur de l'Ecole Arica et créateur de la Trialectique, une nouvelle logique qui fait suite à la logique formelle d'Aristote et à la dialectique de Hegel. 

Olivier Clouzot, consultant en éducation et spécialiste en enseignement programmé, a publié Apprendre autrement et trois autres titres en pédagogie aux éditions Holistiques. Il rend hommage, dans cet ouvrage, à son oncle Lanza Del Vasto, ainsi qu'à Arnaud Desjardins, Dane Rudhyar et Oscar Ichazo, dont les travaux respectifs ont nourri son inspiration.

jeudi 2 avril 2015

Notre rapport au temps

« Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps »
Françoise Sagan 

Plus nous allégeons nos habitations, moins nous consacrons de temps à chercher les choses, à ranger, à nettoyer. Comme nous l’avons vu, notre organisation s’en trouve améliorée et nous avons donc davantage de temps. Nous pouvons nous consacrer à des tâches plus intéressantes. C’est peut-être le moment de revoir notre façon de vivre et de nous poser certaines questions. Que voulons-nous faire ? Que pouvons-nous décider pour vivre plus en accord avec nous-mêmes ? Ne pouvons-nous pas profiter de ce gain de temps pour être et vivre, tout simplement ?


Qu’est-ce que le temps ?

Qu’entendons-nous par avoir le temps ? Cette notion est à la fois simple et difficile à appréhender. Nous n’avons jamais le temps. Nous courons après, nous en perdons ou nous le tuons. Nous nous référons sans arrêt à lui, sans y prêter vraiment attention. Pourtant, nous disposons tous du même temps. Il est là, impalpable, insaisissable. C’est une richesse que nous possédons tous, gracieusement. Le temps est à tout le monde.

Le moment présent

Nos modes de vie sont organisés selon des plages horaires. Le temps est ainsi découpé en heures, minutes et secondes. Les hommes ont inventé cette unité de mesure afin que nous puissions nous organiser. Mais percevons-nous le temps de cette manière ? Arrêtons-nous un instant. Qu’est-ce que le temps ? En fait, le temps n’existe pas vraiment C’est un concept. Seul l’instant présent existe. Tout ce que nous faisons se situe là, ici et maintenant. Eckhart Toile(1) conseille « de mettre fin à l’illusion du temps ». Si nous pensons au passé ou au futur, nous sommes orientés vers le temps, qui lui est fictif. Seul le présent existe. Essayons alors de vivre dans le « maintenant ». Soyons attentifs à l’instant. Mettons de la qualité dans notre vie pour apprécier l’instant présent.

Du temps pour soi

Ne rien faire permet de rompre avec un rythme de vie parfois trop mouvementé. Nous pouvons ressentir le besoin de marquer une pause, pour renouer avec un certain équilibre et nous retrouver. Essayons simplement de passer un peu de temps avec nous-mêmes. Il n’est pas nécessaire de programmer quelque chose de particulier. Juste être avec nous-mêmes, rêver, observer, écouter. Cela peut être effrayant car nous ne sommes pas habitués à agir ainsi. Nous avons peur du vide et de l’ennui. Or, « ne rien faire » ne signifie pas « s’ennuyer ». Bien au contraire. Cela procure un sentiment de calme. C’est très apaisant et ressourçant. Nous sommes en général toujours satisfaits lorsque nous nous sommes octroyés un moment rien qu’avec nous-mêmes. Mais il faut le décider et y prendre plaisir.

Du temps pour les autres

Lorsque notre esprit est dégagé, nous pouvons alors vraiment être pleinement avec les autres. Nous découvrons la chance que nous avons de connaître telle personne. Nous savourons sa compagnie. 
Nous vivons, de manière consciente et présente, des moments de véritable échange, en nous livrant au plaisir simple et vrai d’être en compagnie de ou des autres.

La disponibilité et l'ouverture

Nous désencombrer libère notre esprit et nous permet de nous ouvrir. Nos sens sont alors en éveil. Nous pouvons nous sentir plus disponibles, pour nous-mêmes et pour les autres. Nous sommes attentifs et réceptifs. Cultivons régulièrement cette attention. Soyons concentrés. Observons ce qui nous entoure. Écoutons les sons. Humons les parfums. Retrouvons notre curiosité naturelle. Préparons-nous à recevoir tous les possibles. Lorsque nous sommes suffisamment ouverts et confiants, les vraies envies et les véritables désirs peuvent alors survenir. Être disponible, c’est nous ouvrir la porte de la créativité, avoir de la place - du temps pour laisser entrer la nouveauté.

Bien utiliser notre temps

En simplifiant notre vie, nous révisons nos priorités. Nous prenons conscience que consommer n’apporte pas grand-chose. En revanche, l’espace libéré (physique, psychique et relationnel) engendre des décisions plus profondes, plus intimes. Toute notre manière de vivre peut ainsi être remise en question pour que seul demeure ce qui est primordial pour nous. Petit à petit, nous apprenons à utiliser notre temps différemment, en correspondance avec ce que nous sommes. Nous pouvons, par exemple, reprendre une activité artistique. Profitons pleinement du temps !

Apprenons à nous aimer

Prendre soin de nous permet d’apprivoiser le temps. N’est-ce pas ce qui est le plus important dans la vie, nous aimer et aimer les autres ? Sachons utiliser chaque journée qui se présente à nous pour la vivre pleinement. Repérons ce qui nous procure de la joie. Soyons à l’écoute de nous-mêmes. Soyons nous-mêmes.

Apprenons à aimer la vie

Sachons goûter aux plaisirs que nous offre la vie. Ce sont souvent des petites choses, des petits riens qui agrémentent notre quotidien et nous font plaisir. Prenons le temps de les voir et de les apprécier.

(1) Eckhart Tolle, Le Pouvoir du moment présent. Éd. Ariane, 2000. 



Synthèse

La notion du temps
Le temps a été créé pour découper nos années, nos mois, nos journées. Mais ce concept ne recouvre rien de réel. Le temps n’existe pas vraiment. C’est une représentation de l’esprit. Seul le présent existe. C’est là, ici et maintenant que nous vivons vraiment. Alors veillons à rester dans le moment présent.

Apprendre à ne rien faire
Pour goûter l’instant présent, l’idéal est de ne rien faire. Il s’agit de nous contenter d’être. Cela engendre le bien-être et permet de renouer avec l’estime de soi.

S’aimer
Pour ne plus avoir de problème avec la notion de temps, il existe un moyen simple : nous aimer ! Essayons de passer du temps avec nous, en nous faisant du bien. Cherchons à nous être agréables. Sachons savourer quotidiennement les joies simples que la vie peut nous offrir.

Vivre pleinement
Nous simplifier la vie permet de nous accorder plus de temps pour être en phase avec nous-mêmes. Nous pouvons, par exemple, nous livrer à une activité sportive ou encore consacrer du temps aux autres, qu’il s’agisse de bénévolat ou de recevoir des amis.

Extrait de "Simplifier sa vie"  - Les dossiers de psycho n°3 - Décembre 2010 

jeudi 26 mars 2015

Ancient of days - William Blake (1757-1827)

William Blake (1757-1827) est un peintre, graveur et poète anglais, est l'un des artistes les plus évidemment inspirés que le monde ait connus. Son oeuvre constitue l'une des rares mythologies originales des Temps modernes. Les grands problèmes humains – la séparation, le mal, le salut – y sont abordés par le biais d'un symbolisme anthropomorphique parfois complexe, mais d'une singulière profondeur, et dans une optique qui se réclame du christianisme, mais se rapproche surtout de l'hérésie gnostique.

William Blake est un artiste visionnaire, qui croit au rôle prophétique de la poésie. Il refuse la morale et le dogmatisme. Il invente pour répondre à ses inspirations mystiques, une mythologie nouvelle construite d'après des mythes sumériens et antiques. Partisan de l'imagination, des visions ou des hallucinations, il s'inspire des révélations qu'il reçoit pour créer ses oeuvres. Sa peinture étrange et mystérieuse prend principalement pour sujet la Bible et d'anciennes mythologies archaïques.

L'originalité essentielle de Blake réside dans l'humanisme passionné avec lequel il proclame la valeur sacrée de l'énergie créatrice.

William Blake - Ancient of Days (1794) 23cm x 17 cm - The British Museum

"Ancient of Days" peint en 1794, est l’une de ses plus célèbres compositions. Blake inscrit l’homme dans un cercle céleste au milieu des nuées, le mesure et se mesure à l’univers cosmique à l’aune d’un compas. Certains y voient la représentation du "Grand Architecte de l'Univers".


Quelques citations de William Blake

"Si le soleil et la lune se mettaient à douter, ils s’éteindraient sur-le-champ."
 
"Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile."

"L'homme s'est lui-même enfermé jusqu'à ne plus rien voir qu'à travers les fissures étroites de sa caverne."
Le Mariage du Ciel et de l'Enfer

"La culture trace des chemins droits, mais les chemins tortueux sans profit sont ceux-là même du génie."
Le Mariage du Ciel et de l'Enfer

"Les prisons sont bâties avec les pierres de la Loi, les bordels avec les briques de la Religion."
Le Mariage du Ciel et de l'Enfer

"Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie."

samedi 7 mars 2015

Histoire de la musique